Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Les proverbes et dictons des Sanskrits (2).

Le dictionnaire des proverbes, adages et dictons sanskrits :

Il ne faut pas demeurer dans un pays où il n'y a ni usage du monde, ni crainte, ni pudeur, ni droiture et ni libéralité. Il ne faut point habiter là où n'existent pas ces quatre choses : un homme qui paie ses dettes, un médecin, un brâhmane versé dans les Védas, et une rivière où coule une eau pure.

Hitopadésa - IXe siècle.

Il faut abandonner un pays où il n'y a ni considération, ni moyens de s'instruire.

Hitopadésa - IXe siècle.

Le talent de prêcher la morale aux autres est une chose que tout le monde peut aisément acquérir, mais pratiquer soi-même la vertu, voilà ce que peut seule une âme d'élite.

Hitopadésa - IXe siècle.

Il ne faut pas abandonner sa première demeure avant d'avoir trouvé une autre place.

Hitopadésa - IXe siècle.

Le sage avance un pied, et se tient ferme sur l'autre.

Hitopadésa - IXe siècle.

Pour l'homme brave et intelligent, qu'est-ce que le pays natal ? Existe-t-il pour lui un pays étranger ? Dès qu'il entre dans une contrée, il s'en rend maître par la force de son bras. Lorsque le lion, sans autres armes que ses dents, ses griffes et sa queue, pénètre dans une forêt, il y étanche sa soif avec le sang du roi des éléphants.

Hitopadésa - IXe siècle.

Les lions, les hommes courageux et les éléphants quittent leur demeure et s'en vont ; tandis que les corbeaux, les hommes peureux et les daims meurent à la place même qu'ils occupent.

Hitopadésa - IXe siècle.

Les dents, les cheveux, les ongles et les hommes perdent toujours à quitter leur place. Que le sage se fasse cette réflexion, et n'abandonne pas sa demeure.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'amitié de l'homme dont le cœur est pur comme la rosée est bien différente du langage de celui dont l'âme est pervertie et corrompue. Penser d'une manière, parler d'une autre et agir autrement, telle est la conduite des méchants ; penser, parler et agir de même, voilà ce que font les honnêtes gens.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'indiscrétion, la manie de solliciter, la dureté, l'inconstance, la colère, le manque de sincérité et la passion du jeu sont les plus grands défauts que l'on puisse rencontrer chez un ami.

Hitopadésa - IXe siècle.

Il faut entendre parler un homme pour juger de son talent dans la parole et de sa véracité ; il faut le voir pour reconnaître s'il est maître de lui-même et constant.

Hitopadésa - IXe siècle.

La pureté du cœur, la libéralité, la bravoure, la participation à nos joies, à nos peines et à nos douleurs, la sincérité, l'attachement et la franchise : voilà les qualités d'un véritable ami.

Hitopadésa - IXe siècle.

La ténacité est la racine de la prospérité.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Le méchant est comme le vase de terre, que l'on brise aisément et dont on recolle difficilement les morceaux ; mais l'homme de bien ressemble au vase d'or, que l'on brise avec peine et que l'on raccommode avec facilité.

Hitopadésa - IXe siècle.

Quelque fortune qu'il possède, celui qui accorde sa confiance à des ennemis, à des femmes et des hommes qui n'ont pour lui aucun attachement, est bien près de sa ruine.

Hitopadésa - IXe siècle.

La réunion de petites choses et l'union des forces conduisent à un grand résultat : des brins d'herbe tressés en forme de corde suffisent pour attacher un éléphant furieux.

Hitopadésa - IXe siècle.

Quand le miel manque, on se contente de mélasse.

Avadanas, contes et apologues.

Le brin de paille flotte à la surface de l'eau, la pierre précieuse tombe au fond.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Avec un ennemi, il ne faut pas contracter même l'alliance la plus solide. L'eau, si chaude qu'elle soit, éteint toujours le feu.

Hitopadésa - IXe siècle.

Même dans la colère, le cœur de l'homme de bien ne change pas. Un brandon d'herbes sèches ne pourrait chauffer les eaux de l'Océan.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'hypocrite, en face de vous, il rampe à vos pieds ; et par derrière, il vous déchire. Il fait entendre doucement à votre oreille un agréable murmure, et s'il trouve une ouverture, il y pénètre aussitôt avec audace. Le moucheron agit tout comme l'hypocrite.

Hitopadésa - IXe siècle.

Celui qui n'écoute pas les avis d'un ami bienveillant voit le malheur près de lui, et fait la joie de ses ennemis.

Hitopadésa - IXe siècle.

Un homme n'est pas l'ami ou l'ennemi d'un autre homme, c'est la manière d'agir qui fait les amis et les ennemis.

Hitopadésa - IXe siècle.

Là où il n'y a pas un savant, l'homme d'un savoir médiocre doit être vénéré : dans un pays qui manque d'arbres, l'éranda lui-même est considéré comme un arbre.

Hitopadésa - IXe siècle.

La vertu est le seul ami qui nous suive après notre mort, tout le reste périt avec le corps.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'homme de la dernière classe et de la plus basse condition, lorsqu'il se présente chez vous, doit être reçu avec honneur et d'une manière convenable : un hôte, dans sa personne, représente tous les dieux.

Hitopadésa - IXe siècle.

Les gens de bien sont compatissants, même à l'égard des êtres les plus méprisables. La lune ne refuse jamais sa lumière à la demeure du tchandâla (la dernière des créatures).

Hitopadésa - IXe siècle.

Il faut accorder l'hospitalité même à un ennemi, et le recevoir d'une manière convenable, lorsqu'il vient dans notre maison. L'arbre ne refuse jamais l'abri de son ombrage au bûcheron.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'oiseau, qui voit sa proie à la distance de plus de cent yodjanas, n'aperçoit pas le piège qu'on lui tend, lorsque son heure est venue.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'homme sage doit sacrifier sa fortune et sa vie même pour sauver son prochain. Il vaut mieux faire ce sacrifice dans un but louable, puisque tous on ne peut échapper à la mort.

Hitopadésa - IXe siècle.

La maladie, le chagrin, les angoisses, la solitude et les malheurs, tels sont les fruits que les mortels recueillent de l'arbre de leurs fautes.

Hitopadésa - IXe siècle.

Dans ce monde, il n'y a pas un homme plus heureux que celui qui converse avec un ami, qui demeure avec un ami, qui s'entretient avec un ami, mais la véritable amitié est rare.

Hitopadésa - IXe siècle.

Une mère, un ami, un père, ont pour nous une affection qui prend sa source dans la nature ; mais il y a encore d'autres personnes qui nous témoignent de la bienveillance pour des raisons particulières.

Hitopadésa - IXe siècle.

Dans l'adversité, ce que l'homme peut faire de mieux est de s'unir avec les siens, si chétifs qu'ils soient. Les grains de riz ne peuvent germer lorsqu'ils sont dépouillés de leur pellicule.

Hitopadésa - IXe siècle.

Dans ce monde, l'homme qui désire la prospérité doit éviter six défauts : la nonchalance, la paresse, la crainte et la colère, l'oisiveté et la lenteur.

Hitopadésa - IXe siècle.

Celui qui ne montre ni joie dans la prospérité ni abattement dans l'infortune, et qui déploie de la valeur dans le combat, est une sorte de merveille qui porte la marque distinctive des trois mondes : il est rare qu'une mère donne le jour à un pareil fils.

Hitopadésa - IXe siècle.

Le courage dans l'adversité, la modération dans la prospérité, l'éloquence dans une assemblée, la bravoure dans le combat, l'ambition de la gloire et l'application à l'étude des Védas, voilà ce que la nature a mis dans les grandes âmes.

Hitopadésa - IXe siècle.

Dans l'adversité, le découragement est une marque de lâcheté. Montrons donc de la résolution et cherchons un moyen de salut.

Hitopadésa - IXe siècle.

Une parole dite avec réflexion et une action bien pesée sont autant de choses qui ne peuvent devenir mauvaises, même au bout d'un long espace de temps.

Hitopadésa - IXe siècle.

Le mendiant ne craint pas les revers de fortune.

Vairagya Sataka - VIIe siècle.

Il faut répondre au diable dans la langue du diable.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Le fou dévoile toutes ses pensées, le sage les garde pour lui.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Il est dangereux de se faire trop d'ennemis, car même un petit tas de vermine peut détruire un immense éléphant.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Qui est plus aveugle qu'un aveugle ? Le passionné.

Les vers du Dharma - Ier s. av. J.-C.

La ténacité rend fructueuse l'œuvre entreprise par l'homme.

Avadanas, contes et apologues indiens.

La ténacité est toujours productrice de toutes choses.

Avadanas, contes et apologues indiens.

La société du vulgaire est pire que le poison.

Introduction - Ier siècle.

Une maison sans enfant est une tombe.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Mon propre moi est à la fois mon ami et mon ennemi.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Qui n'a pas de respect pour les dieux et pour lui-même, bien qu'il respire, ne vit pas.

Lois de Malou, III, 72 - IIe siècle.

Il y a six saveurs, mais la saveur du sel est la meilleure.

Le recueil de sentences - IIe siècle.

S'il y a un diamant dans la poitrine, il brille sur le visage.

Avadanas, contes et apologues indiens.

Il n’y a pas de sincérité là où la fourberie a trouvé accès.

Hitopadésa - IXe siècle.

L'amour est un crocodile sur le fleuve du désir.

Le Vairagya - Ier s. av. J.-C.

L'épouse fidèle est la femme la mieux aimée au monde.

Niti Sataka - VIIe siècle.

Le vieil homme qui épouse la jeune femme épouse le poison.

Introduction - Ier siècle.

On oublie quelquefois le mal que l'on a souffert, jamais celui que l'on a fait.

Avadanas, contes et apologues.

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