2 - Ce dictionnaire vous propose 111 citations et pensées d'Alphonse de Lamartine :
Il y a des âmes méditatives que la solitude et la contemplation élèvent invinciblement vers les idées infinies, c'est à dire vers la religion ; toutes leurs pensées se convertissent en enthousiasme et en prière, toute leur existence est un hymne muet à la divinité et à l'espérance.
Il n'appartient qu'au génie d'unir deux qualités qui s'excluent : la correction et l'inspiration.
Les hommes ne s'intéressent plus tant aux individualités, ils les prennent pour ce qu'elles sont : des moyens ou des obstacles dans l'œuvre commune.
C'est dans le cœur que Dieu a placé le génie des femmes, parce que les œuvres de ce génie sont toutes des œuvres d'amour.
Dieu nous a donné une lumière dans les ténèbres de notre route : c'est la conscience.
Les années de ma jeunesse sont aussi mortes et aussi balayées, dans les vallées et dans les torrents de mon passé, que les feuilles de l'été dans les ravines des montagnes et dans l'humus végétal des nouvelles floraisons que je foule sous mes pieds !
Dans les solitudes élevées on voit la nature de plus haut, et on adore Dieu de plus près.
L'égoïste est né pour lui seul, l'homme collectif est né pour ses semblables. Se dévouer au perfectionnement relatif ou absolu, limité ou illimité, fini ou infini, local ou universel, viager ou éternel de ses semblables, c'est le devoir et la vertu.
La poésie ne doit être que le délassement de nos heures de loisir, l'ornement de la vie. Mais le pain du jour, c'est le travail et la lutte.
L'homme n'est homme que par la pensée et l'action ; l'une complète l'autre.
Les hommes ont besoin de se revoir pour mieux concorder. On s'imagine de loin tout autre qu'on ne se trouve de près. Il y a trop d'optique entre les hommes ; en se rapprochant, ils rectifient ces erreurs de la vision.
Je n'ai d'autre confident de mes pensées que Dieu. Puisse-t-il, quand l'heure sera sonnée, me donner le courage et la clarté qui sont seuls à lui !
Le passé, c'est le flot qui a coulé et qui n'abreuve plus une seconde fois les mêmes générations.
Revoir ceux qu'on a aimés jeune et qu'on aime encore dans un âge avancé c'est remonter le cours des années.
Il ne faut rien croire d'un journal, cela ne vit que de mensonge, par nature.
Il n'y a qu'un moyen contre toutes les tristesses de la vie, c'est de croire de plus en plus fermement en Dieu et de l'appeler à son aide à toute heure et à toute pensée. Or, pour y croire, il n'y a qu'à contempler son œuvre qui parle si clairement de lui, soit dans la nature matérielle organisée, soit dans l'histoire, soit dans l'humanité. Moins je crois à présent à la parole de l'homme, plus je crois à celle de Dieu dans ses œuvres et dans notre intelligence.
Les critiques ne m'affectent pas plus que la goutte de pluie qui tombe sur mon chapeau dans un orage de printemps.
Le diable emporte la célébrité ! Il n'y a pas de porte contre elle assez fermée.
Quand mes pensées seront mûres je les laisserai tomber, comme le doit tout arbre fertile.
L'amour du chien pour son maître vient de l'amour du maître pour son chien.
Je ne me supporte que dans la solitude occupée. J'ai quelques visites d'hommes qui se succèdent et aident à passer les heures du soir, mais pour celles du matin Dieu et la poésie s'en chargent.
La paresse est un cruel péché pour des êtres qui ont peu de temps à vivre.
Les seules délices qui me restent sont celles de la pensée et de l'imagination solitaire.
Se voir c'est encore mieux que causer. Les esprits et les cœurs s'entendent sans paroles.
Il y a honte à passer d'un parti politique à un autre ! Il n'y a jamais honte à créer le parti de son siècle et de son idée sans participation d'intérêt avec le pouvoir existant. La honte ne reste qu'aux actions honteuses en elles-mêmes, jamais au courage d'esprit et au devoir social énergiquement accompli.
Je suis de fer contre toutes les tentatives de séduction ou d'insultes. Mieux vaut être seul qu'en compagnie suspecte.
Rien ne tue une idée comme son exagération.
À force d'attiser toujours le feu, l'incendie est inévitable.
Le seul courage vraiment héroïque est celui de se brouiller avec ses amis pour leur dire ce qui doit seul les sauver.
Le faux et le mal ne produisent que le faux et le mal.
Contre le ridicule, les injures, les calomnies, j'y suis cuirassé.
Il ne me reste aujourd'hui ni temps ni force pour la poésie, mais elle couve au fond de mon âme.
Quand la situation est dure j'ai le cœur de l'embrasser de l'œil et de l'affronter, et de la surmonter.
Une véritable amitié est au-dessus de toutes vicissitudes, de tous les malentendus d'opinions.
Affronter le ridicule est plus difficile que d'affronter le poignard.
La parole tenue ou la guerre ; qui ne tient pas sa parole n'est pas un homme.
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ? Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Le soir doré d'un jour pur et serein s'endort dans l'espérance, et croit au lendemain.
L'égoïste est né pour lui seul, l'homme collectif est né pour ses semblables.
Dans le pays de l'intelligence la plus riche dot est la jeunesse, l'amour et le talent.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
La plus sûre des coquetteries c'est l'innocence.
La patience est la vertu du juste.
La colère consume et n'illumine pas.
Le paresseux s'assied, l'impatient devance.
Élargissez, mortels, vos âmes rétrécies !
Dieu fit l'esprit sans bornes pour comprendre.
L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie, la fraternité n'en a pas !
La terre et les hommes parlent à qui les interroge.
Si vous voulez rendre l'homme capable de liberté, qu'il soit instruit.
Biographie : Alphonse de Lamartine, officier, diplomate, poète, historien, romancier, orateur et homme politique français, le dernier de six enfants, est né à Mâcon dans le département de la Saône-et-Loire le 21 Octobre 1790. Elevé au château de Milly, dit le Milly-Lamartine, ses premières études se passent dans sa famille, puis au lycée de Lyon ; il achève son éducation chez les Pères de la Foi, à Belley dans le département de l'Ain. Il goûte peu les classiques, mais en retour il lit avec passion les poètes modernes français et étrangers. Ses auteurs favoris étaient la Bible, dont il aimait les scènes pastorales, le Tasse, Ossian, Bernardin de Saint-Pierre et