Tôt ou tard la violence et l'orgueil subissent le châtiment de leur cupidité !
Le bonheur le plus durable n'est jamais ici-bas à l'abri des revers.
Le plus cruel des maux est d'avoir connu le bonheur et les joies de la patrie et de se voir contraint par la dure nécessité aux rigueurs de l'exil.
Que le sage profite du présent et jouisse du bonheur que les dieux lui accordent. Rien de plus inconstant que le souffle impétueux des vents ; ainsi la félicité des mortels n'est jamais durable.
Autres temps, autres mœurs.
Le silence est la plus haute sagesse de l'homme.
Ventre plein ne dit mot ; ventre affamé braille.
Le dégoût et les soucis naquirent de l'abondance.
Plus grande est la foule, plus aveugle est son cœur.
L'homme est le rêve d'une ombre.
Qui frappe reçoit des coups, telle est la règle.
Le bonheur ne fleurit pas pour ceux qui suivent des chemins obliques.
N'entreprends jamais rien au-dessus de tes forces.
Telle est la folie des pauvres humains : Souvent ils conçoivent un mépris insensé pour les biens dont ils peuvent jouir, et ne soupirent qu'après ceux dont ils sont éloignés, attachant à des avantages chimériques un espoir qui ne peut s'accomplir.
Celui dont la bouche ne trahit point la vérité est toujours digne du premier rang.
Jamais les mensonges du fourbe ne trouvent crédit auprès de l'homme vertueux.
Dieu dispose de tout à son gré : Plus rapide que l'aigle qui fend les airs, que le dauphin qui fuit au milieu des ondes, il brise l'orgueil des mortels ambitieux et comble les autres d'une gloire impérissable.
Mortels, apprenez à ne jamais former des vœux au-dessus de votre faible nature.
Que ta langue ne profère jamais que des paroles de vérité.
Il vaut mieux exciter l'envie que de s'exposer aux dédains de la pitié.
Le mortel qui joint une santé florissante à la richesse et à la gloire doit se garder d'envier le sort des dieux.
Il est certaines routes qu'il n'est pas donné à tout homme de parcourir.
De la nature nous vient tout ce qui est parfait.
La nouveauté prête toujours des charmes aux accents de la poésie.
Médire des dieux est une fausse et odieuse sagesse et le symptôme de la folie.
Les dieux distribuent aux mortels la force et la sagesse.
Les grâces seules donnent la beauté.
Instruire est chose facile pour un maître habile, mais enseigner sans avoir la connaissance de son art est la plus grande des folies : Tout précepte qui n'est pas fondé sur l'expérience est inutile et vain.
Jamais on ne peut plaire également aux mortels.
Le souffle inconstant de la fortune nous rend le jouet de ses caprices.
Les passions tumultueuses peuvent égarer l'âme d'un sage.
La gloire acquise sans péril dans les batailles n'est d'aucune valeur aux yeux des mortels.
La jeunesse voit souvent blanchir ses cheveux avant les jours fixés par la nature.
L'or est le plus précieux des biens que l'on puisse posséder.
Ceux qu'une étude pénible a formés se perdent en de vaines paroles.
Celui-là seul est vraiment sage que la nature a instruit par ses leçons.
Les parjures sont consumés par d'horribles supplices.
Un soleil toujours pur éclaire nuit et jour la paisible demeure des justes.
Heureux celui dont la victoire a couronné les efforts !
Le plaisir et la peine agitent tour à tour le cœur des misérables humains.
Aucun mortel ne connaît le terme de sa vie.
Les actions passées, justes ou injustes, sont à jamais consommées.
Qu'heureux est le mortel à qui la victoire a souri !
Les âmes timides ne sont point faites pour affronter de grands dangers.
Jamais la calomnie n'échappa au châtiment qu'elle mérite.
Ne révèle pas aux autres le malheur qui te frappe.
L'espérance est la bonne nourrice de la vieillesse.
Saisir l'à-propos est, en toutes choses, le plus grand mérite.
L'homme ne doit parler des dieux qu'avec respect et dignité.
Pour un bien que les dieux dispensent aux mortels ils leur font éprouver deux maux.