Le dictionnaire contient 97 adages et proverbes sanskrits :
Celui qui nous reste fidèle dans la prospérité et dans l'infortune, pendant la famine et les temps de calamités, et qui ne nous abandonne ni à la cour du prince ni au cimetière, celui-là est un véritable ami.
Il ne faut jamais rien faire sans avoir bien réfléchi.
Le véritable ascète est celui qui a renoncé aux désirs.
L'homme qui nous porte une véritable affection est celui qui nous met à l'abri d'une infortune.
L'œuvre véritable est celle qui est exempte de souillure.
Dans les choses sujettes au doute, l'événement est toujours favorable aux pressentiments du sage.
C'est à une fatigue sans cesse renaissante, plutôt qu'à un doux repos, que doit s'attendre le chef d'un grand peuple.
Le vrai sage est indépendant de la fortune.
Une véritable affection conseille toujours bien.
Un bain d'eau froide, un collier de perles et des frictions sur le corps, avec le parfum du santal, ne causent pas à l'homme accablé par la chaleur un plaisir égal à celui que font au cœur les paroles des gens de bien. Les paroles sincères sont, pour les gens vertueux, comme un charme qui les attire.
Les gens de bien ressemblent à la noix de coco, tandis que les méchants ont l'aspect de la jujube, et séduisent par leur extérieur. Lors même qu'ils ont rompu toute amitié, les hommes vertueux conservent toujours leurs qualités. On a beau briser la tige du lotus, les fibres qu'elle renferme n'en restent pas moins attachées.
Tous les métaux s'unissent parce qu'ils sont fusibles ; les animaux sauvages et les oiseaux, parce qu'ils ont un motif. L'union des insensés est fondée sur la crainte et la cupidité, mais celle des gens vertueux a son origine dans la vertu.
L'homme qui nous assiste dans les jours sombres est un véritable ami.
Celui qui ne pratique pas avec une ferme résolution la vertu, cette clef qui ouvre la porte du ciel, est tourmenté plus tard par le remords, tant qu'enfin, courbé par la vieillesse, il meurt consumé par le feu de la douleur.
L'inconscient lit sa faute dans son châtiment.
La libéralité est un moyen de conserver la fortune que l'on a acquise, de même qu'un canal empêche de se perdre les eaux qui sont à l'intérieur d'un étang.
L'humanité est changeante et mobile comme une goutte d'eau.
Les richesses ressemblent à la poussière qui s'attache aux pieds.
En s'élevant à la hauteur des êtres supérieurs, on recueille le fruit de son élévation suivant ses œuvres : Vâsouki lui-même, suspendu au cou de Hara, est un ascète.
Pour les hommes généreux, le monde entier n'est qu'une seule famille.
Qu'est-ce que la vertu ? C'est la sensibilité à l'égard de toutes les créatures. Qu'est-ce que le bonheur ? Pour les êtres de ce monde, c'est la santé. Qu'est-ce que l'amitié ? C'est le sentiment d'un bon naturel. Qu'est-ce que la science ? C'est le discernement.
La cupidité fait perdre la raison, la cupidité engendre la soif des richesses, et l'homme tourmenté par la soif des richesses ne trouve qu'affliction dans ce monde.
N'avoir que des connaissances superficielles, acheter l'amour à prix d'argent, et devoir sa subsistance à autrui, voilà trois choses mortifiantes pour des hommes de cœur.
Mieux vaut vivre d'aumônes que d'être heureux en mangeant le bien d'autrui.
Mieux vaut mourir que de trouver du plaisir dans la calomnie.
Quand on a perdu sa fortune, mieux vaut livrer sa vie au bûcher, que de demander quelque chose à un avare qui n'aime pas à rendre service.
Pour l'homme intelligent, comme pour un bouquet de fleurs, il n'y a que deux conditions possibles : il faut qu'il s'élève au-dessus de toutes les têtes, ou qu'il se dessèche dans la forêt.
Lorsque le destin lui est tout à fait contraire, et qu'il échoue malgré ses efforts, l'homme sensé, mais pauvre, peut-il trouver le bonheur ailleurs que dans une forêt ?
La mort ne nous cause qu'une souffrance légère, la pauvreté est un tourment insupportable.
La maison d'un homme qui n'a point de fils est une maison vide ; il en est de même pour celui qui n'a pas un bon ami ; pour l'ignorant les régions de l'univers sont vides ; tout est vide dans la pauvreté.
Le riche est regardé comme un savant ; le pauvre comme un ignorant.
Quand un homme peu intelligent a perdu sa fortune, toutes ses œuvres s'évanouissent, de même que les petits ruisseaux se dessèchent pendant les chaleurs de l'été.
Si la femme est chaste, ce n'est ni par pudeur, ni par retenue, ni par vertu, ni par crainte, c'est seulement parce que personne n'a sollicité ses faveurs.
Il n'existe pas un homme pour lequel les femmes aient de l'aversion ou de l'amour ; les femmes sont comme la vache qui cherche l'herbe nouvelle dans la forêt : ce qu'elles désirent, c'est du nouveau, toujours du nouveau.
Se livrer à la boisson ; fréquenter mauvaise compagnie ; s'éloigner de son mari ; courir de côté et d'autre ; dormir dans une maison étrangère, ce sont là six actions honteuses pour une épouse.
L'amour des richesses et le désir de vivre sont deux sentiments très vifs chez tous les mortels, mais pour un vieillard, une jeune femme est un bien plus précieux que la vie même. Le vieillard ne peut ni jouir de l'objet de son amour, ni y renoncer ; il est comme le chien qui a perdu ses dents et qui ne peut plus que lécher un os avec sa langue.
L'envie de causer du déplaisir, l'oubli des services passés, le manque d'égards, la divulgation de nos fautes, et, dans une conversation, l'oubli de notre nom, voilà les marques auxquelles nous devons reconnaître un homme qui n'a pour nous aucun attachement.
Il ne faut jamais contracter aucune amitié, aucune liaison, avec l'homme méchant. Le charbon brûle lorsqu'il est chaud, mais quand il est froid, il noircit la main.
Pour la fourmi, la rosée est une inondation.
Le feu est un objet de vénération pour les brâhmanes ; le brâhmane est un objet de respect pour les autres castes ; un mari est le seul objet que doivent vénérer les femmes : pour tout le monde, un hôte est un objet de vénération.