Après des peines et des soins infinis, on n'attendrit pas un cœur de rocher,disait Ninon de Lenclos. Un écrivain et romancier français, Jean Gwenaël Dutourd, a écrit :
Toute peine mérite salaire ? L'humanité vit là-dessus depuis le fond des temps, et elle n'est pas près de changer. Mais si le salaire n'est plus proportionné à la peine qu'on se donne, on ne se donne bientôt plus de peine du tout, et le pays sombre dans la paresse. C'est ce qui arrive malheureusement aujourd'hui en France !
Les peines, les soins, ne sont-ils pas la monnaie avec laquelle les amants paient leurs plaisirs ?
Il faut un peu de peines dans l'assaisonnement de la vie, on apprécie davantage les bons moments de joie et de bonheur.
Les peines de l'autre monde n'ont été imaginées que comme supplément aux attraits insuffisants qu'on nous y présente. Dieu ne saurait avoir voulu un tel contrepoids à sa bonté infinie.
Personne n'a le droit de juger un suicidé, sans connaître ni ses peines ni sa douleur.
Ceux qui, doués d'une intelligence vraiment distinguée, n'ont pas su en tirer parti par légèreté, paresse, ou toute autre cause, portent toujours la peine de cet avortement. Chez les bonnes natures, la souffrance se trahit par la tristesse ; chez les moins bonnes, par l'aigreur ou par le dénigrement.
À chaque jour sa peine, à chaque siècle ses incertitudes.
Savoir que vos peines et vos joies sont plus vivement senties par un autre que par vous-même, voilà qui donne le prix aux joies et ôte l'amertume aux peines.
Je peux supporter toutes les afflictions qui me viennent de Dieu ; j'ai beaucoup de difficulté à accepter les peines qui me viennent des hommes. Je n'ai pas les mêmes raisons pour m'y soumettre, et je ne leur reconnais pas le même droit pour me les infliger.
Les peines que nous apporte une vie en dehors du devoir sont amères entre toutes. Il semble qu'elles ne viennent pas de Dieu et n'y retournent pas. Elles aigrissent l'âme qui n'a pas la consolation de les adorer. Elles restent sans fruit et sans but.
L'abolition de la peine de mort est à peu près l'équivalent en sottise de la fermeture des bordels.
Le mariage a bien des peines, mais le célibat est dépourvu de plaisirs !
Nous croyons savoir braver l'adversité, et notre corps n'a même pas le pouvoir de supporter les peines de l'âme.
Nos peines ont aussi leur jour de joie, et ce jour est le dernier de la vie.
Tu prends de la peine, et d'autres en profitent.
Ce qui vaut la peine d'être fait vaut la peine d'être bien fait.
Il n'y a que les sots qui voient le bonheur dans l'absence des peines.
La plupart des peines, qui sont le partage des pauvres mortels, viennent ou de l'excès de leurs désirs ou des bornes trop étroites de leurs perfections.
Les peines récentes ont pour elles de pouvoir être pleurées et criées ; les anciennes sont, en quelque sorte, d'une impossible digestion, elles ne peuvent ni se répandre si s'assimiler.
Il n'est pas de plaisir sans peine, et souvent la somme des peines dépasse celle des plaisirs.
Les chagrins et les peines, c'est ce qui manque le moins dans le monde.
Fortifie de bonne heure ton esprit par le courage et la patience, afin que tu puisses supporter la peine avec fermeté.
Si le ciel était de papier, la mer d'encre, pour écrire mes peines, cela ne suffirait pas.
On n'obtient rien sans peine, pas même le vrai plaisir.
Je suis un homme aux doigts agiles qui veut couper les fils des vieilles peines.
Il faut parfois une peine pour arriver à un plaisir.
La peine du voisin nous est douce. Elle nous distrait de la nôtre, et elle nous donne juste assez d'émotion pour nous persuader à nous même que nous avons du cœur.
Nos peines sont plus vives dans la solitude : la plus faible lumière blesse le regard quand la nuit est profonde.
Souvent le bonheur enfante la peine.
Combien de visages gais servent de masque aux peines de l'âme !
Les peines sont dans l'ordre des destinées.
Les filles de joie ne sont pas uniquement faites pour ne consoler que les hommes de peine.
Amour, amour, plus tu causas de peines, plus, quand tu fuis, tu laisses de regrets.
La vie de l'homme, quelque longue qu'elle soit, n'offre qu'un tissu de contentements et de peines : de douceurs en supplices, la fortune promène à son gré le riche et le pauvre, et les mortels n'ont aucun moyen de connaître ce que le sort leur prépare.
Il n'est point de mortel dont les jours soient entièrement exempts de peines.
Aimer qui ne nous aime pas est une double sottise : on en est pour sa peine, et l'on gène les gens.
Il n'y a personne en ce monde qui n'ait ses peines : les dieux ont voulu qu'un plaisir fût toujours suivi de quelque douleur.
Pour les malheureux, c'est un grand soulagement d'avoir des compagnons de peine.
Toujours du bonheur n'est plus du bonheur, mais toujours de la peine est encore de la peine.
Le plus petit bonheur est à l'étroit dans le cœur qui peut aisément contenir les plus grandes peines.
La peine étant toujours à côté du plaisir, l'homme a dû n'adopter qu'un seul et même costume pour la douleur et la joie.
Le partage des peines rend le cœur moins lourd?