Les citations célèbres de Jules Sandeau :
On ne fait pas avaler de couleuvres à un vieux renard.
Quand le temps presse, il faut savoir agir.
Le pardon est aisé, l'oubli est plus difficile.
La souffrance est féconde en enseignements, on apprend vite à l'école de la douleur.
L'esprit, s'épanouissant en poétiques rêveries, s'aventure sur les ailes de l'imagination, à la poursuite des chimères.
La manie d'écrire a perdu tous les amants, c'est par là qu'ils périssent tous. De tous les confidents, le papier est le plus dangereux, le plus indiscret, le plus perfide. Les amants le croient leur ami, il n'est jamais que leur délateur. C'est toujours lui qui les dénonce et les livre à leurs pires ennemis naturels.
N'attache pas à la vie d'un être cher un remords éternel : ménage-lui la gloire de te relever, après t'avoir entraînée dans sa chute.
Il faut jouer des femmes comme d'une flûte, pour en tirer les meilleurs sons.
Les femmes, pour concilier leur conscience avec leur plaisir, ne se donnent pas, mais se laissent prendre.
Toute faute entraîne des devoirs après elle.
L'âge qui sépare la jeunesse qui s'achève de la virilité qui commence, où la passion se raidit encore contre la froide raison qui l'écrase, où les illusions expirantes jettent un dernier cri de douleur devant la réalité qui s'avance, cet âge est un âge terrible, et les luttes et les déchirements qui l'accompagnent forment le plus triste spectacle que l'homme puisse s'offrir à lui-même.
Chaque homme est responsable de ses fautes, et doit seul en porter la peine.
Il n'est point de fautes irrémissibles : Dieu les reçoit toutes à rançon.
Dieu te rendra en larmes de joie les larmes que tu auras versées en expiation de tes fautes d'un jour.
Si les complices étaient plus rares, les victimes seraient moins nombreuses.
La docilité de la victime, parfois, simplifie singulièrement le rôle du sacrificateur.
Quand le cœur se brise, toute force nous abandonne.
Qu'il est doux, après tant d'orages, de nous reposer enfin dans un sentiment calme et durable.
Mieux vaut dénouer d'un commun accord des liens qui nous blessent que de nous délivrer l'un et l'autre d'une chaîne qui nous meurtrit.
Mieux vaut dénouer les liens qui nous unissent que de les briser.
Notre amour a donné toutes ses fleurs, tranchons-le dans le vif, avant qu'il rapporte des fruits trop amers ; réservons pour nos vieux ans un banc de mousse où nous pourrons nous retrouver tous les deux amis et échanger de tendres paroles ; préparons un champ sans ivraie à la fleur de nos souvenirs.
L'amour n'a point d'orgueil, il embrasse les pieds qui le foulent.
Aime-moi comme tu peux, je ramasserai avec reconnaissance les miettes de ton cœur.
Il est des plaies qu'on ne guérit qu'en y portant le fer et la flamme.
Les turbulentes ardeurs d'un cœur jeune et rempli d'orages sont importunes au cœur fatigué qui n'aspire plus qu'au repos.
La vie est ainsi faite : nous passons tous par les mêmes épreuves, et toujours nous nous vengeons sur ceux qui nous aiment de ceux que nous avons aimés.
Quel que soit l'avenir que le sort nous réserve, ma pensée te suivra partout, et ni l'oubli ni l'ingratitude ne flétriront les souvenirs dont tu as fleuri les derniers jours de ma jeunesse.
D'or ou de fer, de chanvre ou de soie, l'habitude est un lien qu'on ne rompt pas impunément.
Les faux amis sont pareils aux feuilles des arbres, ils tombent au vent de l'adversité comme les feuilles au souffle de l'hiver.
Le bonheur, mieux que l'adversité, est le creuset des affections humaines.
La reconnaissance est semblable à cette liqueur d'Orient, dont parlent les voyageurs, qui ne se conserve que dans des vases d'or ; elle parfume les grandes âmes, et s'aigrit dans les petites.
L'amour est d'autant plus probable qu'il paraît impossible.
Bâtir sur l'amour, c'est bâtir sur le sable.
Quand il fut vieux, le diable se fit ermite.
L'absence est poétique, c'est une invisible fée qui pare à toute heure l'être aimé des plus brillantes fleurs de l'imagination.