Les citations d'Antoine de Rivarol.

1 - Qui est Antoine de Rivarol ?

Photo / portrait d'Antoine de Rivarol Biographie courte : Écrivain, traducteur, moraliste, poète, journaliste, aphoriste et essayiste français né le 23 juin 1753 à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, Antoine de Rivarol, né Antoine Rivaroli, est mort le 11 avril 1801 à l'âge de 47 ans à Berlin.

La famille de Rivarol :

Fils de Jean-Baptiste Rivarol (1727-1807), poète à ses heures, aubergiste et employé des fermes, et de Catherine Avon (1731-1815), roturière, fille de condition modeste, de leur union célébrée le 26 septembre 1752 naît Antoine Rivarol le 23 juin 1753, rue des Peyrières à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard.

Etudes et formation :

Le premier maître de Rivarol fut son père qui lui enseigna le latin et le grec. Puis, écolier, il ne lui a pas suffi d'un collège ! A Bagnols il eut les Joséphites pour premiers maîtres. À dix-huit ans, il entra au séminaire des Sulpiciens de Bourg-Saint-Andéol. Ses mérites et ses succès précoces attirèrent sur lui l'attention et la sollicitude de l'évêque d'Uzès, Bonaventure Baüyn (1699-1779), qui le fit entrer au séminaire Sainte-Garde à Avignon où il porta le petit collet. Rivarol demeura au séminaire Sainte-Garde jusqu'à l'âge de vingt-deux ans. Ses maîtres ont fait de lui un humaniste, enrichi son cerveau, assoupli sa parole en l'exerçant aux controverses théologiques.

Début de sa carrière à Paris :

Il arriva à Versailles, puis à Paris, en plein règne de Marie-Antoinette, en 1777, et se fit rapidement connaître dans les salons de l'époque. Le préjugé de noblesse, une des principales causes, disait Rivarol, de la Révolution, était si fort qu'il devait, pour avoir ses petites et grandes entrées dans le monde, se parer d'un titre. Homme éloquent, doué du génie de l'improvisation, il s'anoblit en se faisant appeler chevalier Rivarol de Parcieux. Il se présenta sous ce titre à Jean Le Rond d'Alembert (1717-1783), en compagnie de Cubières-Palmaizeaux son introducteur, puis fut présenté par d'Alembert à Voltaire. De février 1779 à mars 1782, Antoine collabore au Mercure de France comme essayiste.

Rivarol, et la célébrité :

Le 3 juin 1784, De l'universalité de la langue française lui valut le prix de l'Académie de Berlin en 1784. Un essai dans lequel Rivarol présente les langues dominantes qui régissent le continent européen pour démontrer pourquoi celles-ci ne peuvent remplacer la langue française. Il acquit une grande célébrité et une notoriété européenne. Il envoya un exemplaire de son essai au roi de Prusse, Frédéric II, dit Frédéric le Grand, avec une Epître en vers. Il reçut une réponse où on lisait ces mots : Depuis les ouvrages de Voltaire, je n'ai rien lu de meilleur en littérature que votre essai, et j'ai trouvé vos vers aussi spirituels qu'élégants. Louis XVI, émerveillé par cet essai, qui faisait si bien valoir la langue et la nation, ordonna à Louis Auguste Le Tonnelier de Breteuil (1730-1807) de remettre à Rivarol une attribution de 1,000 francs tous les trois mois. Le secret de cette libéralité a été dévoilé par l'éditeur des Pensées inédites (1836), qui n'est autre que Claude-François de Rivarol (1762/1848), le frère aîné d'Antoine de Rivarol. Sa seconde oeuvre importante fut la traduction de L'Enfer de Dante, qui parut en 1785.

Rivarol, et son mariage :

En janvier 1781, en l'église Saint-Sulpice à Paris, Antoine de Rivarol épouse Louise Mather-Flint (1750-1821), fille de James Mather-Flint et de Marthe Whitfil, une famille originaire d'Écosse. Louise Mather-Flint est née à Remiremont en 1750, ville située dans la région historique de Lorraine, elle est décédée le 21 août 1821 à Paris. Son père, James Mather-Flint, issu d’une famille de petite noblesse, était professeur de langue anglaise. Le couple Rivarol, Antoine et louise, divorce le 2 novembre 1794. De leur union est né fin 1780 Raphaël de Rivarol, mort en 1812, fils unique d'Antoine.

Décès et inhumation :

Essayiste et pamphlétaire brillant, formé à l'école des Lumières, Antoine de Rivarol pendant les heures troubles de l'été 1792 (début de la Terreur) choisit de s'exiler dans le Nord de l'Europe, notamment à Bruxelles et à La Haye. D'une apoplexie, il meurt à Berlin le 11 avril 1801, et fut enterré dans le cimetière de Dorotheenstadt.

Ses principales oeuvres :

De l'universalité de la langue française (1784), et L'Enfer de Dante Alighieri, qui parut en 1785. (Antoine de Rivarol sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 110 citations et pensées d'Antoine de Rivarol :

Le peuple est un souverain qui ne demande qu'à manger : Sa Majesté est tranquille quand elle digère.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Ce qui fait que les gens du monde sont à la fois médiocres et fins, c'est qu'ils s'occupent beaucoup des personnes et fort peu des choses : c'est le contraire dans les hommes d'un ordre plus élevé.

Antoine de Rivarol - Les pensées inédites de Rivarol (1836)

Sur dix personnes qui parlent de nous, neuf en disent du mal, et souvent la seule personne qui en dit du bien le dit mal.

Antoine de Rivarol - Les pensées inédites de Rivarol (1836)

L'homme qui parle est l'homme qui pense tout haut, et si on peut juger un homme par ses paroles, on peut aussi juger une nation par son langage.

Antoine de Rivarol - De l'universalité de la langue française (1784)

Les coquettes sont comme les chats qui se caressent à nous plutôt qu'ils ne nous caressent.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

L'esprit est le côté partiel de l'homme, le cœur est tout.

Antoine de Rivarol - Les discours préliminaire du nouveau dictionnaire (1797)

La raison se compose de vérités qu'il faut dire et de vérités qu'il faut taire.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

La paresse n'est dans certains esprits que le dégoût de la vie ; dans d'autres, c'en est le mépris.

Antoine de Rivarol - Les pensées inédites de Rivarol (1836)

Le pauvre pédant prend les rayons de sa bibliothèque pour ceux de la gloire.

Antoine de Rivarol - Les pensées inédites de Rivarol (1836)

L'orgueil est toujours plus près du suicide que du repentir.

Antoine de Rivarol - De l'homme intellectuel et moral (1797)

La nature, voulant attacher l'homme à la vie et en même temps à la société, lui donna, comme à la planète même qu'il habite, deux penchants divers ; par l'un, il tend à soi ; par l'autre, il se rapproche de son semblable : nous nous aimons dans nous, et nous nous aimons encore dans autrui ; nous souffrons d'abord pour nous, et nous souffrons ensuite pour les autres : voilà tout l'artifice du monde moral.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

On ferait souvent un bon livre de ce qu'on n'a pas dit, et tel édifice ne vaut que par ses réparations.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

La parole est le vêtement de la pensée, et l'expression en est l'armure.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Il y a généralement plus d'esprit que de talent en ce monde, la société fourmille de gens d'esprit qui manquent de talent.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Pour arriver à des choses neuves en littérature, il faut déplacer les expressions, et, en philosophie, il faut déplacer les idées.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Les idées sont des fonds qui ne portent intérêt qu'entre les mains du talent.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Les mots sont comme les monnaies, ils ont une valeur propre avant d'exprimer tous les genres de valeur.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Les proverbes sont le fruit de l'expérience de tous les peuples, et comme le bon sens de tous les siècles réduit en formules.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Mieux vaut être malheureux par une infortune que par un remords.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Point de grandes actions, en bien comme en mal, sans enthousiasme, mais l'enthousiasme est rare.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Le médisant est souvent un ami, on aime côtoyer ceux qui réussissent, mais on les envie en secret.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Deux véritables amis, deux amis inséparables, c'est un mariage d'âmes.

Antoine de Rivarol - L'essai sur l'amitié (1786)

Rien n'étonne quand tout étonne, c'est l'état des enfants.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

La richesse ayant tué le besoin, l'ennui s'est aussitôt attaché à la richesse.

Antoine de Rivarol - Rivaroliana (1812)

La calomnie, pétrie de haine et d'envie, ce n'est pas sa faute si sa langue n'est pas un poignard.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

La médisance parle du mal dont elle n'est pas sûre, elle se tait prudemment sur le bien qu'elle sait.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Il circule dans le monde une envie au pied léger qui vit de conversations, on l'appelle médisance.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Si l'amour naquit entre deux êtres qui se demandaient le même plaisir, la haine est née entre deux êtres qui se disputaient le même objet. Mais les hommes se lassent toujours d'aimer, ils se lassent même de se battre, mais ne se lassent jamais de se haïr.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Il est plus facile à l'imagination de se composer un enfer avec la douleur qu'un paradis avec le plaisir.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

On chante dans la jeunesse, on conseille dans l'âge mûr, on prépare ses adieux dans la vieillesse.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

L'or, semblable au soleil qui fond la cire et durcit la boue, développe les grandes âmes et rétrécit les mauvais cœurs.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Amoureux ou ambitieux, l'orgueil est également maladroit, il parle toujours de lui-même à l'objet aimé, et de son mérite à autrui. On le représente solitaire, oisif, et aveugle, son diadème est sur ses yeux.

Antoine de Rivarol - Les discours préliminaire du nouveau dictionnaire (1797)

Le premier né de l'amour-propre est l'orgueil, c'est contre lui que la raison et la morale doivent réunir leurs attaques ; mais il faut le faire mourir sans le blesser, car, si on le blesse, l'orgueil ne meurt pas.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Nos goûts et nos passions nous dégradent plus que nos opinions et nos erreurs.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Qui n'a qu'un désir ou qu'une opinion est un homme à caractère.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Il est aussi plat de s'attribuer les ouvrages des autres que d'en écrire de mauvais.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Emblème de la nécessité, les lois protègent sans amour et punissent sans courroux ; leur voix menace et ne conseille jamais ; elles effrayent les passions et ne les gouvernent pas ; elles ne peuvent rien contre les vices, et l'hypocrisie se joue de leur sévérité.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

La parfaite amitié, c'est ce sentiment pur et sacré, ce fruit si rare et tant désiré.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

L'amour, qui vit dans les orages et croît souvent au sein des perfidies, ne résiste pas toujours au calme de la fidélité.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)

Les hommes sont libres de faire ce qu'ils peuvent, et non ce qu'ils veulent.

Antoine de Rivarol - L'esprit de Rivarol (1808)
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