Les citations de Jacques Delille.

1 - Qui est Jacques Delille ?

Photo / portrait de Jacques Delille Biographie courte : Linguiste, traducteur, écrivain, professeur de poésie et poète français né le 22 juin 1738 à Clermont-Ferrand, Jacque Delille est décédé le 2 mai 1813 à Paris.

La famille de Delille :

Fils d'Antoine Montanier (1710-1753), sieur des Billauds, avocat au Parlement de Clermont-Ferrand, et de Marie-Hiéronyme Bérard de Chazelles (1709-1800). Né à Clermont-Ferrand le 22 juin 1738, Jacques Delille est baptisé le soir même en l'église Notre-Dame du Port de Clermont par M. de Chevelanges, curé de cette paroisse.

Etudes et formation :

Le jeune Jacques n'a pas connu son père, il est placé chez une nourrice, qu'il appelle sa « mame, » à Chanonat, et reçoit ses premières leçons du curé du village. A ses 10 ans, un jour, une dame vient au pensionnat, prend le petit garçon sur ses genoux, lui donne quelques sucreries, et pleure sur sa tête. Cette dame lui promis de revenir, mais la promesse ne fut pas tenue. C'était Marie, sa mère ! En 1748, il est envoyé au collège de Lisieux à Paris, où il se révèle être un excellent élève. Il débute ensuite modestement comme maître de quartier au collège de Beauvais où il eut pour collègue, Thomas, l'abbé Lagrange, traducteur de Lucrèce. Il est ensuite nommé professeur au collège d'Amiens, puis professeur de troisième au collège de La Marche à Paris.

Les dates clés de sa carrière :

En 1770, il publie sa traduction en vers des Géorgiques du célèbre poète latin Virgile. Le succès de cet ouvrage fut immense, et Delille reçut de l'admiration contemporaine le surnom de Virgile français. Ce travail qui lui a pris dix années de sa vie lui vaut notamment l'admiration d'un célèbre écrivain et philosophe français, François-Marie Arouet, dit Voltaire, de Frédéric II, roi de Prusse, et un fauteuil à l'Académie française le 17 mars 1774. Sa gloire est assurée, son poème est accueilli par un concert de louanges. Jacques Delille publie ensuite en 1782 un poème en 8 chants, Les Jardins ou l'art d'embellir les paysages, son œuvre la plus célèbre, qui renforce sa renommée et, en 1804, L'Énéide de Virgile qu'il a mis 30 ans à traduire.

Delille, et son mariage :

Le 19 novembre 1804, Jacques Delille officialise son union avec Marie-Jeanne de Vaudechamp devant l'officier d'état-civil du 3e arrondissement de Paris. Marie-Jeanne est née le 2 avril 1764 à Mandray dans les Vosges, elle est morte le 6 novembre 1831 dans son appartement situé au deuxième étage au 28 de la rue Saint-Honoré à Paris.

Décès et inhumation :

Jacques Delille meurt à l'âge de 74 ans d'une attaque d'apoplexie dans la nuit du 1er au 2 mai 1813. Il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Ses principales oeuvres :

Les Géorgiques de Virgile (1770), Les Jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782), L'Homme des champs, ou les Géorgiques françaises (1800), Poésies fugitives (1802), L'Imagination (1806), et La Conversation (1812). (Jacques Delille sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 85 citations et pensées de Jacques Delille :

Dans la retraite, ami, la sagesse t'attend ; c'est là que le génie et s'élève et s'étend.

- Épître sur l'utilité de la retraite (1760)

Par l'ardeur de ses sens le jeune homme emporté, dévore le présent avec avidité.

- L'imagination (1806)

Que d'enfants au berceau délaissés par leur mère ! Combien n'ont jamais vu le sourire d'un père ! Que de crimes cachés ! Que d'obscures douleurs ! Combien coule de sang ! combien coulent de pleurs ! La nature en frémit.

- L'homme des champs (1800)

Quand pourrai-je, tantôt goûtant un doux sommeil, et des bons vieux auteurs amusant mon réveil, tantôt ornant sans art mes rustiques demeures, tantôt laissant couler mes indolentes heures, boire l'heureux oubli des soins tumultueux, ignorer les humains et vivre ignoré d'eux !

- L'homme des champs (1800)

Deux déités, de leur main féconde, versent la paix et le bonheur au monde. C'est toi, divine Bienfaisance ! Et c'est toi, sa digne sœur, tendre Reconnaissance ! Grace à ces deux divinités, de services rendus, de bienfaits acquittés, l'esprit social se compose : Tout se tient dans le monde entier. L'aimable Bienfaisance répand ses dons consolateurs, et le doux encens de la Reconnaissance rend hommage à ses bienfaiteurs.

- La bienfaisance et la reconnaissance (1802)

La fortune a son prix : l'imprudent en abuse, l'hypocrite en médit, et l'honnête homme en use.

- L'imagination (1806)

L'amour-propre inquiet souffre de peu de chose, c'est un voluptueux que blesse un pli de rose. De nos prétentions le chatouilleux orgueil s'offense d'un oubli, d'un geste, d'un coup d'œil.

- L'imagination (1806)

La reconnaissance suit le bienfait, la bienfaisance le devance.

- La bienfaisance et la reconnaissance (1802)

L'extrême ignominie est près du faste extrême : Qui veut tout acheter se vend bientôt lui-même.

- Le luxe (1802)

Le luxe parmi nous, vil enfant des richesses, a ses temples, son culte, et surtout ses prêtresses ; et ce dieu chaque jour nous dicte par leur voix ses oracles changeants et ses mobiles lois.

- Le luxe (1802)

À qui rien ne suffit, rien aussi n'est honteux.

- Le luxe (1802)

Des riches avares le luxe souvent fait des brigands barbares.

- Le luxe (1802)

Qui borne ses besoins soulage ceux d'autrui, et riche pour le pauvre, il est pauvre pour lui.

- Le luxe (1802)

La fortune dépouille les petits, et sert les plaisirs des grands.

- Le luxe (1802)

Pour être heureux que faut-il ? De la vie faire deux parts : une moitié pour l'amour, l'autre pour l'amitié.

- La bienfaisance et la reconnaissance (1802)

Une beauté sans art a des défauts qu'on aime.

- Épître sur les voyages (1765)

Dans mes nuits sans sommeil, dans mes jours sans repos, te voir ou t'espérer, adoucissent mes maux.

- L'imagination (1806)

Les sons religieux sont l'amour de la terre et les échos des cieux.

- Le malheur et la pitié (1802)

Qu'une seconde fois le bonheur nous rassemble ; nous vécûmes heureux, eh bien ! mourons ensemble.

- Le malheur et la pitié (1802)

L'orgueil produit le faste, et le faste la gêne.

- L'homme des champs (1800)

L'odieux égoïste est du bonheur social le fléau le plus triste.

- La conversation (1812)

Le caractère est, dans le monde, un pouvoir plus sûr que l'esprit.

- La conversation (1812)

Le moi superbe est l'astrolabe dont il mesure et les autres et lui. Le moi le suit sur la terre et sur l'onde ; le moi de lui fait le centre du monde, mais il en fait le tourment et l'ennui.

- La conversation (1812)

On aime peu celui qui n'ose aimer personne.

- La conversation (1812)

Le bonheur appartient à qui fait des heureux.

- Le malheur et la pitié (1802)

L'audace est commune, mais le bon sens est rare.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Tout honneur avilit qui ne l'honore pas.

- L'imagination (1806)

Souvent au plus haut rang est le cœur le plus bas ; tout honneur avilit qui ne l'honore pas.

- L'imagination (1806)

De l'adulation, la basse ignominie, en avilissant l'âme, énerve le génie.

- Épître sur l'utilité de la retraite (1760)

Simples tributs du cœur, vos dons sont chaque jour offerts par l'amitié, hasardés par l'amour.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Les dangers qu'il faut qu'on redoute : l'ennui, l'orgueil et la légèreté.

- Épître à deux enfants voyageurs (1801)

Il ne faut aimer trop, ni trop peu sa patrie ; l'un serait sacrilège, et l'autre idolâtrie.

- Épître à deux enfants voyageurs (1801)

C'est peu de charmer l'œil, il faut parler au cœur.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Il faut m'intéresser, et non pas m'éblouir.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Promettre, c'est donner ; espérer, c'est jouir.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Où l'œil n'espère plus, le charme disparaît.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

La politesse est une vertu sociale qui répand sa douceur sur les gens impolis.

- Le malheur et la pitié (1802)

L'art de dissimuler est l'art de la vengeance.

- L'imagination (1806)

Nos beaux jours s'envolent les premiers, s'envolent pour toujours.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Laissez-le s'estimer pour qu'il soit estimable.

- L'homme des champs (1800)

Le plus grand bienfait est le bonheur d'aimer.

- L'imagination (1806)

Plus d'un couple aimable a ses agaceries, ses refus irritants et ses coquetteries.

- Trois règnes, Chant VIII (1809)

Le bonheur le plus doux est celui qu'on partage.

- L'homme des champs (1800)

Les vrais plaisirs sont ceux que l'on doit à soi-même.

- Le malheur et la pitié (1802)

Les fruits les plus doux sont les fruits que l'on sème soi-même.

- Le malheur et la pitié (1802)

L'honneur est une fleur que peu de chose blesse.

- Le malheur et la pitié (1802)

Un excès de prudence est souvent un danger.

- Le malheur et la pitié (1802)

La vengeance toujours enfante la vengeance.

- Le malheur et la pitié (1802)

Auprès de ses parents, les plaisirs sont plus doux et les malheurs moins grands.

- Le malheur et la pitié (1802)

La bonté sait changer un désastre en plaisir.

- Le malheur et la pitié (1802)

L'amitié, c'est rendre toujours bien plus qu'on ne demande.

- Le malheur et la pitié (1802)

Tout mortel isolé n'existe qu'à demi.

- Épître sur l'utilité de la retraite (1760)

Dans ce monde imposteur tout est couvert de fard ; la haine s'y déguise en amitié traîtresse.

- Épître sur l'utilité de la retraite (1760)

Dans ce monde imposteur la vengeance y sourit, et la rage y caresse.

- Épître sur l'utilité de la retraite (1760)

Pour apprendre à connaître, apprends à douter.

- Épître sur les voyages (1765)

Chacun a son idole.

- Épître sur les voyages (1765)

Le mal, comme le bien, doit instruire le sage.

- Épître sur les voyages (1765)

Des maux les plus grands l'ignorance est la mère.

- Épître sur les voyages (1765)

Le vrai du monde est le commun partage.

- Épître sur les voyages (1765)

Le secret de choquer, c'est de se contrefaire.

- Épître sur les voyages (1765)

De soupçons en soupçons l'amour jaloux se traîne.

- Les malheurs de la défiance (1806)

Un mot seul vaut un long poème quand c'est le cœur qui l'a dicté.

- Épître sur les vers de société - 1768.

Un maître doit toujours connaître ses sujets.

- L'homme des champs (1800)

La plus belle retraite a besoin de plaisirs.

- L'homme des champs (1800)

User fait le bonheur, abuser le détruit.

- L'imagination (1806)

L'homme pleure, et voilà son plus beau privilège ; au cœur de ses égaux la pitié le protège.

- La pitié (1803)

La pitié se retire alors qu'on l'importune.

- La pitié (1803)

On ne plaint pas longtemps ceux qu'on n'estime pas.

- La pitié (1803)

Pour n'être point trahis, ne soyez point ingrat.

- La pitié (1803)

La justice est coupable alors qu'elle est cruelle.

- La pitié (1803)

L'avenir, du présent, se venge quelquefois.

- La pitié (1803)

Tant que d'un Dieu suprême on adore les lois, la pitié dans les cœurs fait entendre sa voix, mais quand un peuple impie outrage sa puissance, alors elle se tait, et voilà sa vengeance.

- La pitié (1803)

Qui prévient les besoins prévient aussi les crimes.

- La pitié (1803)

Sous un air paternel cachez l'autorité, et mêlez la douceur à la sévérité.

- La pitié (1803)

Ecoutez la pitié, secourez vos égaux, ajoutez à vos biens en soulageant leurs maux.

- La pitié (1803)

Heureux ou malheureux, l'homme a besoin d'autrui ; il ne vit qu'à moitié s'il ne vit que pour lui.

- L'homme des champs (1800)

Le rêve du méchant est son premier supplice.

- L'imagination (1806)

Il faut un prix au juste, il faut un frein au crime.

- Dithyrambe sur l'immortalité de l'âme (1802)

À l'heureux, ses souvenirs ; au malheureux, ses pleurs.

- Les jardins ou l'art d'embellir les paysages (1782)

Le sort fait les parents, le choix fait les amis.

- Le malheur et la pitié (1802)

J'ai tout vu, j'ai su tout, et j'ai tout oublié.

- L'imagination (1806)

L'homme accablé, qu'un long ennui désole, ne voit ni les humains, ni rien qui le console.

- L'imagination (1806)

Heureux qui, retiré, ne connaît point l'ennui ! l'homme n'y est jamais seul s'il se plaît avec lui.

- L'imagination (1806)

Hâte-toi, couple aimable, hâte-toi de jouir ; plaisir, honneur, repos, tout va s'évanouir.

- Le paradis perdu (1805)

L'ennui, le triste ennui qui mesure le temps, éternise ses jours, ses heures, ses instants.

- L'imagination (1806)

3 - La liste des auteurs célèbres :

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