Quelle erreur est la nôtre lorsque nous confondons la fierté avec la vanité ! la première nous grandit, la seconde nous rapetisse.
La fierté du cœur est l'attribut des honnêtes gens ; la fierté des manières est celle des sots.
Qui fraye avec les gens sans fierté perd la sienne.
Une humiliation peut devenir funeste à celui que la fierté faisait marcher droit.
La fierté unie à la force ennoblit ; unie à la faiblesse, elle dégrade.
Prendre la timidité pour la fierté, c'est, en plus d'un cas, confondre la fille avec la mère.
La fierté vient de l'âme ; elle est plus souvent un mérite qu'un défaut : c'est une compagne assez ordinaire des grandes vertus ; elle sied au malheur, et relève le courage ; elle est ennemie de toute bassesse ; et si on l'aime rarement moins on l'admire presque toujours, lorsqu'elle ne se montre ni trop roide ni trop âpre.
Le dédain et la fierté, loin d'être les prérogatives d'un haut rang, en sont l'abus et l'opprobre ; et les Grands ne méritent plus d'être les maîtres de leurs sujets, dès qu'ils oublient, qu'ils en sont les pères.
La fierté ne sied qu'aux gens pauvres, les riches préfèrent la vanité.
Les fiertés ont de la race, les vanités n'en ont pas.
On séduit parfois l'orgueil, on ne séduit pas la fierté.
Il y a souvent autant de fierté que de générosité à payer généreusement ce qu'on doit.
Il y a dans tous les grands cœurs un levain de secrète hérésie ; ils ont des fiertés que les hommes ne peuvent réduire, ils ne rendent leur épée qu'à Dieu.
Quand on a de la fierté dans l'âme et de l'élévation dans l'esprit, l'écueil de la modestie n'est pas la bonne fortune, c'est la mauvaise.
Un vrai savant doit faire passer sa fierté par le trou d'une aiguille quand la science y peut trouver quelque profit.
La fierté étale également la grandeur d'âme et la sottise.
Être beau, c'est donner de la fierté à sa grimace.
C'est la fierté qui garde honnêtes ceux qui ne sont pas religieux.
Apprends que dans une âme, avec peine rendue, rien ne fait mieux aimer que la fierté vaincue.
Mieux vaut mettre de la fierté dans son attitude que de se reconnaître d'avance vaincu.
La fierté nous défend de solliciter et de se plaindre.
Il n'y a point de fierté sans constance. L'homme fier, c'est un rocher battu par les flots ; il lasse la tempête.
La fierté est le courage dans une âme élevée.
Le besoin indestructible d'amour, d'agir par amour pour quelqu'un ou quelque chose, luttant contre la pudeur de l'âme qui refuse de s'offrir et contre la fierté du cœur qui regimbe contre son indigne faiblesse, m'a ballotté jusqu'à l'abattement complet.
De toutes les fiertés, la plus ridicule est celle qui est couverte des lambeaux de la misère, et un pauvre superbe est encore plus méprisable qu'un riche orgueilleux.
Si la fierté des airs et des manières ne saurait convenir qu'à des sots, il n'en est pas de même de la fierté du cœur, qui est inspirée par la noblesse du sentiment : elle est l'attribut des personnes de probité et d'honneur. C'est elle qui les empêche de rien faire de bas, de honteux, de déshonorant. Elle venge aussi quelquefois noblement le mérite, des outrages du riche insolent qui ose l'insulter, ou des mépris de l'homme heureux qui s'oublie.
Ce sont surtout les richesses qui inspirent le plus l'orgueil et la fierté. Cet éclat, qui environne l'homme opulent, cette magnificence qu'il étale, ces honneurs qu'on lui rend, ces respects et ces espèces d'adorations qu'on lui prodigue, tout cela l'éblouit de telle sorte qu'il ne se connaît plus lui-même, et qu'il s'épanouit dans ses pensées.
La fierté, qui d'ordinaire est le vice des grands, ne devrait être que comme la triste ressource de la roture et de l'obscurité. Il paraîtrait bien plus pardonnable à ceux qui naissent, pour ainsi dire, dans la boue, de s'enfler, de se hausser, et de tâcher de se mettre, par l'enflure secrète de l'orgueil, de niveau avec ceux au-dessous desquels ils se trouvent si fort par le rang et par la naissance. Les grands, au contraire, placés si haut par la nature, ne sauraient plus trouver de gloire qu'en s'abaissant, et s'il est encore un orgueil qui puisse leur être permis, c'est celui de se rendre humains et accessibles.
Lorsque l'on considère avec les yeux de la raison ce qui a coutume d'inspirer de la fierté aux hommes, peut-on s'empêcher de rire ou d'avoir pitié de leur folie ? Car quel juste sujet d'orgueil pourraient-ils trouver en eux ? Serait-ce la distinction de la naissance, l'éclat des dignités, les faveurs de la fortune dont ils jouissent ? Mais toutes ces choses étrangères à l'homme n'étant rien moins que l'homme même, ne peuvent le rendre plus estimable.
L'homme sans fierté spécule sur les plaies de son âme, comme le mendiant spécule sur les plaies de son corps.
Il n'y a rien de plus à craindre dans une femme que ce qui plaît à la vue : beau visage, âme orgueilleuse. La beauté passe, la fierté demeure : elle restera malgré vous, et vous fera connaître, mais trop tard, qu'une belle idole coûte bien de l'encens, bien des soins et bien des larmes.
La fierté s'incline volontiers devant la supériorité, devant la vertu, le mérite, l'autorité, mais elle refuse son hommage à la force, à l'hypocrisie, à l'apparence et à l'usurpation en tout genre.
On félicite un ami malheureux de sa noble fierté, pour lui donner l'idée d'en avoir.
Il faut qu'une misère soit bien grande pour que le corps en souffre, et bien petite pour que sa fierté n'en souffre pas.
La fierté qui dédaigne de plaire plaît.
Sublime de fierté, la femme qui accepte un service de son amant ne l'aime plus ; celle qui le lui demande ne l'a jamais aimé.
L'homme est né poltron, sa fierté et de nobles exemples l'ont rendu brave : ayons un peu d'indulgence pour celui qui est encore aujourd'hui ce que nous étions hier.
Mon âme a toutes les fiertés de la pudeur féminine, elle a horreur de la mendicité.
De tous les sentiments, le plus difficile à feindre c'est la fierté.
Dans un homme de mérite, que l'adversité poursuit, on supporte la fierté. Il faut bien laisser quelque chose aux malheureux.
Dans un sot heureux, rien n'excuse la fierté.
La vanité tremble devant le ridicule ; une noble fierté ne craint que le mépris.
La fierté prend sa source dans la médiocrité.
Essaie de te passer de tout ce qui se passe de toi, tel est l'instinct de la fierté.
Un peu de fierté est honorable, beaucoup de fierté est détestable.
La fierté prend bien souvent sa source dans la médiocrité.
La fierté, si on l'aime rarement, on l'admire lorsqu'elle se montre ni trop rigide, ni trop âpre.
La fierté d'un ennemi vaincu rend la joie des vainqueurs plus vive.
La sensibilité, la fierté et la timidité réunies en une même âme sont un trio fâcheux.
La fierté du caractère, comme la noblesse des instincts, et la générosité du cœur et de la main, sied à la jeunesse, pare l'homme fait, décore l'homme libre. La fierté s'incline volontiers devant la supériorité, devant la vertu, le mérite, l'autorité, mais elle refuse son hommage à la force, à l'hypocrisie, à l'apparence et à l'usurpation en tout genre.
La fierté, qui peut s'allier à la tendresse, à la douceur, à la modestie, est plutôt une qualité, dont l'excès ou la déviation seulement sont des défauts. La fierté, lorsqu'elle naît du respect de soi-même, qui défend de tout acte servile, d'une faiblesse, d'un découragement, est le plus ferme soutien de la dignité morale.
La fierté est la vertu de l'homme naturel, elle est le principe de l'honneur.
Tourné vers les hommes, l'homme peut avoir de la fierté ; tourné vers Dieu, il doit être humble.
Plus on rencontre des difficultés dans la vie, plus on a en soi de fierté et de contentement de soi-même.
Beaucoup de femmes pleines de fierté se font de leur cœur un sanctuaire et dédaignent le monde.
La délicatesse et la fierté, deux qualités natives ou éducationnelles de premier ordre, si appréciées dans les milieux supérieurs, où les déclassés seraient aptes à se mouvoir, leur nuiront toujours comme des défauts dans les milieux inférieurs auxquels la mauvaise fortune les condamne.
Dans la prospérité, la fierté rend affable et contraste avec l'insolence de la bassesse parvenue.
J'ai perdu jusqu'à la fierté qui faisait croire à mon génie.
Tout excès de fierté prend sa source dans la médiocrité.
La fierté de l'âme, sans hauteur, est un mérite compatible avec la modestie.
La fierté entrave le progrès.
La fierté ne se raisonne pas.
La fierté est la marque du courage.
La fierté et la bêtise sont faites du même bois?