Les citations latines.

Il y a une loi à laquelle tous les hommes sont soumis, c'est celle qui nous ordonne de naître et de mourir.

Tenir note de ses bienfaits, c'est le fait d'un usurier.

Quand on veut étendre les bienfaits sur beaucoup de monde, il faut se résigner à en perdre beaucoup pour en bien placer un seul.

L'art de la guerre est l'art de conserver la liberté.

Les bienfaits sont des trophées qu'on érige sur le cœur des hommes.

La confiance est le fruit d'une fidélité bien éprouvée, d'une probité sans reproche et d'une vie sans injustice.

Qui redoute tous les pièges ne tombe dans aucun.

Les caresses des hypocrites couvrent toujours quelque trahison.

Considérez comme vraiment homme celui qui vous enseigne la sagesse.

Il n'y a de vil que la bassesse de l'âme, les actions honteuses, et les mauvaises mœurs.

Le plus adroit l'emporte toujours sur le plus fort.

Il n'y a jamais de sûreté à s'associer avec quelqu'un de plus puissant que soi.

La témérité profite à peu de personnes, et nuit à beaucoup.

Quand des vases de bois suffisaient pour la table à nos besoins, la guerre était alors inconnue ; nos villes n'avaient ni citadelles, ni remparts, et le berger, seul assis au milieu de son troupeau, y trouvait un sommeil paisible.

L'heureux temps que celui où l'usage sanglant du fer était inconnu ! La paix régnait partout, et chacun vivait content du peu qu'il possédait.

Avec des attentions affectueuses on triomphe des cœurs les plus durs.

On peut bien cacher un temps sa mauvaise foi, mais le remords tardif arrive enfin et punit.

Femmes, gardez-vous de croire aux serments des hommes ; pour obtenir ce qu'ils souhaitent avec ardeur, ils ne les épargnent pas plus que les promesses ; mais quand leur passion est une fois satisfaite, ils oublient bientôt et leurs promesses et leurs serments.

Serments des belles, c'est sur l'haleine des vents, c'est sur la surface des ondes que vous êtes gravés !

Ce n'est pas chose aisée pour tout le monde que de mettre à découvert les vœux secrets du cœur.

Personne de nous ne veut descendre au fond de soi-même, et toujours nous examinons la besace qui pend sur le dos de celui qui nous précède.

Il est honteux de commander aux autres ce que vous ne pouvez faire vous-même sans honte.

Gardez le silence sur les choses que vous ignorez ; parlez à propos sur celles que vous savez.

Souvent nous nous flattons de grandes choses sur de légères apparences ; comme l'erreur est notre ouvrage, c'est nous-mêmes qui frustrons notre attente.

Commencer, c'est la moitié de fait que d'avoir commencé. Il reste encore la moitié de l'ouvrage, commencez de rechef et vous l'achèverez.

Il est difficile de rompre tout à coup avec la personne qu'on aime depuis longtemps.

Laisse loin de toi la beauté qui vend ses charmes.

Le besoin est le maître des arts : il donne le génie.

Chacun de nous a une volonté qui lui est propre ; aucun ne forme les mêmes vœux.

Il vaut mieux mourir avec honneur que de vivre avec ignominie.

Instruisons-nous des effets, remontons aux causes, sachons ce que nous sommes, et à quelle condition nous avons reçu la vie.

Toute dissimulation ne peut être longtemps cachée, elle se découvre à la longue.

Si vous voulez être fidèle appliquez tous vos soins à ne pas pécher ; mais si par hasard cela vous arrive, prenez au moins garde de ne pas récidiver.

Abstenez-vous, non-seulement de rendre une sentence qui ne soit pas dictée par la clémence, mais refusez même de l'entendre prononcer.

Qui ne se connait pas ne saurait être heureux.

On est bien pauvre quand on n'a pas à son usage ce dont on éprouve le besoin.

Le soleil peut se coucher et reparaître, mais une fois que le flambeau de la vie est éteint, nous dormons d'un sommeil éternel.

Garde pour toi tes jugements.

Dans l'entretien d'une maison, la négligence donne plus de mal que l'ordre et l'activité.

Nos anciens disaient qu'il fallait pouvoir se rendre compte de son repos tout aussi bien que de son travail.

C'est en ne faisant rien que l'on apprend à mal faire.

C'est souvent le choix de la personne qui fait le mérite ou l'inconvénient d'une mesure, qui la rend odieuse ou tolérable.

Au lieu de faire remonter la source du mal aux choses mêmes, ce sont les personnes et les volontés que nous accusons.

C'est le propre de la faiblesse humaine de se pardonner tout à soi-même et rien aux autres.

Chaque époque de la vie a ses convenances. Toute chose ne sied pas à tout âge ; ce qui fait le mérite de l'un choque dans l'autre. L'enfance plaît par sa légèreté, le vieillard par sa gravité ; un sage tempérament de l'une et de l'autre fait le charme de la jeunesse.

Chez la plupart des hommes la dernière impression est la seule qui reste : même quand il s'agit d'un coupable, si la peine qui lui est infligée est un peu trop rigoureuse, on ne parle plus que du châtiment, on oublie le crime.

La beauté, l'opulence, la vigueur physique, tous les biens de ce genre sont passagers ; mais les œuvres du génie sont immortelles comme l'âme elle-même.

La gloire des ancêtres est un flambeau qui éclaire, aux yeux de tous, les vices ou les vertus de leurs descendants.

Il faut de la mesure dans le langage, dans le silence, dans le sommeil, dans les veilles. Tout ce qui est bienfait, reconnaissance, injure, étude et travail en cette vie, exige cette mesure qui s'arrête à propos.

La vérité est presque toujours assurée de se faire des ennemis.

Celui-là seul réussit dans une entreprise qui médite d'avance toute l'affaire.

Ne soyez pas trop fière de votre beauté, plus d'une rose fane en un jour.

L'espoir de la récompense adoucit la fatigue du travail.

Les lièvres mêmes viennent insulter le lion, quand il est mort.

La fraude se cache sous les généralités.

Tu ne peux pas retenir ce jour, mais tu peux ne pas le perdre.

Les contraires se guérissent par les contraires.

Quand tous les vices sont vieux, l'avarice est encore jeune.

N'ayez pas honte de dire ce que vous n'avez pas honte de penser.

Il y a de la folie à vouloir donner des conseils aux autres, et à ne pas prendre garde à soi.

Celui qui n'a de complaisance pour personne porte souvent la peine de son orgueil.

Les larmes d'un héritier cachent bien souvent les joies du cœur.

On ne meurt jamais trop tôt, quand on meurt malheureux.

Les richesses, dont la fortune dispose à son gré, n'adoucissent pas les peines du cœur, elles ne chassent pas le remords.

Le dernier degré de la méchanceté est de prendre le ton de la bienveillance.

Amour et sagesse sont des présents dont le ciel est avare.

La perte d'un ami est la plus grande de toutes les pertes.

Une mauvaise conscience n'est tranquille nulle part.

La patience est le port des misères humaines.

Un prompt refus trompe moins qu'une promesse vile.

Que l'amour de l'or ne te porte jamais à t'avilir ; trop de maux viennent d'ordinaire à sa suite.

Qui ne punit pas une faute enhardit à en commettre de nouvelles.

Plus nous avançons en âge, plus la mort arrive, et nous enveloppe de ses ombres.

Qu'il est doux d'entendre gronder l'aquilon quand on est au lit, et de s'endormir paisiblement au bruit de la pluie qu'amène en hiver le vent du midi.

N'espère pas que la faute que tu vas commettre sera cachée ; il y a un Dieu qui s'oppose à ce que le crime reste ignoré.

Chacun a ses défauts ; mais les nôtres sont derrière notre dos, nous ne les voyons pas.

Les serments de l'amour sont toujours impunis.

On ne connait bien que celui qu'on a connu par soi-même.