Les proverbes latins.
1 — Notre proverbe favori des Latins :
Le propre de l'insensé est de ne pas connaître de juste milieu.Un homme d'Etat romain et philosophe latin, Sénèque le Jeune, a écrit :
Que sert de se cacher, de fuir l'œil et l'oreille des hommes ? La bonne conscience veut des témoins, la mauvaise les fuit, et dans un désert elle aurait encore des larmes. Si vos actions sont honnêtes, qu'on les sache ; sinon, que vous importe qu'on les ignore ? Votre conscience les connaît : malheur à vous si vous bravez un pareil témoin !
2 — Le dictionnaire contient 178 proverbes et dictons latins :
Qui a faim prend tout en gré.
Nul ne viole le droit commun sans en être sévèrement puni.
L'erreur ne saurait faire droit.
Qui sait borner ses désirs est roi.
Louez la mer, mais tenez-vous sur le rivage.
Il faut supporter la fatalité, et non pas s'en plaindre.
Qui s'aime trop s'aime sans rival.
Les grands font des fautes ; le peuple en porte la peine.
La fumée de la patrie nous chauffe plus que le feu de tout autre nation.
Un malheur est toujours voisin d'un autre malheur.
Les petits gains font les grandes fortunes.
L'amour assortit tout, il égalise toutes les conditions.
La destinée de chacun est écrite au ciel.
Si vous voulez plaire dans une conversation, écoutez beaucoup et parlez peu.
Conduis-toi toujours de manière que ta conscience n'ait rien à se reprocher.
Veille toujours que ta conduite ne sois pas en opposition avec tes discours.
Juge-toi toi-même au lieu de juger tes semblables et de les condamner.
Au chant on connaît l'oiseau.
Il ne faut pas chanter la victoire avant le temps.
Celui qui veut manger la noix doit en casser la coque.
La cité du diable commence par l'amour de soi.
Comme une vapeur légère, la vie humaine sur la terre ne dure qu'un moment.
Le monde est une mer semée d'écueils et féconde en naufrages.
La société des hommes est une mer orageuse où chacun y vogue pour ses propres intérêts.
Mieux vaut se taire que de s'exposer à mal faire.
Méfie-toi d'une langue de vipère et du clabaudage des mauvaises langues.
Que ton jugement, comme une juste balance, règle tous les mouvements de ta langue.
Cherchez ce que vous désirez, mais cherchez-le au moins où vous pouvez le trouver.
Honore ta mère et ton père, et fais autour de toi le plus de bien possible.
Si vous pouvez donner, donnez ; si vous ne pouvez pas donner, montrez-vous affable.
La manière de donner a plus de prix que ce que l'on donne.
La mort n'est qu'un passage à une vie meilleure.
Le doute est la science du sage ; l'ignorant affirme ou nie.
On ne peut à la fois parler beaucoup et à propos.
Chacun se laisse entraîner par ses goûts.
Ce qui peut arriver à quelqu'un peut arriver à chacun.
On ne parvient à rien de grand sans qu'il en coûte beaucoup.
Rien ne peut être grand qui n'a bon fondement.
L'avidité des hommes a fait une Déesse de la fortune.
Chaque bien fait oblige au titre qu'on le donne.
On n'est bien qu'avec ses pareils.
Quiconque aime une grenouille prend cette grenouille pour Diane.
La mort s'embusque au sein des voluptés.
Qui joint l'utile à l'agréable recueille tous les suffrages.
La vie sans la science est presque une image de la mort.
Se faire des amis vaut mieux que conquérir un royaume.
Ne parle jamais des services que tu as rendus à autrui.
Qui vit en égoïste est mort aux yeux d'autrui.
Ne louez jamais un homme avant qu'il ait parlé.
Toutes les fois que j'ai été au milieu des hommes, j'en suis revenu moins homme qu'auparavant.
Bienheureux le mortel dont la molle indolence berce, loin des tracas, la paisible existence.
Un esprit soupçonneux ne s'en rapporte à personne.
Tout est vanité sur la terre, excepté le bien qu'on y fait.
Qui commet la faute doit en assumer les conséquences.
Il faut mener les hommes par les brides qu'ils ont aujourd'hui, et non par celles qu'ils avaient jadis.
Ce qui ne progresse pas dépérit.
Les petits chagrins parlent, les grands se taisent.
Moins tu te pardonneras à toi-même, plus Dieu te pardonnera.
Le dévouement est la mort la plus honorable.
Si tu veux être véritablement estimé de quelques-uns, ne recherche pas l'estime de tous.
Dix années de tyrannie font moins de mal qu'une nuit d'anarchie.
Comme on se comporte, ainsi l'on trouve.
Tous ceux qui portent des harpes ne sont pas musiciens.
Tout le monde ne peut pas tout faire.
Ne confiez pas une épée à un enfant.
On vit plus en sûreté dans une bergerie qu'à la cour.
L'homme qui n'a d'asile nulle part est un mort sans tombeau.
Ne cherche plus la rose qui est passée.
Chacun, en louant ce qu'il aime, le relève encore à ses yeux.
Ce que tu blâmes dans les autres ne le fais pas toi-même.
Considère ce que tu dois dire, non ce que tu penses.
L'homme est prêté à la vie, mais ne lui est pas donné.
Les jeunes gens prennent facilement l'impression du vice.
La mort a toujours surpris, et surprendra toujours les hommes.
Attendez-vous à être traité comme vous aurez traité les autres.
La bonne vie fait la bonne renommée.
On n'est jamais généreux quand on donne dans l'espoir du retour.
L'amour n'admet pas la disparité, il n'aperçoit point l'inégalité.
Il est bon de se reposer sur deux ancres.
Nul homme ne doit ôter la vie à un autre homme.