Considéré comme l'un de nos plus grands auteurs tragiques, avec Jean Racine, Pierre Corneille donne sa première pièce, Mélite, ou les fausses lettres, en décembre 1629. Élu le 22 janvier 1647 à l'Académie française au fauteuil 14, un fauteuil qui sera occupé par son frère Thomas Corneille après sa mort, il nous a laissé huit comédies, vingt-trois tragédies, et trois discours en prose sur l'art dramatique.
Fils de Pierre Corneille (1572-1639), licencié en droit, Maître enquêteur des Eaux et Forêts du bailliage de Rouen, et de Marthe Le Pesant (1585-1652), fille d'un avocat, et soeur d'un notaire, de leur union célébrée le 9 juin 1602 à Rouen naît Pierre Corneille le 6 juin 1606. Ses parents eurent huit enfants. Outre Pierre, trois autres garçons qui sont : Vincent (1603-1611), Antoine (1611-1657), et Thomas Corneille (1625-1709). Et quatre filles : Marie (1609-1664), Madeleine (1618-1629), Marthe (1623-1696), et Marguerite Corneille (1630-1677).
En 1615, Pierre Corneille fait ses études chez les Jésuites au Collège de Bourbon à Rouen. Il obtient deux prix de versification latine en 1618 et 1620. Après de brillantes études de droit, comme certains membres de sa famille, il prête serment comme avocat le 18 juin 1624 au Parlement de Rouen. Timide et peu éloquent, il renonce à plaider. Tout en continuant son métier d'avocat, qui lui apporte les ressources financières nécessaires pour nourrir sa famille, il se tourne vers l'écriture et le théâtre. À partir de 1637, Pierre Corneille s'oriente vers la tragédie historique et réalise ses chefs-d'œuvre : Le Cid (1637), Horace (1640), Cinna ou la Clémence d'Auguste (1641), Polyeucte martyr (1642), Nicomède (1651), etc.
Depuis des mois malade, Pierre Corneille meurt à Paris le 1er octobre 1684 à 78 ans. Son plus jeune frère Thomas, juriste et auteur dramatique, lui succède à l'Académie française l'année suivante. Jean Racine, le 2 janvier 1685, prononça son discours de réception à l'Académie qui fut, pour l'essentiel, un vibrant hommage de Pierre Corneille. Inhumé en l'église Saint-Roch, sa paroisse, dont son tombeau fut profané à la Révolution, une plaque située sur un pilier à gauche en entrant dans l'église rappelle l'inhumation en ce lieu de Pierre Corneille.
Ses principales œuvres : La veuve (1632), La place Royale (1634), Médée (1635), L'illusion comique (1636), Le Cid (1637), Horace (1640), Cinna (1641), La mort de Pompée (1643), Le menteur (1644), Rodogune (1647), et Suréna, une tragédie publiée en 1674. (Pierre Corneille sur Wikipédia)