Les citations orientales.

Si tu es dans l'aisance et l'opulence, sois généreux avec les plus démunis. Et si un pauvre a soif et faim, partage avec lui ton vin et ton pain. Le Tout-Puissant aime les gens qui ont bon cœur et qui aident leur prochain.

Le monde est un ami perfide, un compagnon infidèle ; évite avec soin ses caresses trompeuses, et si tu ne peux le corriger, au moins ne l'imite pas dans ses penchants corrompus.

Insensé, tu te pavanes aujourd'hui avec complaisance, sous les plis orgueilleux de ta robe ondoyante, et tu ne songes pas que demain, dépouillé de tout ce vain attirail de grandeur, le vent dispersera au loin ta poussière impuissante.

Défie-toi du noble que tu auras méprisé, du sot avec qui tu auras joué, du savant que tu auras attaqué, du méchant avec qui tu auras lié amitié.

Garde-toi, mon frère, de te réjouir, lorsque tu passes sur la tombe de ton ennemi. Jette plutôt un regard pensif et silencieux sur la tombe qui s'entrouvre déjà pour te recevoir.

L'homme instruit et assisté de la grâce puise des sujets d'exemple et d'élévation dans les paroles même de l'ignorant.

La générosité consiste à charger sur ses épaules et à porter soi-même le fardeau d'un pauvre diable, à le débarrasser de sa peine ; c'est prendre sur soi, et avec joie, le poids des adversités d'autrui, ne pas divulguer cette bonne action, et n'imposer, en retour, nulle obligation à qui en est l'objet.

Donner seulement quand on a demandé, c'est rester loin de la libéralité ; mieux vaut ne pas donner que donner en cédant à l'importunité. L'homme vraiment libéral est celui qui coupe son pain en deux pour en donner la moitié au pauvre affamé ; plus libéral encore est celui qui, se privant lui-même, donne son pain tout entier aux nécessiteux.

Comme le nuage, l'homme libéral donne tout, contenu et contenant ; tandis que l'avare, comme la fourmi, songe à recueillir un fétu, le moindre grain. L'homme libéral n'est point abaissé par la perte de sa fortune ; tandis que l'avare, trouvât-il des trésors, ne sera jamais l'égal des princes.

La libéralité est l'arbre fécond du jardin de l'humanité, et le fruit le plus doux de cet arbre même ; c'est la pierre précieuse de l'océan de la nature humaine. L'homme qui n'est pas libéral est comparable au nuage du printemps sans pluie, au musc de Tartarie sans parfum, à l'arbre sans fruit, à l'huître sans perle.

La bienfaisance est le principe de la félicité éternelle, la digue puissante opposée aux plus grands malheurs, le plus bel arbre du verger de l'humanité ; elle est la mère de toutes les qualités, de toutes les vertus ; elle les comporte toutes.

Qui se loue est un sot ; qui se pare est un fat.

Quiconque, dans l'adversité, a fait preuve de patience et de résignation, a vu le sort convertir en miel ses amertumes, en roses ses épines.

Ton ennemi naturel deviendra ton ami le jour seulement où l'eau cessera d'éteindre le feu et le vent de chasser la poussière.

Ne prends jamais pour ami un pauvre ignorant ; n'éteins pas avec le vide de ses frivolités le flambeau de ton intelligence. D'un sage ennemi on peut tirer profit, mais d'un sot ami on ne doit attendre que des désavantages et des mésaventures !

Entre Satan et l'homme il existe une inimitié naturelle et instinctive : l'un a été créé de feu, l'autre de terre ; si le premier élément a le dessus, il réduira l'autre en cendres ; si c'est le second, il étouffera le feu. N'oublie pas l'inimitié de Satan contre Adam ; ne prends pas pour ami celui qui fut l'ennemi du premier homme créé par Dieu.

La douceur est le verger de l'humanité, la montagne de diamant de l'espèce humaine, l'ancre de salut dans la mer des événements, le contrepoids de la balance de l'humanité. Des qualités humaines c'est la plus précieuse ; la douceur porte les hommes à s'honorer et à se respecter mutuellement ; elle engage les grands à avoir de la bienveillance et de la bonté pour les petits.

L'amour est un astre lumineux qui éclaire et rassérène l'œil de l'homme ; c'est un diamant brillant qui pare et embellit la couronne de l'humanité ; c'est le soleil levant qui ranime le buisson des tristes pensers, la lune resplendissante qui illumine la couche des cœurs attristés, le vaste océan où s'engloutissent de nombreuses intelligences, la flamme dévorante qui réduit en poussière bien des cœurs, l'éclair éblouissant qui a foudroyé bien des amants, le dragon jaloux qui veut dévorer le monde.

Le bourdonnement de la guêpe fait penser à son aiguillon, la vue du miel à sa saveur.

La toilette ne fait pas l'homme, ni la fleur le papillon.

La parole vraie n'a pas besoin d'ornement ; la parole vraie est sans apprêts ; elle n'a pas à s'inquiéter de sa simplicité ; qu'importe à la rose la déchirure de son vêtement, à la perle la forme défectueuse de sa coquille ?

Ne fais pas de la vérité le mensonge ; n'emploie pas pour le mensonge la langue faite pour dire la vérité.

Qui dit menteur, dit homme oublieux, s'écartant du chemin de la réflexion et de la prudence.

Parmi les différentes sortes de paroles le mensonge est la pire de toutes. Plaise à Dieu que l'homme qui passe son temps à débiter des mensonges ne trouve pas d'auditeurs disposés à les accueillir comme vérités, et à lui permettre ainsi d'atteindre son but !

Le diseur de frivolités est semblable au chien qui aboie jusqu'au matin.

Tout juge indigne, qui se laisse corrompre, sape les fondements de la loi.

La vie de l'homme est un chemin qui tend à la mort.

Ne méprisez pas Dieu en jurant par son nom afin qu'il ne vous méprise pas.

L'homme brute est sentimental comme une poignée d'orties.

Le vieillard qui se teint la barbe, et le jeune homme qui se baigne dans l'eau de rose, sont tous deux ridicules.

Les ennemis les plus dangereux sont ceux qui cachent leurs desseins.

Le vieillard faisant le jeune homme, et jeune homme faisant le vieillard, manquent, l'un de pudeur, l'autre de raison.

Les plaintes sont les armes des faibles.

Toutes choses sont difficiles avant que d'être faciles.

La colère commence par la folie, et finit par le repentir.

Le frère qui cherche ses commodités au préjudice de son frère, n'est ni frère ni parent.

Le plus grand avantage qu'on puisse procurer à des enfants, c'est de les bien élever.

Les plus grands malheurs sont causés par la langue.

Le peu de paroles est la marque d'une sagesse parfaite.

La langue du sage est derrière son cœur, et le cœur de l'insensé derrière sa langue.

Jamais on n'a de mauvais succès, quand on connaît bien de quoi on est capable.

La marque d'une grande âme est d'avoir pitié de son ennemi lorsqu'il est malheureux.

La preuve d'une méchante cause est de proférer des injures contre sa partie.

Une des lois de l'amitié est de n'être pas importune.

Qui n'a pas d'éducation ressemble à un corps sans âme.

Si vous voulez que votre mérite soit connu, reconnaissez le mérite des autres.

Mieux vaut garder son secret soi-même que de le confier à la garde d'un autre.

La pensée au mal tire son origine de l'oisiveté.

Six choses en ce monde vont de pair : les richesses et la vanité, les passions et les malheurs, les femmes et les chagrins.

Les largesses des ignorants ressemblent à de belles fleurs plantées sur un fumier.

On vient à bout de ses desseins par la patience.

La vie d'un tyran n'est pas de longue durée.

Le plus souvent, qui veut tromper les autres, se trouve trompé lui-même.

Le cœur de l'homme ingrat est semblable à un désert qui boit avidement la pluie tombée du ciel, l'engloutit et ne produit rien.

Que ta candeur soit nette et pure comme les premiers rayons de l'aurore.

L'amour des femmes tue la sagesse.

Que celui qui ne sait pas se donner d'occupation prenne une femme.

La science est la mère de la renommée.

Si tu vis dans le monde, tu connaîtras ce que c'est que le fantôme d'un songe.

Rarement a de l'esprit celui qui a le ventre plus gras que la tête.

Une bonne réputation fait la moitié de la fortune de l'homme.

Cache tes secrets dans les replis les plus profonds de ton cœur.

L'apparence des femmes est aussi trompeuse que le reflet des objets sur la surface de l'eau.

La fortune est une femme coquette et fantasque qui veut être brusquée par ses amants.

La franchise est le lien de l'amitié.