Les citations célèbres de Théophile Gautier.

Il est des cœurs épris du triste amour du laid.

La vie, c'est un combat sans trêve.

Naître, c'est seulement commencer à mourir.

Chaque heure fait sa plaie et la dernière achève.

Pour une femme, les romans qu'elle fait sont plus amusants que ceux qu'elle lit.

Les lois n'existent plus pour quelqu'un qui a vingt millions de rente.

Le devoir de tout écrivain est de débrouiller devant son lecteur l'écheveau qu'il a emmêlé à plaisir et de dissiper les nuages mystérieux qu'il a assemblés lui-même, dès le commencement de l'ouvrage, pour empêcher d'en apercevoir trop clairement la fin.

Chez les belles et fortes natures, l'amour c'est la reconnaissance du plaisir.

La pudeur des femmes n'est autre chose que la crainte de n'être pas trouvées assez belles. C'est ce qui fait que les belles filles se donnent plus facilement que les laides. Il n'y a pas de résistance plus furieuse que celle d'une femme qui a le genou mal tourné.

Il y a des femmes qui ne savent point tirer parti de leur douleur et pleurent de façon à se rendre le nez rouge et à se décomposer la figure comme les mascarons qu'on voit aux fontaines : c'est un grand écueil. Il faut beaucoup de charmes et d'art pour pleurer agréablement ; faute de cela, l'on court le risque de n'être pas consolée de longtemps.

On croit aisément ce que l'on désire.

La beauté est le plus radieux diadème dont le hasard puisse couronner un front.

Je t'aimerai, ma jeune folle, un peu plus que toujours, longtemps !

Oubli et néant, c'est tout l'homme.

Les femmes ne s'entendent pas plus en poésie que les choux et les roses, ce qui est très naturel et très simple, étant elles-mêmes la poésie ou tout au moins les meilleurs instruments de poésie : la flûte n'entend ni ne comprend l'air que l'on joue sur elle.

J'ai pour les femmes le regard d'un sculpteur et non celui d'un amant. Je me suis toute ma vie inquiété de la forme du flacon, jamais de la qualité du contenu.

La spiritualité n'est pas mon fait, j'aime mieux une statue qu'un fantôme.

Haïr quelqu'un, c'est s'en inquiéter autant que si on l'aimait ; — c'est le distinguer, l'isoler de la foule ; c'est être dans un état violent à cause de lui ; c'est y penser le jour et y rêver la nuit ; c'est mordre son oreiller et grincer des dents en songeant qu'il existe ; que fait-on de plus pour quelqu'un qu'on aime ?

Le soleil luit pour tout le monde.

Il est beau de se ressouvenir de ceux qui nous oublient.

Les poètes sont ainsi. — Leur plus beau poème est celui qu'ils n'ont pas écrit ; ils emportent plus de poèmes dans la bière qu'ils n'en laissent dans leur bibliothèque.

La beauté, seule chose qu'on ne puisse acquérir, inaccessible à tout jamais à ceux qui ne l'ont pas.

La beauté est la Divinité visible, c'est le bonheur palpable, c'est le ciel descendu sur la terre.

La vie est une pièce de théâtre dont seuls les spectateurs changent.

Chaque femme comme chaque homme a son idéal ; on meurt quelquefois en le cherchant.

Qui boit seul est indigne de vivre.

Une femme qui n'est pas belle est plus laide qu'un homme qui n'est pas beau !

La plus petite ride peut servir de fosse au plus grand amour.

La jouissance est le but de la vie, et la seule chose utile au monde.

Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid.

L'antipathie naturelle du critique contre le poète, c'est celui qui ne fait rien contre celui qui fait.

Les femmes ne s'entendent pas plus en poésie que les choux et les roses ! Ce qui est très naturel et très simple, étant elles-mêmes la poésie ou tout au moins les meilleurs instruments de poésie : la flûte n'entend ni ne comprend l'air que l'on joue sur elle.

Il n'y a rien au monde qui coure plus vite qu'une virginité qui s'en va.

Le critique qui n'a rien produit est un lâche.

Vous avez, sur ma parole, tout ce qu'il faut pour charmer. Mais votre âme est si frivole, que l'on ose vous aimer.

Cher ange, vous êtes belle à faire rêver d'amour.

Je vous aime, ô jeune fille ! aussi lorsque je vous vois, mon regard de bonheur brille, aussi tout mon sang pétille, lorsque j'entends votre voix.

C'est un amour sans mélange que l'amour que j'ai pour vous.

N'écoutez pas l'Amour, car c'est un mauvais maître ; aimer, c'est ignorer, et vivre, c'est connaître.

J'ai brûlé plus d'un cœur dont j'ai foulé la cendre.

L'ennui, ce fâcheux qu'on ne peut renvoyer !

Par l'absence à la mort vous vous accoutumez.

Le voyage est un maître aux préceptes amers, il vous montre l'oubli dans les cœurs les plus chers.

L'oubli, une seconde mort.

Fouille mon cœur, ce cœur que tu dédaignes, et qui pourtant n'est peuplé que de toi, et tu verras, mon amour, que tu règnes sur un pays dont nul homme n'est roi !

Voilà longtemps que je vous aime : l'aveu remonte à dix-huit ans ! Vous êtes rose, je suis blême ; j'ai les hivers, vous les printemps.

Les plus grands cœurs, hélas ! ont les plus grandes peines.

Peu de gens ont le courage d'être lâches devant témoins.

L'amour sincère est humble.

Tout amoureux, de sa maîtresse, sur son coeur ou dans son tiroir, possède un gage qu'il caresse aux jours de regret ou d'espoir.

Le seul amour accepté est l'Amour clairvoyant.