L'élégance n'est pas toujours la distinction, en élégance rien n'est joli d'une manière absolue.
Bien heureuses les femmes ridicules, elles sont de tous les plaisirs. On ne peut se passer d'elles. Plus elles sont laides, sottes, désagréables, et plus elles sont indispensables dans une fête ; plus elles sont inconvenantes, et plus elles paraissent aimables. Leur niaiserie donne de l'esprit à tout le monde, il faudrait être bien niais soi-même pour ne pas trouver à dire quelque bonne plaisanterie à propos d'elles.
Les prudes savent s'imposer de grandes privations ; elles ont en cela plus de mérite que les femmes vertueuses ; celles-ci, du moins, ont pour elles la vertu, les autres n'ont pas même l'amour.
Quand les prudes ont une fantaisie d'amour en tête, elles ne peuvent y résister ! Eh ! c'est pour cela qu'elles sont prudes ; le voile n'est si épais que parce qu'il y a beaucoup à cacher.
Le bonheur est une suite de petites joies, de niais contentements, de satisfactions imbéciles.
Il n'est d'engagements sacrés que ceux du cœur.
La femme qui fait payer l'amour vend ce qu'elle n'a pas.
L'ironie est souvent la coquetterie des femmes spirituelles et sensibles, de même que la langueur est celle des femmes qui n'aiment rien.
Une femme ne pardonne jamais à celui qu'elle aime la joie qu'elle ne cause pas.
La vanité des hommes est si singulière qu'ils sont plus fiers des avantages qu'ils ont acquis que de ceux que la nature leur a donnés.
La première pensée d'une femme passionnée est son amour. Aimer, c'est là ce qui l'occupe.
L'impartialité, en ce monde, vous isole ; soyez impartial, et vous serez bientôt suspect.
Un soupir est un reproche au présent, un sourire au passé.
Les femmes ne pardonnent jamais qu'après avoir puni.
L'art de gouverner, c'est l'art de choisir.
Ô femmes belles ! écoutez ce secret, qu'il vous serve de guide en vos amitiés : celle qui vous admire vous trompe ; celle qui vous fait admirer vous aime !
Les hommes aiment surtout les faveurs auxquelles ils n'ont pas pas le droit.
L'instruction pour les femmes, c'est le luxe ; le nécessaire, c'est la grâce, la gentillesse, la séduction.
Le monde appartient aux esprits courageux.
Le bonheur, c'est un regard, un mot, un sourire pour ceux qui s'aiment.
Le bonheur, c'est d'être libre, libre de la plus belle de toutes les libertés, celle de la pensée ; de ne porter la chaîne d'aucun, d'être indépendant ; de n'avoir à défendre ni la sottise des uns, ni la mauvaise foi des autres ; de chercher le bon côté de toutes les choses, comme l'abeille cherche le miel de toutes les fleurs ; de regarder avec un œil pur, d'écouter avec une oreille indépendante ; de voyager et de s'arrêter selon sa fantaisie là où le soleil est plus brillant ; de s'enivrer de tous les parfums, de s'amuser de tous les esprits, de jouir de tous les instants, le bonheur c'est d'être libre !
La vie des femmes se divise ainsi : L'âge où l'on danse, mais où l'on n'ose pas valser, c'est le printemps. L'âge où l'on danse, où l'on valse, c'est l'été. L'âge où l'on danse encore, mais où l'on préfère valser, c'est l'automne. Enfin l'âge où l'on ne danse plus, c'est l'hiver... l'hiver toujours rigoureux de la vie.
Un très beau jeune homme n'est pas toujours séduisant, mais il est toujours compromettant.
En amour, qu'est-ce qu'un jour de bonheur, sans le lendemain qui le purifie ! C'est du lendemain que le cœur date ses souvenirs.
À quinze ans, les femmes admirent les beaux hommes par niaiserie ou par intérêt ; à quarante, par conviction.
Sachez comprendre avec intelligence les jouissances passagères que le hasard vous jette dans la vie, que votre caractère vous donne ou que le ciel vous envoie, et vous aurez une existence agréable. Pourquoi toujours regarder à l'horizon, quand il y a de si belles roses dans le jardin que l'on habite ? Eh mon Dieu ! ce qui empêche de trouver le bonheur, c'est peut-être de le chercher !
Ce qui est plus triste qu'un plaisir perdu, c'est un bienfait manqué.
La franchise, en ce monde, vous fait passer pour un fou, et l'indépendance pour un original.
On ne réussit dans le monde que par ses défauts.
La femme vraie est à la fois bonne comme une sainte et méchante comme une déesse.
La femme règne et ne gouverne pas.
Qu'est-ce donc qu'être savant ? C'est savoir qu'on ignore !
Vive la science des ignorants ! elle est limpide.
On ne loue jamais bien une femme quand on en loue deux.
Il n'y a que ceux qui ont appris à commander qui sachent obéir.
L'intelligence fait la valeur d'un homme ; le caractère fait la dignité.
Les sourires de fripons s'entendent.
L'instinct vaut quelquefois mieux que l'expérience.
Une femme est toujours veuve avec un marin.
N'admire pas qui veut.
La force du jeune âge est dans son ignorance.
D'une sublime erreur n'arrêtez point l'excès ; c'est la témérité qui fait les grands succès.
La femme n'a plus de prestige : On l'outrage bravement, on l'insulte sans honte !
La réalité parisienne est toute dans l'aspect : Être n'est rien ; paraître est tout.
Le Parisien, qui n'éprouve jamais le besoin de réfléchir, éprouve toujours celui de parler.
Être toujours le même et paraître toujours nouveau, voilà le secret de plaire.
La morale n'est faite que pour ceux qui n'en ont pas.
Il n'y a de réel et de positif que les plaisirs de la vie.
L'incertitude c'est la mort, c'est l'oisiveté, c'est le découragement et la stérilité.
Quand on a vu la démence, on pardonne à la folie inoffensive.
Qui ne désire rien, n'accède à rien.
La force, c'est le courage ; l'intelligence, c'est la foi ; la beauté, c'est l'amour.
Les sacrifices inutiles s'accomplissent dans un silence généreux.
La raison, pour nous, c'est la mort : à calculer, tout calculer... nous périrons avant l'heure.
Le succès purifie tout ; la nécessité excuse les actions les plus laides.
Ce sont des esprits malingres et inquiets qui doutent toujours d'eux-mêmes.
Le fait est que, depuis quelques années, le courage et la droiture sont entièrement passés de mode ; les fourbes sans esprit, les intrigants moroses sont en tous lieux les favoris des belles.
Un peuple facile à amuser ne doit pas être difficile à gouverner ; gouverner, c'est amuser.
Les femmes sont un ornement dans la vie, et la loi de tout ornement est de paraître fin, léger, délicat et coquet.
Le voile des prudes n'est si épais que parce qu'il y a beaucoup à cacher.
On n'aime passionnément sa maitresse que quand elle est la femme d'un autre.
En bataille, en amour, en toute chose, le lendemain est un grand jour.
Donner sa fille à un mari, c'est se séparer d'elle ; Si ce n'est une véritable séparation, c'est au moins un partage.
Tous les sentiments forts sont purs de leur essence.
Les jeunes gens qui souhaitent réussir doivent mettre en commun leurs talents.