Une sirène flatte l'homme par de belles paroles jusqu'à ce qu'elle l'ait saisi par le cou et étranglé.
Au jeu il n'y a pas de fraternité.
Les saints ne parlent pas, mais ils s'en vengent d'autant plus.
Quand l'âne commence sa danse, il n'est pas facile de le retenir par la queue.
Dieu se sert d'un fripon pour en punir un autre.
La faim ne se contente pas de viande creuse.
Qui a senti le mal plaint le mal.
L'appétit conduit à la table ; les jambes harassées conduisent au lit.
La véritable amitié ne gèle pas en hiver.
Tandis que le pot bout, l'amitié fleurit.
La patience engendre les roses.
Celui qui n'a pas d'ennemis n'a pas d'amis.
On aime à danser au son du violon, disait le paysan ; et alors il reçut un jambon.
Présomption, déception.
La plume de l'avocat est son couteau de vendange.
Avocats et soldats sont camarades du diable.
Un peuple parle comme il pense et il pense comme il parle.
Atteins en rampant ce que tu ne peux atteindre en courant.
Cède au fort, tiens-toi à tes semblables.
Serment de joueur, serment d'amant, autant en emporte le vent.
Il n'y a pas de plus douce musique que la voix de celle qu'on aime.
Un serment est chose sacrée, même quand on l'a fait au vent.
Chaque seigneur est pape dans son pays.
L'envie est un scorpion qui se déchire elle-même.
Lave-moi ma pelisse, mais ne la mouille pas.
Semblable et semblable s'associent volontiers.
Qui parle beaucoup dans la maison parle aussi beaucoup hors de la maison.
Les coups de la langue ne sont pas mortels, mais ils blessent.
Le cri est le commencement de la plainte.
Rumeur commune est rarement fausse.
Jeunes prostituées, vieilles sorcières.
Ce qui est juste pour l'un est équitable pour l'autre.
Pour l'hermaphrodite et le nain ne meurent ni fief ni héritage.
Gens encapuchonnés ne peuvent hériter.
Les pierres doivent retourner à la maison.
À une question il faut une réponse.
Aucun bien ne meurt en arrière, mais meurt en avant.
Témoin de ouï-dire ne vaut pas en justice.
La parenté finit au septième degré.
Le plus proche parent est le plus proche tuteur.
Sept ans, un enfant.
Qui épouse l'homme épouse la dette.
Chaque seigneur est empereur dans son pays.
Où nous ne délibérons pas, nous ne contribuons pas.
Il n'est pas bon d'être caution pour un menteur.
Une épouse n'a pendant le mariage que le ciel bleu et la quenouille.
Mariage repose sur la simple volonté.
Lettres sont meilleures que témoins.
Commun est rarement un.
Où il n'y a pas communauté, il n'y a pas partage.
Avoine et impôts ne dorment jamais.
On ne récolte pas les regains avant les foins.
On ne chante pas victoire à celui qui succombe en route.
À force d'arbres, on ne voit plus la forêt.
Un beau-frère n'en fait pas un autre.
Où l'on ne trouve rien comme repas, le rat ne revient pas.
Ce qui se fait de nuit paraît au jour.
Prends d'abord soin du cheval, et après seulement occupe-toi du cavalier.
Il n'y a pas d'âge pour faire des bêtises.
Ce qu'on ne peut pas tenir il faut le laisser courir.
À force de verser de l'eau on forme un ruisseau.
L'un a les vaches, l'autre la peine.
Honneur et parole valent mieux que gens et terres.
Une charogne rassemble les corbeaux.
On ne bâtit rien avec des pétales de roses.
Au pays des boiteux, chacun pense qu'il marche droit.
Le blé d'été et le conseil des femmes réussissent une fois tous les sept ans.
Qui a peur des étincelles ne devient pas forgeron.
Le travail payé d'avance a les pieds de plomb.
On ne raccommode pas les sacs avec de la soie.
Le temps et la marée ne sont pas à nos ordres.
Heureux celui qui oublie ce qu'on ne peut plus changer.
Les belles paroles ne se mettent pas en poche.
Force gloussements et point d'œufs.
Le beau parleur fait beaucoup de bruit pour peu de chose.
Beaucoup de bruit et peu de laine.
Qui parle beaucoup à table a encore faim en se levant.
À trop demander sa route, on finit par n'y voir goutte.
Mieux vaut s'enquérir deux fois que de se tromper une.
Un seul Voici vaut mieux que dix Le ciel t'assiste.
Contre la bêtise les dieux eux-mêmes combattent en vain.
À des oreilles sourdes, il n'est pas bon de prêcher.
Les pensées ne paient pas d'impôts.
La main droite ne doit pas savoir ce que fait la gauche.
Qui réforme souvent déforme.
Qui invite des cigognes doit avoir des grenouilles.
Qui veut goûter la noix doit briser la coquille.
Il faut faire prendre les renards par d'autres renards.
Qui fait un pas vers l'enfer a déjà parcouru la moitié du chemin.
Lorsque l'amitié penche vers l'amour, elle doit jouer le second violon.
Il ne faut pas mettre le doigt entre la porte et le gond.
Beaucoup de cuisiniers gâtent la bouillie.
On gâte souvent ce que l'on veut trop bien faire.
Chacun est à soi-même le prochain.
D'un petit droit, la vengeance fait un grand tort.
À qui ça démange, qu'il se gratte !
Les frères sont frères, mais leurs poches ne sont pas sœurs.
Qui tous les matins fait son lit, le long du jour n'en a plus le souci.
Le cuisinier doit avoir la langue de son maître.
Les chouettes ne se moquent pas des faucons.
Cuisine raffinée mène à la pharmacie.
L'ombre d'une tour est plus grande que la tour.
Ce sont les vases creux qui résonnent le plus.
Mieux vaut pas de cuiller que pas de soupe.
Le ventre n'a pas de conscience.
Le vieux rat aime le petit fromage frais.
Amateur de cerises est précoce grimpeur.
Petites gens, grands cœurs.
Que chacun balaie devant sa porte, le chemin restera propre.
Quand Dieu aime quelqu'un, cela se connaît à sa maison.
L'homme pense, et Dieu dirige.
La pomme ne tombe jamais bien loin de sa tige.
Jetez une saucisse pour avoir un jambon.
Il ne faut pas croire à l'apparence.
Ce que Jeannot n'apprend pas, Jean ne le saura pas.
Ce qui est courageusement hasardé est à moitié gagné.
Je l'ai est mieux que je l'aurai.
Avec les méchants tu deviendras méchant.
Trop conquérir n'est pas bon.
Grandeur et amitié ne font guère société.
Qui veut bien sauter doit reculer.
Nul n'est savant en naissant.
On ne se repose bien que sur les lits durs.
L'injustice retombe sur celui qui l'a fait.
Soyez familier avec peu d'hommes, et ami avec tous.
La vie n'est faite que de hauts et de bas.
Personne ne voit ses propres défauts ; le bossu ne voit pas sa bosse.