Aimons les autres comme nous-mêmes ; mesurons les autres par nous, estimons leurs peines et leurs jouissances par les nôtres. Quand nous comparerons les autres à nous ; quand nous leur souhaiterons ce que nous désirons pour nous-mêmes ; quand nous craindrons pour eux ce qui fait le sujet de nos propres craintes, alors nous suivrons les lois de la véritable charité.(Extrait de : Les entretiens - VIe s. av. J.-C.)
Dépasser les limites n'est pas un moindre défaut que de rester en deçà.
Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu.
Qu'il est ou non du talent, chaque père reconnaît toujours son fils pour son fils.
Voir et réfléchir sur ce qu'on a vu, voilà le second pas de la connaissance.
Le sage a honte de ses défauts, mais n'a pas honte de s'en corriger.
Je n'ai pas encore vu un homme qui soit inflexible sur ses principes.
Lorsqu'on est en deuil de ses père et mère, on doit porter l'expression de sa douleur.
Souvenez-vous de la faiblesse humaine, il est de notre nature de tomber et de faire des fautes. En avez-vous commis ? Ne craignez pas de les réparer. Votre âme est-elle malade ? Cherchez à la guérir.
Tant que votre père et votre mère subsistent, ne vous éloignez pas d'eux.
L'homme honorable donne une attention spéciale à neuf choses. Il s'applique à bien voir ce qu'il regarde, à bien entendre ce qu'il écoute ; il a soin d'avoir un air affable, d'avoir une attitude déférente, d'être sincère dans ses paroles, d'être diligent dans ses actions ; dans ses doutes, il a soin d'interroger ; lorsqu'il est mécontent, il pense aux suites fâcheuses de la colère ; en face d'un bien à obtenir, il se rappelle la justice.
Qui ne craint pas de promettre de grandes choses a de la peine à les exécuter.
Le naturel abandonné à lui-même, et qui n'a rien reçu de l'art, a quelque chose de brut et de rustique : l'art trop recherché, qui l'emporte sur le naturel, lui donne quelque chose d'affecté. Mais si l'ornement et la culture extérieure se joignent avec une sage économie à la candeur de la nature, si, sans effort et sans défaut, ils se balancent avec une aimable variété, il en résulte la perfection de l'homme poli. C'est ainsi que, dans le corps, la beauté n'est autre chose que l'élégante et juste proportion des formes jointe à l'aimable vivacité du coloris.
Une impatience capricieuse ruine les plus grands projets.
Laissez à la jeune fleur le temps de s'épanouir.
L'arrogance est pire que l'avarice.
Le milieu est le point le plus voisin de la sagesse, il vaut autant ne point l'atteindre que de le passer.
La conscience est un juge et un punisseur inévitable.
Avertissez avec douceur votre ami qui s'égare ; remettez-le dans la bonne route dont il s'est écarté, mais si vos soins sont inutiles, si lui-même s'obstine à sa perte, ne vous rendez pas ridicule par une vaine importunité.
L'homme supérieur fait de l'équité et de la justice la base de toutes ses actions.
Tous les hommes ne peuvent pas être grands, tous peuvent être bons.
Occupe-toi du soin de prévenir les crimes, pour diminuer le soin de les punir.
L'homme sans vertu ne trouve dans les richesses que les moyens de satisfaire ses vices.
On triomphe des mauvaises habitudes plus aisément aujourd'hui que demain.
Qui sait obéir saura ensuite commander.
L'homme supérieur regrette de voir sa vie s'écouler sans laisser après lui des actions dignes d'éloges.
L'homme supérieur ne s'afflige pas d'être ignoré et méconnu des hommes.
Hélas ! je n'ai encore vu personne qui aimât la vertu comme on aime la beauté corporelle.
Soyez sévères envers vous-mêmes et indulgents envers les autres.
Si les expressions dont on se sert sont nettes et intelligibles, cela suffit.
Ayez des enseignements pour tout le monde, sans distinction de classes ou de rangs.
L'homme supérieur se conduit toujours conformément à la droiture et à la vérité.
La vertu de l'humanité est plus salutaire aux hommes que l'eau et le feu.
Qui est sévère envers lui-même et indulgent envers les autres évite les mécontentements.
Les fautes des hommes sont relatives à l'état de chacun.
L'âge de votre père et de votre mère ne doit pas être ignoré de vous ; il doit faire naître en vous, tantôt de la joie, tantôt de la crainte.
Un homme dépourvu de sincérité et de fidélité est un être incompréhensible à mes yeux.
Pendant la vie de ses père et mère, il faut leur rendre les devoirs qui leur sont dus.
Celui dont la crainte et le respect sont conformes aux lois de la politesse, éloigne de lui la honte.
Les hommes vicieux déguisent leurs fautes sous un certain dehors d'honnêteté.
Si, à l'âge de quarante ans on s'attire encore la réprobation, il n'y a plus rien à espérer.
Qui montre un air grave et austère, est à comparer aux hommes les plus vulgaires.
Qui se livre à l'étude de la sagesse a en vue les émoluments qu'il en peut retirer.
L'herbe, si le vent vient à passer, s'incline nécessairement.
Il y a une communication intime entre le ciel et le peuple ; que ceux qui gouvernent les peuples soient donc attentifs et réservés.
Un père ne connaît pas les défauts de son fils.
Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette.
Quand on peut accomplir sa promesse sans manquer à la justice, il faut tenir sa parole.
C'est un tort égal de pécher par excès ou par défaut.
Un homme de bien qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un rebelle.
La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice.
Un homme heureux est un homme qui se contente de peu.
La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal.
Le père cache les fautes de son fils, le fils cache les fautes de son père.
L'homme supérieur tient son fils éloigné de lui.
Écouter et choisir entre les avis, voilà le premier pas de la connaissance.
Il est difficile pour le pauvre de n'éprouver aucun ressentiment ; il est facile pour le riche de ne pas s'enorgueillir.
Rendez le bien pour le bien, et la justice pour le mal.
L'homme supérieur ne demande qu'à soi-même ; l'homme sans mérite demande tout aux autres.
L'homme supérieur est amical sans être familier ; l'homme vulgaire est familier sans être amical.
Entre le métier de voiturier et celui d'archer, prends le métier d'archer.
Apprendre sans réfléchir est vain ; réfléchir sans apprendre est dangereux.
On peut connaître la vertu d'un homme en observant ses défauts.