Aucune maladresse n'est possible au défenseur d'une cause perdue.
L'aumône avilit celui qui la reçoit, et celui qui la fait.
L'avocat du malheur est toujours éloquent.
La bêtise réussit le mieux en ce monde, les hommes d'esprit sont des sots.
C'est beau de construire avec les hommes de bonne volonté la république nouvelle. Mais ce serait encore plus beau d'établir la société nouvelle, où chacun recevrait le prix de son travail.
Les hommes sont bons naturellement, mais le temps est loin encore où ils seront doux et bienveillants les uns pour les autres. Le temps est loin où ils ne feront plus la guerre entre eux et où les tableaux qui représentent des batailles seront cachés aux yeux comme immoraux et offrant un spectacle honteux.
Je crois que le règne de la violence durera longtemps encore, que longtemps les peuples s'entre-déchireront pour des raisons frivoles, que longtemps les citoyens d'une même nation s'arracheront furieusement les uns aux autres les biens nécessaires à la vie, au lieu d'en faire un partage équitable.
Le bras allongé d'un misérable est une barrière que je ne saurais franchir. C'est une faiblesse que je ne puis vaincre. Donne à ce truand. C'est pardonnable. Il ne faut pas s'exagérer le mal qu'on fait.
La charité véritable, c'est le don des œuvres de chacun à tous, c'est la belle bonté, c'est le geste harmonieux de l'âme qui se penche comme un vase plein de nard précieux et qui se répand en bienfaits, c'est le don répandu dans sa plénitude heureuse, l'argent coulant pêle-mêle avec l'amour et la pensée.
Vivre sans illusions, c'est le secret du bonheur.
Quand les lois seront justes, les hommes seront justes.
La raison est ce qui effraie le plus chez un fou.
Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par des mensonges.
Les hommes craignent le changement : l'inconnu est ce qui leur fait le plus de peur.
À qui sait s'exprimer, la parole abat les violents et fait tomber les forts.
L'avenir, il y faut travailler comme les tisseurs de haute lice travaillent à leurs tapisseries, sans le voir.
Qui travaille de bon cœur travaille à bâtir sa maison future.
Tous les hommes sont bons naturellement, c'est la société qui les rend méchants.
Le temps seul suffit à nous user.
La bienfaisance universelle, c'est que chacun vive de son travail et non du travail d'autrui.
La charité humaine, c'est le concours de tous dans la production et le partage des fruits.
Qui est vaincu peut espérer une revanche.
Par le malheur il ne faut point être vaincu, les faibles ont toujours torts.
La charité est justice, elle est amour, et les pauvres y sont plus habiles que les riches.
Exécrable pratique de l'aumône ! Pitié barbare de l'élémosyne !