Le romantisme en poésie.

Poème : S'aimer du matin au soir.

Puisque Mai fleurit la ramée,
Et puisque l'amour nous unit,
Comme aux oiseaux, ma bien-aimée,
Il nous faut aussi notre nid.

Il nous faut un nid fait de mousse :
Un nid caché dans le gazon :
Un nid où souvent ta voix douce
Me fasse perdre toute ma raison ;

Un nid fait tout d'une corolle :
Oh ! deux amants dans une fleur !
Un nid où je te rendrai folle
Tant pour toi j'aurai de douceur !

Je connais un bois plein d'ombrage,
Et si tu le veux nous irons voir
Comme on est bien sous son feuillage
A s'aimer du matin au soir.

Lucien Lacaze

Poème : Ma vive flamme brûle pour toi.

O douce femme,
Ecoute-moi :
Ma vive flamme
Brûle pour toi !
Dans le sourire
De tes beaux yeux,
Laisse-moi y lire
Tes doux aveux...

Bonheur suprême !
Tu viens d'oser
Me dire : « Je t'aime ! »
Dans un baiser...
O douce femme,
Être enchanteur,
À toi mon âme
Viens sur mon coeur !

Alexandre Leman

Poème : Avec tout mon amour.

Avec tout mon amour
Avec tous mes projets
Avec le temps qui court
Avec tous mes baisers
Je t'aime, ma Beauté !

Avec tout le désir
De fusion puissante
Avec ces souvenirs
D'une lutte ardente
Je t'aime, ma Beauté !

Avec mes dix doigts qui
Ne t'offrent aucun répit
Qui suscitent l'envie,
Qui te donnent la vie !
Je t'aime, ma Beauté !

Avec l'adoration
De ton corps tout entier
Avec la communion
De nos corps embrasés
Je t'aime, ma Beauté !

Avec cette fusion
Des corps et des âmes
Ces frissons de passion
Comme volcans en flammes
Je t'aime, ma Beauté !

Avec l'obligation
De te le dire encor
Avec l'obstination
De te le dire plus fort
Je t'aime, ma Beauté !

Philippe Brat.

Poème : A celle que j'aime.

Si vous voyez celle que j'aime,
Je puis dire sans vanité
Que vous diriez comme moi-même,
Qu'elle porte le diadème
De la beauté.

Son regard doux et plein de grâce
Trahit en elle la pudeur ;
Et lorsque parfois elle passe,
Elle laisse dans l'air la trace
De sa candeur.

Je l'aime tant, ma belle blonde,
Que s'il me fallait renoncer
A son amour une seconde,
Je voudrais m'enfuir du monde
Pour la passer.

Alphonse Tombarel

Poème : À l'amour de ma vie.

Je pense à toi,
Toujours, à toi et moi.
J'écoute les battements...
De mon p'tit cœur,
Mon dieu ! Bon sang !
Il bat à cent à l'heure !
Tout est normal,
Ne t'inquiètes surtout pas,
Il semblerait que...
Point on n'en meurt.
Il respire ce bonheur,
Cette joie intérieure,
Vraiment bizarre,
Un mal qui fait du bien,
De loin le plus rare.
Sensation de bien être,
D'agréables frissons,
Mêlés à de fortes passions,
De très grandes émotions.
Cette impression,
Quand on est amoureux,
D'avoir ce merveilleux cœur,
Qui bat pour deux.
Mes yeux se ferment,
Mon esprit se remplit,
De ces quelques mots,
Qui me donnent envie,
De penser à toi,
Toi l'amour de ma vie.
J'aimerai que ce poème,
Seule, tu lises sans bruit.
Que tu penses à ce Je t'aime
Que d'ici je t'envoie,
En écoutant cette mélodie,
Ces merveilleux écrits.
Que tu t'endormes cette nuit,
En pensant à toi et moi.

Maxalexis.

Poème : Aux plaisirs de leurs cœurs.

De pièces à pièces, de pas en pas,
D'ivresse en ivresse et de haut en bas,
Ils passèrent des jours d'amour et d'harmonie,
De musiques, de baisers aux deux lèvres unies,
Aux caprices divins du désir, du plaisir de leur vie.

Ils allaient, ils allaient au hasard et sans heures,
S'embrasser, se caresser aux plaisirs de leurs cœurs,
Se regardant toujours d'un air gai et enchanté,
Ils se contemplaient et restaient là, à s'aimer.

De regards confondus, de soupirs bienheureux,
Qui furent deux moments, deux siècles pour eux !
Comme un seul accord d'accents harmonieux,
Tout semblait s'élever en choeur jusqu'aux cieux.

La terre, sous leurs yeux, palpitait tendrement,
Comme le flot des mers ou le cœur d'un amant !
Tout ce qu'ils vivaient, par un hymne suprême,
Accompagnait leurs voix qui se disaient :
Je t'aime, mon dieu, ô que je t'aime.

Maxalexis.

Poème : Moi je vous aime.

Mon ange, ayez soin que le vent n'effeuille
Cet oeillet des champs qu'ont mouillé mes pleurs,
Humble souvenir que ma main vous cueille
Entre deux baisers, comme entre deux fleurs.

Vous dites m'aimer, mais vous êtes femme,
Et de tels serments durent peu de jours,
Mais moi je vous aime et je sens dans l'âme
Que cet amour-là durera toujours.

Mettez donc l'oeillet dans quelque bon livre,
Le livre bientôt lui-même s'en parfumera ;
Puissent mon bonheur et votre amour vivre
Tout le temps au moins que l'oeillet vivra.

Edouard Champury

Poème : Dis-le mot et je viens !

Je n'ai qu'un seul projet
C'est de faire le bien
Et si vous le voulez
Dites un mot et je viens.

Mon cœur est dans vos mains
Et pouvoir vous offrir
Des heureux lendemains
Voilà mon grand désir !

Ma joie sera suprême
Quand vous arriverez
À aimer mes je t'aime
Et quand vous les direz.

Je n'ai qu'un seul souhait
Réaliser le tien
Par geste ou par sifflet
Dis-le mot et je viens !

Philippe Brat.