Le dictionnaire des proverbes, adages et dictons cévenols :
Besoin fait la vieille trotter, et les boiteux sauter.
À l'homme de soixante ans, il faut donner aussi vite le vin que le pain.
Agneau né vaut un écu.
Quand il tonne, prie Dieu ; quand tu vois le soleil, ris.
Pâques hâtives, récolte de châtaignes tardive.
Mal d'enfant guérit tout seul.
Quand les cournouillers fleurissent, les veillées finissent.
Si tu te trouves bien d'avoir semé tardivement, ne l'enseigne pas à ton héritier.
Pour avoir le raisin, il faut choyer la souche (la bien cultiver).
Autant tirent les vaches que les bœufs.
Chaque petite herbe fait sa petite pointe.
Un sommeil en amène un autre.
Où il y a la cheville manque le lard (qu'il faudrait y suspendre).
Les enfants des autres puent (les enfants d'un autre lit).
À trente ans, du jugement ; à quarante, de l'argent.
Trois passereaux sur un épi ne peuvent vivre, ni trois garçons auprès d'une jeune fille s'accorder jamais.
Qui prête sa monture et envoie sa femme en fête, au bout de l'an est sot et sans monture.
Il faut de l'argent pour marier fille.
À quinze ans jeune fille rit ; à vingt, elle choisit un mari ; à vingt-cinq, elle s'accommode ; à trente, elle prend ce qu'elle trouve.
Trois pots font une fête, et trois femmes la tempête.
L'arc-en-ciel au champ, le temps d'aujourd'hui sera comme celui de demain.
Sans le Cantal et le mont Dore, les bouviers de la plaine auraient l'aiguillon en or.
Neige sur le Liron, pluie un jour et l'autre non.
En hiver, le mont Lozère dit à l'Aigoual : Quand tu as froid, moi je n'ai pas chaud.
Jamais paysan, se réglant sur la lune, n'a rempli son grenier.
Pour traverser la plaine de Montbel, mieux vaut un manteau qu'un couteau, et pour manger viande de vache, mieux vaut un couteau qu'un manteau.
Si le garbin (vent du sud-ouest) souffle, vous aurez de la pluie.
C'est quand il nous rit, que l'aquilon est nous pique.
Bise folle, en trois jours diminue.
L'aquilon (vent du nord-est) ne se lasse jamais de souffler.
Moisson tardive, récolte des châtaignes hâtive.
Au mois d'août, sous la pierre, l'humidité.
À la Magdeleine la noix est pleine, le raisin coloré, la figue mûre, le foin enfermé, le blé au grenier, et la paille au pailler.
Qui voit les Cévennes voit sa peine.
Tant vaut le berger, tant vaut le troupeau.
Pâques, dans le mois de mars, présagent pestes, guerres ou famines.
Mars venteux, avril pluvieux et mai un peu chaud, font bouillir le petit chaudron.
Mars martèle, avril nous pèle, mai améliore tout, et tue quand l'occasion se rencontre.
Jours de Noël humides, épis sans grains ; jours de Noël froids, épis grainés.
À temps d'hiver ne te fies.