Le dictionnaire des proverbes, adages et dictons du Mali :
La mort peut passer dix fois dans une famille, sans frapper un homme.
Couper l'oreille à quelqu'un, c'est un avertissement pour la tête.
Une tâche inachevée entraîne le remords.
On ne s'attend pas à une piqûre d'épine dans la farine de mil.
Une querelle ne se transmet pas en héritage.
Rien ne s'achève dans le mensonge.
Celui qui veut s'enrichir doit aller à l'étranger.
Voleur et menteur ne peuvent se lier d'amitié.
La bienfaisance a pour demeures la gratitude et la reconnaissance.
Le fer coupe le fer.
L'écrit est le lieu où se garde la mémoire.
C'est au détenteur de la viande fraîche de rejoindre celui qui a le feu.
Malgré sa dextérité, un seul doigt ne soulèvera pas le gravillon.
La vieillesse ne donne pas droit au repos quand on a personne pour prendre la relève.
Le mil récolté en abondance autrefois ne nourrit pas les enfants d'aujourd'hui.
Les jours sont plus nombreux que le bœuf et ses poils.
On n'enterre pas un cadavre en laissant ses tibias dehors.
Tous ceux qui sont accroupis ne sont pas des gens qui défèquent.
Le borgne ne doit pas danser dans le sable.
La petitesse du piment n'empêche pas qu'il soit piquant.
Les mensonges fleurissent, mais ils ne produisent pas de fruits.
Un homme seul ne peut mettre le toit d'un grenier.
On ne peut pas obliger une abeille à entrer dans la ruche.
Le beurre de karité ne loge pas chez le feu.
Qui dit que commander n'est pas difficile qu'il devienne chef d'une grande famille.
S'il n'y a pas quelque chose au fond de l'eau, elle ne devient pas trouble.
Qui ne sait pas se défendre, perd le procès.
Les années succèdent aux années.
Ce que Dieu te donne, le vent ne peut l'emporter.
Dans la marmite d'une sotte, tout le monde puise.
Qui perd son nez, perd l'odorat.
Quand une chèvre est présente, nul ne peut bêler à sa place.
Celui qui est trop pressé n'obtient pas l'amande de prune.
L'œuf de poule et le caillou ne lient pas amitié.
On ne se laisse pas entraîner par la soif au point de boire de l'eau chaude.
Les vivants sont debout ; les morts sont couchés.
La parenté est un réseau de lianes.
Mieux vaut avoir de quoi manger que de paraître riche.
À chaque famille ses us et coutumes.
Ton Dieu et ton Prophète, ce sont, tout d'abord, tes parents.
À quoi un homme sans volonté est-il comparable ? À un sac de son.
Avant de te rendre de bonne heure dans ton champ, que la chance t'y précède.
Qui t'aime ne cherche jamais à te faire honte.
Ce que l'on pense n'est su que si on le dit.
Le bâtard n'achève jamais ce qu'il a commencé.
Le voleur reconnaît le menteur, le mendiant reconnaît le gourmand.
Injurier le père de quelqu'un, c'est faire appel au sien.
Si ta chèvre va avec la chèvre qui mange le gombo, ta chèvre mangera le gombo.
Si on te lave le dos, il faut te laver le ventre.
Un homme meurt sans causer au monde aucun dommage.
On n'est pas orphelin d'avoir perdu père et mère, mais d'avoir perdu l'espoir.
L'entendement de la femme s'arrête à la hauteur de ses seins.
Le paraître ne révèle pas l'être.
Jeunesse vaut mieux que manger du mil concassé.
Le cadeau n'a pas de côté.
Qui veut détruire un jeune homme l'envoie chercher une vieille houe pour cultiver.
L'abeille qu'on met de force dans une ruche ne fera pas de miel.
Le grand savoir s'accommode de la plaisanterie.
La beauté ne se mange pas.
Même devenu maigre, l'éléphant n'ose jamais traverser un pont.
Un doigt ne détruit pas une maison, mais le temps a ses démolisseurs.
Un homme ne sait pas prendre deux chemins à la fois.
L'initiation commence dans le parc, et finit dans la tombe.
La beauté d'un homme est dans sa poche.