La chaleur de l'âme est le foyer de ses facultés ; c'est elle qui en renouvelle sans cesse l'ardeur, elle n'est jamais le partage de la médiocrité.
Citation de Hypolite de Livry ; Les pensées et réflexions (1808)
La chaleur de l'âme est le foyer de ses facultés ; c'est elle qui en renouvelle sans cesse l'ardeur, elle n'est jamais le partage de la médiocrité.
L'ardeur pour le mal aveugle ; l'ardeur pour le bien éclaire.
Les femmes les plus ardentes à s'emparer de la vie ont un admirable instinct du danger qu'il y a d'aimer trop vite ; elles savent que les sacrifices, loin d'être absolus et en pure perte, sont des semailles que le bonheur nous rend au centuple avec le temps de la moisson.
L'ardeur démesurée de nos désirs fait souvent échouer toutes nos espérances.
La curiosité s'égare dans l'ardeur de sa fièvre ; elle voit un théorème là où il n'y aurait qu'à faire une simple addition ou une soustraction.
Souvent l'homme tend de toute l'ardeur de ses désirs, de toute l'énergie de ses facultés, à un but où il ne trouvera que le malheur.
Il faut apporter au devoir la même ardeur qu'au plaisir.
Ce n'est pas celui qui travaille le plus longtemps qui rassemble la plus forte gerbe, mais celui qui travaille avec le plus d'ardeur.
La rapidité est toute puissante à la guerre comme dans toutes les situations de la vie. On ne fait rien de grand au monde sans les passions, sans l'ardeur et l'audace qu'elles communiquent à la pensée et au courage.
C'est un trait curieux, dans les choses de l'amour, que les femmes qui ont le caractère le plus odieux soient celles qui y sont le plus agréables. Leur passion passe tout naturellement du besoin de tourmenter à l'ardeur amoureuse la plus vive. On paie ainsi par le premier les agréments de la seconde. Qui se plaindrait du marché ? La tiédeur dans l'amour, ce n'est plus l'amour.
Je disais à une femme, dans un rendez-vous que j'avais avec elle, pour lui marquer mon ardeur : « J'attends cette soirée depuis trois jours. — Je vous en sais gré », me répondit-elle. Voilà la passion qu'elles ont, ou qu'elles laissent voir.
C'est curieux comme j'ai toujours été volé dans mes amours. Je veux dire que j'ai toujours donné plus que je ne recevais, que j'ai toujours montré plus de presse, de goût, d'ardeur qu'on ne m'en montrait. Cela vient sans doute que je portais partout la passion, la spontanéité, ce que j'appelais le franc-jeu, quand les femmes n'y mettent que calcul, prudence, dissimulation et diplomatie.
Une fleur embellie par les premiers rayons du soleil est bientôt séchée par son ardeur.
L'ardeur amoureuse est une très singulière chose, aveugle comme tous les instincts et de plus aveuglante. Sa propriété est d'ôter la mémoire, d'endormir la raison, et de susciter l'illusion après avoir écarté tous les conseillers et tous les freins de la fantaisie. C'est une sorte d'opium invisible qui narcotise toutes les facultés critiques et exalte la production des rêves.
Il est inutile et souvent dangereux de donner un conseil à quelqu'un qui, animé par l'ardeur d'une passion, n'en écoute que les mouvements.
L'activité d'une passion profonde est pour l'homme l'ardeur du bien, le feu du génie.
Fatal besoin d'aimer, bourreau de notre vie, qui tourmentes le cœur ou consumes la chair, de tes ardeurs sans fin notre âme poursuivie, cherchant un paradis, souvent trouve un enfer.
Nous n'imaginons guère l'amour sans jalousie, tant nous sentons qu'aimer avec ardeur, c'est aimer pour soi.
Je garde un charmant souvenir, celui d'une émotion électrique et d'un baiser bien tendre, et bien naïf. Il n'avait point l'ardeur de la fièvre mais le parfum de la rose. Innocent, amoureux, et vif, je ne me le reproche point, et je l'embaumerai dans ma mémoire, comme ces raretés que le pèlerin, au retour de ses voyages, range parmi ses objets précieux.
L'amour, tel que je l'éprouve, ne peut être senti qu'une fois : on dit que dans le cours de la vie, on peut aimer passionnément deux personnes ; mais une passion violente, impétueuse, n'est pas toujours le véritable amour, ce n'est souvent qu'une folie coupable, dont l'ardeur insensée ne saurait s'allier avec une douce sensibilité.
Il est des moments dans la vie où l'on souhaite avec ardeur de fortes commotions pour se tirer de petites douleurs.
L'ardeur et la patience sont nécessaires pour avancer dans le chemin de la fortune.
L'amour fait sortir nos actions du terrain bas et trivial où se meut la brute, quand il est une ardeur qui ne brûle pas la chair, mais qui échauffe et féconde l'intelligence ; c'est le feu ravi au ciel par Prométhée pour allumer dans le cœur humain des passions distinctes des appétits sensuels.
Il faut se garder d'un brusque enthousiasme, d'une ardeur aveugle ; c'est à pas comptés, avec réserve et prudence qu'on marche dans la voie d'une amitié solide.
La passion est une ardeur insatiable, et plus on alimente ce feu, plus il brûle.
L'amour est un sentiment moral qui a pour but et pour effet d'unir deux âmes entre elles ; il choisit un seul objet de ses préférences, et s'y attache avec une ardeur jalouse et toujours croissante ; il a le besoin de l'indissolubilité et de l'éternité des liens qu'il forme.
L'éclat le plus vain est celui que l'ardeur n'accompagne pas.
Les plaisirs que promettent les passions sont toujours suivis des chagrins et des remords : il n'en est pas de même des plaisirs modérés et permis que nous offre la sagesse ; la nature nous y appelle par la plus tendre invitation, ils répandent la douceur et la paix dans notre cœur, et ils sont la récompense et le délassement du travail, auquel ils nous ramènent chaque jour remplis d'une nouvelle ardeur.
Il ne faut discontinuer le travail que pour se délasser, et pour le reprendre ensuite avec plus de goût et plus d'ardeur.
Dans la jeunesse, l'amour n'est qu'une ardeur de peu de durée ; s'il est illégitime, il languit bientôt, et des flammes si honteuses passent comme la vapeur légère, mais l'amour qu'inspire une femme chaste est éternelle.