Ne montre pas toutes tes craintes, tu ouvrirais toutes tes portes à l'attaque,
Le passé ne nous appartient plus, et l'avenir ne nous appartiendra peut-être jamais. La sagesse consiste donc à jouir du présent sans se livrer à des regrets superflus ou bien à des craintes chimériques.
L'homme qui, fatigué et effrayé de la vie publique, veut se réfugier dans la vie privée, croit entrer dans la paix au sortir d'une bataille, et il se trouve aux prises avec d'autres labeurs, d'autres troubles et d'autres dangers. A l'ombre ou au soleil, notre existence est une série de craintes, de combats et de plaies.
Les doutes et les craintes étendent les maux à l'infini, et il est impossible de prendre des résolutions et des mesures sur des objets qui n'ont point de bornes et qu'on ne voit qu'à travers un brouillard épais.
Nous nous donnons bien du mal pour fabriquer nos regrets et nos craintes.
Tant que les hommes seront sous la domination des désirs, tant qu'ils s'abandonneront aux espérances qui les pressent, aux craintes qui les persécutent, il n'est pour eux ni repos ni bonheur durable.
Pour recevoir le présent comme il s'offre, et mépriser l'espoir ainsi que les craintes de l'avenir, il n'est qu'un moyen sûr, facile et simple, c'est d'éloigner de son idée cet avenir dont la pensée agite toujours, puisqu'elle est toujours incertaine.
Les plus vifs plaisirs sont accompagnés des craintes les plus vives.
Des craintes, il faut peut-être en avoir d'inutiles pour en avoir assez de nécessaires.
Il est des craintes que l'amitié doit rougir de concevoir.
J'ai tant fait patience qu'à jamais j'oublie ; craintes et souffrances aux cieux sont parties.
Pour n'avoir ni craintes ni désirs, il faut tout abandonner à l'événement comme à une sorte de nécessité, jouir ou souffrir selon qu'il arrive, et l'heure suivante dût-elle amener la mort, n'en pas user moins paisiblement de l'instant présent.
La confiance en soi, c'est éliminer de notre chemin de vie les craintes inutiles.
Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes.
Les craintes ont fait quelquefois plus de mal que les réalités qui les justifiaient.
Toutes les craintes sont comme la fièvre, sujettes à des accès.
L'audace cache de grandes craintes.
Il y a des craintes inhérentes à la possession des biens les plus légitimes, comme il y a des peines attachées aux plus pures affections de l'âme ; mais ces nuages qui passent devant nos joies et qui soulèvent tant de plaintes sur l'imperfection et sur la fragilité du bonheur humain en font mieux goûter l'excellence. La mère aurait-elle toute la plénitude de l'amour maternel si elle pouvait s'endormir calme et insouciante auprès du berceau de ses enfants ? Jouit-on d'une gloire complète lorsque l'envie n'en fait pas ressortir la blancheur en crachant sur elle des propos envenimés ? C'est aussi un bonheur que l'état de repos où l'on se trouve après la fuite d'une calamité lassée de nous poursuivre, d'une maladie vaincue, d'un chagrin dissipé.
On aggrave ses craintes quand on n'ose apprendre ses malheurs.
L'homme est mortel par ses craintes, immortel par ses désirs.
Toute la vie se passe dans la crainte : on craint l'autorité d'un père et d'une mère, on craint pour ses enfants, on craint les lois, les intempéries des saisons, et les revers de la fortune. Puis un jour arrive où l'on cesse de craindre, on meurt ; on meurt sans avoir vécu, sans avoir su surmonter nos craintes.
Les hommes flottent sans cesse entre de fausses espérances et des craintes ridicules.
N'ajoute pas à tes justes ennuis de vaines craintes.
Dans l'attente de ce qui doit arriver, nos désirs sont balancés entre craintes et perplexités.
Mieux vaut de petites affaires sans soucis que des grandes avec des craintes.
La prospérité ne va pas sans craintes ni déplaisirs ; l'adversité, sans réconforts ni espérances.
Les caprices du sort règlent les craintes et les espérances.
La crainte est l'ennemie de toute entreprise