Les proverbes hébreux.

L'ordinaire doit avoir le pas sur le rare.

Parez le pourceau du plus beau feuillage, il ne se vautrera pas moins dans la fange.

La vérité a un accent qui la fait reconnaître.

Ne persistez jamais avec opiniâtreté dans vos disputes et vos différentes querelles. Prétez-vous aux accommodements, et montrez à autrui un caractère conciliant. Vous vivrez en paix !

Quand on entre dans un pays, il faut en adopter les usages.

Avant que l'homme ait mangé et bu, il a deux cœurs ; après avoir mangé et bu, il n'a plus qu'un seul cœur.

La Providence a donné plus de discernement à la femme qu'à l'homme.

Fais que plusieurs te veuillent du bien, mais ne découvre tes secrets qu'à un seul entre mille.

Corrige-toi de tes défauts avant de vouloir corriger ceux des autres.

Un couple bien assorti est chose aussi rare que le miracle de la mer Rouge.

Partout où règne la justice, règne aussi la paix ; et là où il y a la paix, il y a la justice.

Si la famille est nombreuse, les visiteurs et les hôtes y sont toujours nombreux.

Un mauvais cœur est capable de tout, surtout du pire.

La femme s'élève avec son mari, elle ne descend pas avec lui.

Faire souffrir les animaux, c'est transgresser la Loi divine.

Préviens le méchant, avant qu'il te prévienne.

La brèche invite le voleur.

Les paroles qui viennent du cœur vont au cœur.

Tout selon l'usage du pays ; la coutume fait loi.

Mange quand tu as faim ; bois quand tu as soif ; écume la marmite pendant qu'elle bout.

Là où Satan ne peut pas arriver, il envoie le vin comme messager.

La plus grande joie du cœur vient de la femme.

Sors et vois quel grand nombre de fainéants il y a dans la rue.

L'abondance rend présomptueux et arrogant.

Quand le vin entre, la raison sort.

Le flatteur attire la colère céleste sur le monde.

Sur soixante coureurs, pas un ne saurait atteindre celui qui a bien déjeuné le matin.

La récompense des bonnes œuvres n'est pas de ce monde.

Le sommeil est une soixantième partie de la mort.

Les paroles d'un enfant au-dehors sont ou de son père ou de sa mère.

L'erreur, une fois qu'elle s'est introduite dans un esprit, y reste.

Laissez l'homme ivre, il tombera de lui-même.

L'affection du père se porte sur ses enfants, et l'affection des enfants se concentre sur leurs enfants.

Dans le monde futur les âmes des justes seront admises plus près de Dieu que les anges mêmes.

Munis-toi de vivres, lors même que tu montes seulement sur le toit de ta maison.

Voler un homme est plus grave que dérober quelque chose à Dieu.

Le forgeron assis près de son enclume est souvent puni avec l'ouvrage de ses propres mains.

Le meilleur des médicaments est le silence.

Les actes des fous ne peuvent pas être allégués comme une preuve.

Il n'y a rien qui cause autant de malheurs au genre humain le vin.

On commence par transgresser un précepte peu important, et l'on finit par enfreindre les commandements les plus graves.

La meilleure des femmes, c'est celle qui agit selon la volonté de son mari.

La justice, la vérité et la paix se trouvent toujours ensemble et ne forment qu'une seule et même chose.

Il ne faut pas compter les paroles, il faut les peser.

Périsse l'âme de ceux qui se laissent corrompre par des présents !

Le bon ouvrier qui sait son métier n'est jamais sans ressources.

Si l'ouvrier veut manger, il faut qu'il travaille.

En ajoutant toujours un sou à l'autre, on finit par réunir une grande somme.

La persévérance est une royauté sans couronne.

La prière est le culte du cœur.

Épargne sur ta nourriture, afin de pouvoir dépenser davantage pour ton logement.

Les disciples des sages font régner la paix dans le monde.

Celui-là est riche qui possède une femme vertueuse.

Il faut purifier son cœur avant de commencer à faire la prière.

Laissez s'apaiser le premier mouvement de la colère, et alors il sera facile de faire naître la conciliation.

Ne parlez jamais d'union illégitime devant un bâtard.

Comme tu as frappé avec le bâton, de même tu seras frappé à ton tour.

Qui marche dans la bonne voie se rend Dieu propice.

Donner aux pauvres, c'est le meilleur moyen de conserver sa fortune ; car, en exerçant la charité, on s'attire la faveur du ciel.

Malheur à la génération qui juge ses juges !

N'exprime pas tes secrets dans une plaine entourée de collines.

Beaucoup de paroles, beaucoup de sottises.

Quand le fils, une fois éloigné de sa famille, est réduit à marcher nu-pieds, il se rappelle le bonheur de la maison familiale.

Pendant que tu prépares ton repas, tu peux aussi le préparer pour deux.

Sois plutôt le maudit que celui qui donne la malédiction.

Toute personne qui médit mériterait d'être lapidée.

À l'égard de tout homme orgueilleux, Dieu dit : Moi et lui, nous ne pouvons pas exister ensemble dans le monde.

Une nourriture saine fortifie le corps et rend disponible.

Le défaut le plus blâmable, c'est d'être un mauvais voisin.

Médire est aussi grave que renier la Divinité.

Sans la loi, point de bonnes mœurs ; sans mœurs, point de loi.

Mâche bien ta nourriture, et tu t'en ressentiras jusqu'aux talons.

Heureux l'homme qui sort victorieux de l'épreuve !

Les préceptes religieux n'ont été prescrits que pour épurer les hommes.

Être orgueilleux, c'est aussi grave que de professer l'athéisme.

Qui est juge dans sa propre cause ne verra jamais de motif pour se condamner.

L'aveu du plaideur vaut la déposition de cent témoins.

Celui qui retranche de sa fortune pour en faire la charité sera sauvé des tourments de l'enfer. L'homme charitable et l'homme avare qui ne fait pas l'aumône peuvent être comparés à deux brebis qui doivent traverser une rivière, et dont l'une est tondue, tandis que l'autre ne l'est pas : la première atteint facilement le bord de la rivière ; mais la seconde est moins heureuse à cause de sa toison épaisse, qui, s'imbibant d'eau, devient si lourde qu'elle empêche la brebis de gagner le bord.

Celui qui amène son prochain à faire une bonne œuvre en a autant de mérite que s'il l'avait accomplie lui-même.

On ne doit pas distribuer en aumônes plus du cinquième de sa fortune. De peur qu'on ne soit réduit à recourir soi-même à la charité.

L'aumône doit être donnée d'une manière délicate, car il est dit : Heureux l'homme qui donne au pauvre, et qui se conduit sagement envers le pauvre.

Si tu donnes un bon conseil à ton prochain et qu'il n'en tienne pas compte, laisse le mur tomber sur lui.

Celui qui fait rougir son prochain en public n'aura point part à la vie future.

Les faux témoins sont méprisés, même de ceux qui les subornent.

Aujourd'hui des vêtements mêlés de soie et de laine ; demain des vêtements pure soie.

Soyez toujours souples comme le roseau ; évitez d'être durs comme le cèdre.

La Loi sacrée commence par un trait de charité et finit trait de charité.

Une haine gratuite est un péché aussi grave que l'idolâtrie, l'adultère et le meurtre.

Ce qui donne du mérite au jeûne, c'est l'aumône.

Le voleur, même pendant qu'il marche, promène ses yeux de tous côtés.