Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.
Les citations et pensées sur fortune.
Notre citation et pensée favorite :
Un homme est-il pauvre, les riches le regardent comme une bête de somme qu'ils peuvent exploiter à leur convenance ; mais si la fortune change de face, et si ce même pauvre devient riche et puissant, ils sont les premiers à ramper à ses pieds pour mendier ses faveurs. (Samuel Johnson)
La fortune donne beaucoup de choses en usufruit, rien en propriété.
Publilius Syrus - Les sentences et adages - Ier s. av. J.-C.
L'âme en haut plus qu'en bas souvent trouve un écueil. La fortune est pour l'homme une pierre de touche. Plus s'élargit l'espace et plus l’œil devient louche. À force de monter on transpire d'orgueil. Pourquoi tant de fierté, puisqu'enfin le cercueil, sous terre, est le seul but qu'on touche ?
Louis Belmontet - Les pensées, maximes et proverbes poétiques (1861)
Si la fortune veut rendre un homme estimable, elle lui donne des vertus ; si elle veut le rendre estimé, elle lui donne des succès.
Au lieu d'en être sottement flatté, l'homme vraiment digne de ce nom est agacé qu'on lui prête une bonne fortune qu'il n'a pas eue. Il lui semble que cela fait tort à toutes celles qu'il a eues réellement.
Peut-être montre-t-on trop d'estime et d'admiration pour les gens dont la fortune se compose : Premièrement, de ce qu'ils prennent aux uns ; secondement, de ce qu'ils ne donnent pas aux autres.
La fortune de l'homme tient à ce qu'il mène plus souvent une vie de chien qu'un chien une vie d'homme si l'on excepte les chiens d'aveugle et les chiens policiers.
La Fortune fait tournoyer à sa guise les hommes qu'elle saisit déjà tout ligotés, les jette dans des situations soudaines, s'amuse à intervertir les destins, à décevoir ceux qui ont misé sur elle, et à surprendre ceux qui ne l'attendent plus.
Robert Mauzi - L'idée de bonheur dans la littérature française (1960)
La fortune met en lumière les qualités, comme le soleil éclaire tout ce qui existe.
Gustave Le Bon - Les bases scientifiques d'une philosophie de l'histoire (1931)
La bonne fortune, on ne paye jamais le prix fabuleux qu'elle vaut.
Quand la fortune, cette brillante capricieuse, va visiter ceux qui paraissent la mépriser le plus, elle leur fait perdre contenance et les remplit de la joie la plus vive.
Il n'y a pas d'homme qui soit armé de toutes pièces contre les revers de la fortune, ou même contre ses propres passions : celui qui paraît le mieux cuirassé ne l'est que d'un côté comme la tortue ; retournez-la, il n'y a rien de si faible.
Citation latine - Corneilius Nepos, Atticus - env. 40 av. J.-C.
La fortune est insensible à nos gémissements, elle suit son caprice sans écouter nos cris, sans remarquer notre silence. A quoi sert de pleurer ? à rien, sans doute : mais , hélas ! le chagrin fait naître les larmes comme les arbres produisent leurs fruits.
Si la fortune prenait la peine de répondre à tous les malheureux qui lui cherchent querelle, elle prouverait qu'elle n'a pas, à beaucoup près, tous les torts qu'on lui prête.
La fortune permet le choix des meilleurs cadres pour bien mettre en relief et savourer la vie. Elle est aussi un beau volant pour donner l'illusion qu'on dirige où l'on veut sa propre destinée — les rames de la liberté.
Plus la fortune élève les humains, plus ils doivent se rapprocher de la terre, redouter les révolutions ordinaires de la vie, craindre les dieux, alors qu'ils nous comblent des plus grands bienfaits.
Quelle que soit votre opulence, sachez qu'elle porte sur une base qui peut s'écrouler et qu'un flux d'air n'est pas plus muable que le souffle de la fortune.
C'est la fortune qui règle tout : tel individu est esclave aujourd'hui qui se verra demain en liberté, et tel autre est libre pour le quart-d'heure qui se réveillera dans les chaînes. Le destin pétrit les hommes à sa guise.