Les 69 pensées et citations de François Guizot :
Les sages précautions préviennent le besoin ; les consommations superflues et immodérées le causent quelquefois. Quand on est dans le besoin, c'est à ses amis qu'il faut demander de l'aide ; mais il faut aussi s'aider soi-même, de peur de les importuner. Le moyen d'être secouru dans une extrême nécessité est d'implorer les personnes vraiment charitables, il en existe encore !
Une heureuse étoile ou d'heureux talents tirent de la pauvreté et du besoin ceux qui y sont nés, et la prodigalité y plonge les riches. Un travail assidu est le remède contre l'indigence ; si l'on manque d'y avoir recours, elle devient une juste punition de la fainéantise.
Il ne faut demander à la vie que ce qu'elle peut nous donner.
Jouir des dons de Dieu et ne pas murmurer de ses coups, c'est toute la vie.
Je ne pense pas que la popularité doive être recherchée, elle vient tôt ou tard à ceux qui la méritent, mais la chercher est indigne d'un homme.
Les pères sont incertains sur ce qu'ils croient, sur ce qu'ils veulent ; la faiblesse des convictions se trouve comme celle des mœurs au sein des familles.
Personne n'ignore que les enfants naissent avec des facultés très inégales et des penchants très différents. Cette diversité se manifeste de bonne heure ; que l'éducation s'en empare, qu'elle cherche des lumières sur la route qu'elle doit suivre, sur les ressorts qu'elle doit mettre en jeu. Notre tailleur prend notre mesure pour nous faire des habits à notre taille, comment les parents se dispenseraient-ils de prendre la mesure de leurs enfants pour les modeler et les diriger ?
Les droits ne sont rien où n'est plus la force de les faire valoir.
Il y a un grand plaisir à sentir au-dedans de soi, qu'on est bien meilleur que ne le pensent les autres.
Qui que nous soyons, défions-nous de l'ambition, mais n'y renonçons jamais.
Je puis me passer de sympathie comme on peut se passer de tout ; mais quand j'en retrouve un peu quelque ombre, je ne comprends plus comment on s'en passe. C'est un plaisir si immense ! C'est tout autre chose qu'un plaisir, tout autre chose que ce qu'on appelle le bonheur ; c'est le sentiment de la vie même ; à lui tout seul l'homme ne se sent pas vivre ; il a besoin d'une âme au dehors, pour sentir son âme, comme d'un miroir pour voir son visage.
C'est une chose bien douce que de pouvoir compter sur une affection comme je compte sur la tienne, comme tu dois compter sur la mienne. Aime-moi toujours bien, ma chère maman : j'en ai besoin et j'espère que je le mérite.
La sympathie de l'homme pour l'homme, voilà la vraie source du plaisir.
Il y a tant de maux dans la vie qu'on trouve peu d'endroits où se reposer !
Nous apprenons tous les jours davantage que les peines en ce monde sont inévitables, que nous ne sommes pas placés ici pour y être heureux et qu'en nous résignant à notre destination, nous trouvons en nous d'inépuisables forces.
Je t'aime, ma chère maman, je te le dis bien peu, et en général je te parle peu de mes sentiments, mais sois sûre que tu es nécessaire å ma vie, que je pense continuellement à toi, que je serai toujours pour toi tout ce que peut être le fils le plus tendre, et que j'espère que ma vie entière ne sera pour toi qu'une source de plaisirs.
On arrive toujours, en travaillant, à une douce aisance.
Il est inutile de donner de l'inquiétude aux gens qu'on aime sur une décision incertaine, et si la chose tourne mal, c'est toujours assez tôt pour la leur annoncer.
On pense pour connaître ; on songe pour agir.
Quand on croit pouvoir chicaner sur ses devoirs parce qu'ils sont difficiles, il n'y en a point qu'on ne puisse mettre en question ; car il n'y en a pas un qui, de temps à autre, ne coûte quelque chose à remplir.
Les injures, les calomnies, les colères extérieures, on peut les multiplier, les entasser tant qu'on voudra, on ne les élèvera jamais au-dessus de mon dédain.
Le chagrin a toujours sa cause en dehors de celui qui l'éprouve.
Il vaut mieux faire un aveu sincère que de s'excuser de mauvaise grâce.
Définition du proverbe et de l'adage : Le proverbe est une sentence populaire ou un mot familier et plein de sens. L'adage est un proverbe piquant et plein de sel. Le proverbe annonce une vérité naïve, tirée de l'observation ; l'adage donne à cette vérité une pointe pour la rendre plus pénétrante. Il n'y a que du sens et de la précision dans le proverbe ; il y a de l'esprit et de la finesse dans l'adage. Le proverbe instruit ; l'adage excite. Le proverbe qui joint à l'instruction des motifs d'agir, est un adage.
Définition de l'apophtegme : L'apophtegme est un dit mémorable, un trait remarquable, qui, parti d'une âme ou d'une tête énergique, fait sur nous une vive impression, c'est un éclat d'esprit, de raison et de sentiment.
Définition de la maxime : La maxime est une proposition, une instruction importante, majeure, faite pour éclaircir et guider les hommes dans la carrière de la vie, c'est une grande règle de conduite.
Définition de l'axiome : L'axiome est une proposition, une vérité capitale, principale, si évidente par elle-même, qu'elle captive par sa propre force et avec une autorité irréfragable l'entendement bien disposé, c'est le flambeau de la science.
Définition de la sentence : La sentence est une proposition, un enseignement court et frappant, qui, déduit de l'observation, ou puisé dans le sens intime ou la conscience, nous apprend ce qu'il faut faire ou ce qui se passe dans la vie, c'est une espèce d'oracle.
Bien des gens se mêlent d'enseigner ce qu'ils devraient encore étudier.
J'aime la vérité dans l'amitié, la sincérité dans l'amour.