Comprendre, c'est encore une façon de parler.
Si vous écrivez, suivant une méthode surréaliste, de tristes imbécillités, ce sont de tristes imbécillités.
Bien écrire, c'est comme marcher droit.
Je passe le temps en chantant, je chante pour passer le temps.
Je chante pour passer le temps petit qu'il me reste de vivre comme on dessine sur le givre, comme on se fait le cœur content.
La beauté du diable... on voudrait bien nous faire prendre la jeunesse pour le diable, c'est rassurant pour ceux que leurs miroirs attristent.
Un soir d'aubépines en fleurs aux confins des parfums et de la nuit, un soir profond comme la terre de se taire, un soir si beau que je vais croire jusqu'au bout, dormir du sommeil de tes bras, dans le pays sans nom sans éveil et sans rêves, le lieu de nous où toutes choses se dénoue.
Je n'ai jamais écrit mes romans, je les ai lus. Tout ce qu'on en dit, en a dit, en dirait, sans cette connaissance préalable du fait, ne peut être que vue à priori, jugement mécanique, ignorance de l'essentiel. Comprenez-moi bien : je n'ai jamais su qui était l'assassin.
Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre ; je vois souvent mon ignorance en d'autres yeux ; je reconnais ma nuit, je reconnais ma cendre ; ce qu'à la fin, j'ai su lui faire entendre : comment ce que je sais le dire de mon mieux.
Moi j'ai tout donné mes illusions, et ma vie et mes hontes. Pour vous épargner la dérision, de n'être au bout du compte, que ce qu'à la fin nous aurons été.
Le roman s'achève de lui-même, j'ai déchiré ma vie et mon poème.
Il n'est plus de chemin privé, si l'histoire un jour y chemine.
Que ce soit dimanche ou lundi, soir ou matin minuit midi, dans l'enfer ou le paradis, les amours aux amours ressemblent.
J'ai trop respecté ton chagrin, le silence a le poids des larmes.
Il y a des livres qui ferment un monde : ils sont un point final ; on les laisse ou on s'en va.
La femme des temps moderne est née, et c'est elle que je chante.
C'est à la poésie que tend l'homme ; il n'y a de poésie que du concret.
Je m'échappe indéfiniment sous le drapeau de l'infini.
Mon amour tu es ma seule famille avouée, et je vois par tes yeux le monde, et c'est toi qui me rends cet univers sensible et qui donnes sens en moi aux sentiments humains.
Il est temps d'instaurer la religion de l'amour.
Je t'aime, et que ce mot fait mal quand il est dit sans toi.
Poésie, Ô danger des mots à la dérive.
L'avenir c'est ce qui dépasse la main tendue, et c'est l'espace au-delà du chemin battu.
Je suis plein du silence assourdissant d'aimer.
Il n'est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bien.
Il n'est qu'amour qui vivre vaille.
Il est plus facile de mourir que d'aimer.
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes.
Je n'ai plus que toi de chemin, j'ai mis mon cœur entre tes mains.
Tout est affaire de décors, changer de lit changer de corps.
Cœur léger cœur changeant cœur lourd, le temps de rêver est bien court.
L'avenir de l'homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme.
L'avenir à chaque instant presse le présent d'être un souvenir.
Le plus complet abandon règne dans l'amour.