Les 48 pensées et citations de Diane de Beausacq :
Les heures sonnent indifféremment pour tous, et retentissent différemment pour chacun.
Ceux qui ont trop de cœur sont les dupes de ceux qui n'en ont pas assez.
L'esprit peut imiter le cœur, le cœur ne peut imiter l'esprit.
La colère de l'honnête homme est l'ivresse de l'indignation.
Autant d'amoureux, autant d'amours ; chacun aime comme il est.
L'avare se prive de tout, de peur d'être un jour privé de quelque chose.
Être triste, c'est presque toujours penser à soi.
On a souvent pensé à la mort de ceux qu'on aime, parce qu'on la craint ; à la mort de ceux qu'on hait, parce qu'on l'accueille. La mort des indifférents, qui pourtant n'émeut pas, est celle qui surprend davantage.
L'intelligence des femmes est inférieure à celle des hommes ; toute femme qui tente de le nier, travaille à le prouver.
Un deuil de convenance est toujours commode : chacun en profite pour élaguer de sa vie ce qui l'ennuyait. L'un ne sort plus, mais reçoit encore ; l'autre sort, et ne reçoit plus ; ce sont des vacances noires.
C'est un grand orgueil que d'oser être tout simplement soi.
L'amour maternel et l'amour filial sont dans tous les cœurs, mais ils n'y ont pas la même valeur. Préférer son enfant au reste du monde, c'est seulement suivre l'instinct commun à tous les animaux. Préférer sa mère au reste du monde, c'est obéir à la justice, à la reconnaissance, à la raison que la nature n'a donnée qu'à l'homme : on doit juger une âme non pas sur ses sentiments en général, mais sur le choix qu'elle fait parmi ses propres sentiments.
J'estime les dupes ; les coupables se méfient toujours.
Nos douleurs ennuient ceux qu'elles n'attristent pas.
Tout être aimé qui n'est pas heureux paraît ingrat.
Gâter les enfants, c'est les tromper sur la vie, qui, elle, ne gâte pas les hommes.
Le doute empoisonne tout et ne tue rien.
L'être qui se repent ne cherche plus le bonheur, il accepte l'expiation sous la forme de la vie.
Rien ne remercie mieux que le bonheur de celui qu'on a obligé.
De même que les religieux se mettent en la présence de Dieu en commençant une oraison, de même l'esprit se met en la présence de l'absent en commençant une lettre. Toute lettre est une évocation : aussi le plus vrai souvenir que nous puissions garder d'un être aimé, demeure-t-il dans ce que nous lui avons écrit.
On ne plaint jamais sincèrement que les maux dont on aurait souffert.
Le monde, qui se laisse duper par les apparences, ne reconnaît rien sans elles ; pour lui il n'y a pas de souffrance sans larmes, de piété sans pratique, de misère sans haillons. Décidément les hypocrites traitent le monde comme il mérite d'être traité.
Personne n'est exempt d'erreurs en ce monde, mais le nombre de ceux qui savent reconnaître leurs torts est bien restreint, car il se compose de caractères qui ont plus d'équité et de franchise que de vanité, et qu'un juste amour-propre excite, non pas à paraitre avoir toujours raison, mais à n'avoir jamais tort sciemment.
Quand les querelles deviennent des tempêtes, arrivent bientôt les larmes aux yeux.
La moquerie est l'esprit des gens qui n'ont pas d'esprit.
La politesse est, pour un grand nombre d'individus, seulement un masque pris en certaines circonstances. Il y a peu de personnes réellement polies de nos jours.
La politesse n'est autre chose que la manifestation, la preuve visible, et, pour ainsi dire, palpable de la bonté. La politesse c'est la monnaie faite avec le métal précieux composé des vertus contenues dans les cœurs généreux ; c'est l'affirmation des sentiments élevés, des instincts de dévouement ; c'est, en un mot, la qualité qui révèle toutes les autres qualités.
L'égalité des droits implique toujours l'égalité des devoirs.
Le pédantisme s'allie toujours à une instruction très superficielle ; l'homme réellement instruit ne sera jamais un pédant, et rien n'est plus aimable et plus simple qu'un véritable savant.
Le pédant pense toujours que l'apparence suffira pour éblouir et établir son mérite.
Le pédantisme est ridicule, même dans les choses graves ; mais quand il se révèle à propos de futilités, il devient grotesque.
Quand on aime, on se sent moins d'esprit ; quand on est aimé, on en a davantage.
Pour la jeunesse le devoir n'est nulle part, mais le droit, en revanche, est partout.
Le pédantisme procède de la vanité et aboutit au ridicule ; il est la conséquence d'un jugement faussé par l'égoïsme, et peut métamorphoser un homme intelligent en un sot, insupportable par l'estime qu'il fait de lui-même et le dédain qu'il professe pour les autres.
Il n'y a de sacrifices que pour ceux qui n'aiment plus ; ceux qui aiment ne sentent pas qu'ils se sacrifient.
On naît timide, on devient arrogant.
Qui pense moins à soi pense davantage aux autres.
La politesse rapporte plus qu'elle ne coûte.
La politesse ne peut être que mutuelle.
Ne plus aimer, c'est ne pas aimer en sachant pourquoi.
Une confiance imperturbable en soi est le premier élément de succès.
Qui ne se gêne pas gêne autrui.
L'amitié en veut à l'amour, comme le pauvre en veut au riche.
Celui qui arrange un mariage sacrifie d'ordinaire une de ses connaissances à un de ses amis.
Ceux qui s'écoutent eux-mêmes n'écoutent jamais les autres.
On pardonne aisément à ceux qui ont lésé des intérêts matériels, qui par leurs paroles, leurs actions, ont causé un tort réel ; mais on ne pardonne pas à l'attitude superbe de ceux qui semblent dire à tout le monde : Je mérite l'admiration de tous, et je ne vois personne dont la supériorité puisse être comparée à ma propre supériorité !
Avec ce goût, la lecture, une femme est à l'abri des atteintes du plus dangereux de ses ennemis : l'ennui.
Le pédantisme est la conséquence d'un jugement faussé par l'égoïsme.