La poésie c'est ce que l'homme a de plus divin dans la pensée ; de ce que la nature visible a de plus magnifique dans les images et de plus mélodieux dans les sons ! C'est à la fois sentiment et sensation, esprit et matière, et voilà pourquoi c'est la langue complète, la langue par excellence qui saisit l'homme par son humanité tout entière, idée pour l'esprit, sentiment pour l'âme, image pour l'imagination, et musique pour l'oreille,a écrit Alphonse de Lamartine. (Extrait : Des destinées de la poésie, écrit en 1834.) Autre citation d'Alphonse de Lamartine :
Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux : soit que, déshérité de son antique gloire, de ses destins perdus il garde la mémoire, soit que de ses désirs l'immense profondeur lui présage de loin sa future grandeur. Imparfait ou déchu, l'homme est le grand mystère, dans la prison des sens, enchaîné sur la terre, esclave, il sent un cœur né pour la liberté ; il veut sonder le monde et son œil est débile ; il veut aimer toujours : ce qu'il aime est fragile !(Extrait : L'homme, les Méditations poétiques publiées en 1820)
Il y a deux sortes de révolutions : les révolutions en arrière et les révolutions en avant. Révolutions pour révolutions, il vaut mieux servir celles de l'avenir ; car si l'avenir a des illusions, sans doute comme toute chose humaine, le passé n'a que des ruines.
La douleur lentement m'entr'ouvre le tombeau : Salut, mon dernier jour ! sois mon jour le plus beau !
L'égoïste est né pour lui seul, l'homme collectif est né pour ses semblables.
Dans le pays de l'intelligence la plus riche dot est la jeunesse, l'amour et le talent.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
La plus sûre des coquetteries c'est l'innocence.
Si vous voulez rendre l'homme capable de liberté, qu'il soit instruit.
La coupe de mes jours s'est brisée encore pleine.
Le soin de chaque jour à chaque jour suffit.
Le sublime lasse, le beau trompe, le pathétique seul est infaillible dans l'art.
Mon cœur est en repos, mon âme est en silence.
Les anges amoureux se parlent sans paroles, comme les yeux aux yeux.
Le bonheur de tes yeux coule en rayons d'amour.
Il est plus facile de détruire que de construire.
L'amertume est mon miel, la tristesse est ma joie.
Remontez à ces heures passées ! vos tristes souvenirs m'aident à soupirer ! Allez où va mon âme ! allez, ô mes pensées, mon coeur est plein, je veux pleurer !
La patience est la vertu du juste.
La colère consume et n'illumine pas.
Le paresseux s'assied, l'impatient devance.
Élargissez, mortels, vos âmes rétrécies !
Dieu fit l'esprit sans bornes pour comprendre.
Aime mon âme ! elle sera avec toi toute ta vie.
Il y a toujours au fond de mon cœur une larme qui filtre goutte à goutte.
L'homme ne connaît le vrai bonheur qu'après l'avoir perdu !
Il y a plus de génie dans une larme que dans tous les musées.
Malheur à vous qui dès l'aurore respirez les parfums du vin ! Et que le soir retrouve encore chancelants aux bords du festin !
Mes jours fondent comme la neige au souffle du courroux divin ; mon espérance, qu'il abrège, s'enfuit comme l'eau de ma main.
Le désir et l'amour sont les ailes de l'âme.
C'est la langue du ciel que parle la prière, et que le tendre amour comprend seul sur la terre.
Vouloir c'est faire, exister c'est produire !
La critique est la puissance des impuissants.
Un travail est fini, un autre aussitôt commence.
Aimons-nous ! car partout où Dieu mit deux coeurs, s'aimer est doux !
Étendre son esprit, resserrer ses désirs, c'est là ce grand secret ignoré du vulgaire.
Empire, gloire, liberté, tout est par le temps emporté.
Quel crime avons-nous fait pour mériter de naître ?
Les yeux sur mon tombeau, je pleure sur moi-même.
Le jour du bonheur n'a pas de lendemain.
J'en jure par la mort, dans un monde pareil : non, je ne voudrais pas rajeunir d'un soleil, je ne veux pas d'un monde où tout change, où tout passe, où tout s'use et tout s'efface.
J'ai vécu ; j'ai passé ce désert de la vie, où toujours sous mes pas chaque fleur s'est flétrie.
L'univers est le temple, et la terre est l'autel.
L'homme est comme l'arbre qu'on secoue pour en faire tomber ses fruits : On n'ébranle jamais l'homme sans qu'il en tombe des pleurs.
La prédestination de l'enfant, c'est la maison où il est né.
Cher amour, épanche ta douleur ; j'adoucirai ta peine en écoutant ta plainte.
Tout un monde d'amour éclos dans un regard.
De ces larmes s'abreuvant, la prière, union suprême, porte la paix au mort qu'elle aime, rapporte l'espoir au vivant !
Le plaisir est une prière et l'aumône une volupté.
Ignorant d'où je viens, incertain où je vais.
Aimer, prier, chanter, voilà toute ma vie.
Celui qui sait attendrir sait tout.
Ta jeune et brillante image, que le regret vient embellir, dans mon sein ne saurait vieillir comme l'âme, elle n'a point d'âge.