2 - Les pensées et citations célèbres de Georges Perros :
Lire, c'est jubiler ; lire, c'est plaisir.
Chaque fois qu'on lit un poète mort, on le ressuscite.
L'homme travaille parce qu'il s'ennuie ; s'il ne travaillait pas, il ne s'ennuierait plus !
L'amitié ne va pas sans amour, qui en est comme la base, la note de fond.
L'amitié est spirituelle ; l'amour, temporel.
L'amour exige un acte ; l'amitié, mille.
On ne saurait coucher avec toutes les femmes qui nous « plaisent », sans plus !
La femme amoureuse n'a plus de passé.
L'homme ne demande que la caresse.
Il est très rare qu'une femme me donne envie de coucher avec elle autrement que comme une putain.
Les hommes sont changeants, on se sentirait coupable d'avoir tout dit à un seul d'entre eux.
Ah ! la sincérité, ce fragment fiévreux, un rien dégoulinant, extirpé au mensonge perpétuel !
En amour, il suffit d'aimer, le reste suit.
On ne peut rien contre un homme qui sait ce qu'il fait.
Être riche, c'est pouvoir se payer une femme comme on se paie un château.
Le désir n'a rien à voir avec la beauté, et toute femme belle, ce n'est pas tant parce qu'on la désire qu'on va l'aimer, c'est parce qu'elle est belle et que nous sommes sensibles à la beauté, ce qui est différent.
L'être se refermant sur soi est ainsi éclairci ; il ordonne la lumière de son paraître dans l'œuvre.
En société il ne faut paraître, modeste ou même humble, que lorsqu'on est sûr d'être.
L'amour des autres oblige à un peu d'amour de soi.
La communication poétique, c'est un travail d'aveugles.
Les hommes font l'amour entre eux avec des mots, parce qu'ils risquent rarement d'être beaux.
Une mère, ça ne fait pas l'amour.
La poésie, comme je l'entends, c'est le seul obstacle au suicide.
La volonté, soufferte à contretemps, est le plus violent poison inventé par l'homme.
En amour, tout s'annule au fur et à mesure ; tout est à refaire à chaque instant.
Le drame de la vie c'est qu'il peut ne rien s'y passer.
Dans la vie, tout tient à un sourire, un geste délicat, une diction charmante.
On peut avoir du génie et être un imbécile ; le contraire est impossible.
Ma mère, la seule personne au monde que je veux précéder dans la mort.
Faire la guerre, c'est jouer avec le feu.
Suicide : Le plus idiot, ce serait de se manquer.
Être souvent seul, c'est travailler à une sorte de philosophie qui justifie et permet le suicide.
La santé, c'est comme la liberté, ça n'existe que quand on en manque.
Il est facile de se critiquer ; c'est pourquoi il vaut mieux laisser ce plaisir aux autres.
Il y a plaisir à dire ce qu'on pense, oui : c'est souvent dire son imbécillité.
Écrire, c'est renoncer au monde en implorant le monde de ne pas renoncer à nous.
C'est vivre au ralenti, c'est faire de la figuration que de renoncer à soi-même.
Je suis sûr que Dieu existe ; quant à y croire, c'est une autre affaire.
Toute femme belle, ce n'est pas parce qu'on la désire qu'on va l'aimer.
On écrit parce que personne n'écoute.
J'ai besoin d'amour, mais m'en passe.
L'écriture a cette vertu de nous faire exister quand nous n'existons plus pour personne.
Le romantisme, c'est de croire la vie de l'amour possible, donc le mariage.
Ce serait génial si l'on pouvait savoir ce qu'est le mariage sans se marier, les enfants sans en avoir, la mer sans l'avoir vue, etc.
Mérite - Idée qu'on se fait sur les autres quant à nous.
Mère - Seule personne qu'on n'imagine pas capable de faire l'amour.
On est toujours un con pour sa femme, ou c'est une conne.
La femme, c'est le corps de l'homme.
C'est perpétuellement qu'on est l'ami d'un homme, c'est par saccades qu'on est l'amant d'une femme.
L'amour est toujours approximatif.
Mourir d'amour, soit, mais sans le faire exprès.
Curiosité, abeille de l'ignorance.
Rien de plus naturel que de vouloir être aimé pour soi-même.
Quand j'étais jeune, je me croyais immortel : j'ai changé d'avis.
Il y a pire que la modestie, c'est la peur de l'orgueil.
La déception, c'est d'être cru, même quand on dit la vérité, surtout.
La paresse est sans doute la plus difficile, la plus fatigante façon d'être qui soit.
Être souvent seul, et faire de soi tout son univers, cela peut être la source de grandes joies.