Les 66 pensées et citations de Guy Bedos :
Le suicide, c'est l'ultime expression de la liberté. De savoir que je peux choisir ma mort, ça m'aide à vivre.
C'est dans le regard des gens de droite qu'on s'aperçoit qu'on est de gauche.
De même qu'en amour il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour : il n'y a pas de gauche, il n'y a que des preuves de gauche.
L'humour ne s'apprend pas. C'est, comme le jazz, une cadence intérieure. On l'a ou on ne l'a pas.
Le métier d'artiste, c'est de faire passer au singulier des émotions plurielles. Nous sommes les haut-parleurs des anonymes.
Le rire, c'est la particule des humoristes.
Si je vois venir la mort, j'aurai la politesse d'être assez odieux pour qu'on ne me regrette pas trop.
Rien que d'en parler, la maladie, ça me tue.
La vieillesse ? Pour l'instant, ça va, merci ! Je touche du marbre.
Je déteste les vieux. Surtout quand c'est des vieilles.
Ma passion, c'est mes gosses. Je suis un père goy avec des réflexes de mère juive.
Je n'irai plus dans les pays qui ont accédé à l'indépendance : la vue des parvenus me répugne.
Si j'avais un drapeau, mon emblème serait le bras d'honneur.
Contre le camp de la majorité silencieuse, j'ai choisi celui de la minorité bavarde.
Échapper à l'impôt sur la fortune, c'est la revanche de la cigale sur la fourmi.
C'est dur d'être un patron de gauche ! Les patrons de droite ne peuvent pas comprendre !
Je ne dirais pas en privé le quart de ce que je dis en public.
Personne n'est à l'abri d'une sorte d'obésité morale. J'ai souvent besoin de me faire transpirer l'âme.
Si la vie était un match de foot, je jouerais plutôt la défense que l'attaque. Disons que je suis un arrière qui ne déteste pas marquer des buts. Et quelquefois contre son camp.
Il ne faut pas trop que ça se sache mais je suis plutôt gentil. Un saint-bernard déguisé en pit-bull.
J'aime bien m'acharner sur les gens quand ils sont à terre. Surtout si j'ai commencé quand ils étaient debout.
Je suis rancunier en mal comme en bien : je n'oublie pas plus un coup de pied qu'un coup de main.
J'ai horreur des gens qui parlent pendant que je les interromps !
Il m'arrive de manquer d'humour, en effet, je supporte mal qu'on se moque de moi. Comme un cuisinier déteste qu'on lui pique ses spécialités.
Je suis d'un pessimisme absolu. La seule chose dont je sois sûr, c'est que mon fils a les yeux bleus.
À ceux qui me demandent de quoi je me mêle, je réponds que je me mêle de ce que je regarde.
Suicidaire comme je suis, fumer tue, ça m'excite !
Toute ma vie, les animaux que j'ai aimés m'auront consolé de certains humains facultatifs.
Ma vraie retraite, je la prendrai au cimetière d'un petit village corse où ma tombe est déjà prête. Je prends mon temps.
On ne doit attaquer que les gens qui peuvent largement se défendre et même se venger.