La naissance de l'amitié est lente, elle suppose un véritable choix. À ses débuts, l'amitié ressemble à une plante si frêle que tout amour, semé bien trop près de cette tige faible et pâle, l'étoufferait.
La condition essentielle de la réussite d'un mariage est qu'au temps des fiançailles la volonté de nouer un lien durable soit sincère. Une attraction, même si elle est à la fois physique et intellectuelle, ne suffit pas pour faire un mariage heureux.
Vivre un bel amour, une amitié confiante, cela est possible, mais assez rare.
Il ne faut rien mépriser, au cours de la vie, de ce que l'on peut obtenir sans rien faire de méprisable.
La beauté, forme naturelle de l'ordre, est conservatrice par essence.
II faut croire avant de savoir parce qu'il faut agir avant de savoir.
Le mariage exige, pour être un succès, non seulement une attraction physique, mais de la volonté, de la patience, et une acceptation de « l'autre », toujours malaisée ; si ces conditions sont remplies, peut alors se former une belle et solide affection, un mélange unique d'amour, de sensualité et de respect.
Nous acceptons tout de celui qui nous aime ou nous admire parce que, de lui, nous pouvons accepter un blâme sans perdre cette confiance en nous-même, faute de laquelle la vie serait trop pénible.
L'amour qui n'est qu'une distraction n'est pas l'amour, c'est la galanterie.
L'homme et la femme qui, dans la vie, se révoltent contre toutes choses, sont souvent ceux qui, dans leur jeunesse, ont aperçu un décalage excessif entre ce que conseillaient et ce que faisaient leurs parents.
Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence.
L'amour de la vie dépend de l'intérêt qu'on prend au retour régulier du jour et de la nuit, des saisons et des plaisirs que nous offrent ces retours. Quand cet intérêt cesse, on ne voit plus dans la vie qu'un fardeau pénible.
Fidélité et constance, ce sont les lois qui commandent la vie affective.
Une femme souhaite qu'on ne parle pas de ses amours, mais que tous sachent qu'elle est aimée.
On se fatigue de tout, même d'être aimé.
Quand l'œil aperçoit un être charmant, le cœur s'enflamme.
Persévère, et considère que le bonheur naît du travail et de la piété.
Il ne suffit pas d'avoir de l'esprit. Il faut encore en avoir assez pour éviter d'en avoir trop.
Il n'y a qu'une forme d'orgueil qu'on pardonne aux femmes, c'est d'être jalouse.
Je t'aime, je t'adore, je t'embrasse de tout mon cœur, je te presse mille fois dans mes bras.
À certaines amours mal venues, une franche coupure est le seul remède.
La haine s'endort dans l'absence comme le serpent dans le froid.
La sincérité est de verre, la discrétion est de diamant.
Le danger de la sincérité, c'est qu'elle est rarement sincère.
L'amitié, c'est une estime mutuelle, l'accord parfait de deux sensibilités.
Pour être heureux, il n'est pas nécessaire d'être, comme beaucoup le croient, admiré et estimé par un grand nombre d'hommes. Mais il est indispensable d'être estimé par ceux qui vous entourent.
L'humour est un masque pour cacher ce cynisme profond que la vie fait naître en tous les hommes.
Dans le présent, ce qui importe, c'est de tirer de chaque moment ce qu'il peut contenir d'intensité.
Pour toute mère, son enfant est un dieu.
Un amour, augmenté par une parfaite confiance de l'un dans l'autre, ne connaît plus de bornes.
Il y a des êtres en qui l'on peut avoir une foi entière qui donnent tout sans jamais rien demander.
Un amour, si réussi soit-il, ne peut être toujours parfait : le plus beau des étés a ses jours d'orages.
L'amour maternel, c'est un amour sans réserve qui ne demande aucune récompense.
La seule chose qui puisse faire de l'amour un sentiment très beau, c'est la fidélité jusqu'à la mort.
L'amour le plus beau est fait d'innombrables et minuscules conflits toujours résolus.
L'adolescence, c'est le temps des confidences et des secrets, et le temps des premières déceptions.
Dans l'amitié il n'est point de salut sans fidélité.
L'amitié suppose une confiance totale, qui ne peut être donnée ou retirée que tout en bloc. S'il la faut sans cesse analyser, remettre au point, panser et guérir, elle apporte dans la vie tous les tourments de l'amour sans en avoir la force ni les remèdes.
On se console avec plusieurs amis de n'avoir pas trouvé un véritable ami.
La lâcheté vient, le plus souvent, d'une incapacité à suspendre le fonctionnement de l'imagination.
Les jaloux de toute supériorité préfèrent déceler les défauts d'un noble caractère au lieu d'en imiter les vertus.
La seule atmosphère favorable au créateur est celle de la naissance de l'amour.
Les gouvernements ont l'âge de leurs finances, comme les hommes ont l'âge de leurs artères.
Les femmes les mieux aimées ont toujours été celles que l'amant voyait le moins.
La famille est toujours jalouse des amitiés trop vives : l'ami est un confident contre la famille.
La vraie création de la femme, c'est l'enfant.
L'amour physique est un instinct naturel autant que la faim ou la soif.
Dans l'amour de la femme pour l'homme, il reste toujours quelque chose de l'amour maternel.
Il faut, dans un mariage heureux, que chacun apprenne à respecter les goûts de l'autre. Il est absurde d'imaginer que deux êtres peuvent avoir les mêmes idées, les mêmes jugements, les mêmes désirs.
Dans un couple, la partie n'est jamais gagnée : la vie est telle, que toute nouvelle rencontre est possible.
Si un homme ou une femme vous dit : « Je vais me marier, que voulez-vous ? Il faut bien essayer, si c'est un échec, tant pis, il y aura toujours des consolations possibles, ou le divorce. », n'hésitez pas à déconseiller ce mariage-là. Car ce n'est pas un mariage. À coup sûr, même avec bonne volonté, attention et enthousiasme, nul n'est certain de réussir une œuvre, surtout lorsque cette œuvre ne dépend pas seulement d'un seul être. Mais si on la commence sans foi, alors l'échec est certain.
Un ami peut vous aimer pour votre intelligence, une maîtresse pour votre charme, mais une famille vous aime sans raison, parce que vous êtes né en elle, et morceau de sa chair.
Pour qu'un mariage soit vraiment heureux, il faut que l'amour se mêle à l'amitié.
Pour un couple vraiment uni, la perte de la jeunesse n'est plus un malheur : la douceur de vieillir ensemble fait oublier la peine de vieillir.
Le vrai mal de la vieillesse n'est pas l'affaiblissement du corps, c'est l'indifférence de l'âme.
La vieillesse, c'est, plus encore que les cheveux blancs et les rides, ce sentiment qu'il est trop tard, que la partie est jouée, que la scène appartient désormais à une autre génération.
Être exigeant, c'est montrer de l'intérêt.
Le bonheur que l'on attend est plus beau que celui dont on jouit.
Le mariage n'est pas un accouplement, c'est un établissement.
La nature nous a dotés d'un appétit, il faut tâcher de jeûner le moins possible.
Le scepticisme étendu au mariage est une forme d'esprit que goûtent peu les vierges.
Dans l'absence, l'amour cristallise, la haine s'endort.
Il n'est pas facile d'être heureux avec celui ou celle qu'on aime.
L'amour suppose l'oubli de soi-même, et la recherche du bonheur de l'autre.
Si belle qu'ait été une vie, il y a toujours un immense écart entre l'existence qu'avait rêvée l'adolescent et celle qu'a connue l'homme.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
Le bonheur n'est jamais immobile, le bonheur c'est le répit dans l'inquiétude.
L'amour crée, comme par magie, les souvenirs d'un passé merveilleux, qui ne fut point.
Écouter, sans protester, un tiers dire du mal d'un ami, c'est déjà trahir.
À la naissance de l'amour, les amants parlent de l'avenir ; à son déclin, ils parlent du passé.