La femme perdue ne voit dans la femme honnête qu'un miroir qui lui montre ses rides ; elle voudrait le briser de rage.
Votre femme a amené le déshonneur chez vous ? Peut-être en l'épousant avez-vous été le premier à la déshonorer !
Souvent la femme émet une opinion hardie ; mais elle recule, épouvantée, si on la prend au mot.
La femme du monde reste difficilement la femme de son mari.
Si vous doutez de la vérité d'un sentiment, adressez-vous à une femme éclairée ; elle les connaît tous.
La coquetterie n'est pas toujours un appât, elle est quelquefois un bouclier.
N'épousez pas une femme aux coins de bouche pendants ; la bouche elle-même fût-elle une cerise, vous trouveriez le fruit amer.
N'épousez pas un fainéant : il trouvera toujours sa maison mal tenue et sa femme ennuyeuse.
En science, les femmes sont tellement habituées à être déconsidérées qu'elles se méfient des savants qui les considèrent.
La femme doit subir l'amour, souffrir pour enfanter, partager vos soucis, conduire votre maison, élever votre famille, être jolie et aimable par-dessus le marché. Que disiez-vous donc, Messieurs, de sa faiblesse tout à l'heure ? Et vous, que faites-vous ?
L'homme se réhabilite par le champ de bataille, et la femme par la maternité.
Ce qui sépare l'homme de la bête, c'est le doute.
Quand un homme aime avec un excès de passion ses enfants, soyez sûr qu'il n'est pas heureux.
Il y a des figures dans lesquelles on voit par moments des petits serpents sortir des yeux ; il y en a d'autres où les serpents sortent des coins de la bouche, et rampent vers les yeux.
Il faut très bien connaître les hommes avant d'avoir le courage d'être seulement et simplement soi-même.
Si nous sommes créés à l'image de Dieu, nous devons être des créateurs.
Méfiez-vous d'un homme qui a l'air de douter de votre bonheur en ménage.
L'homme est un violon. Ce n'est que lorsque la dernière corde se brise qu'il devient un morceau de bois.
Il ne suffit pas d'observer les hommes, il faut les ressentir dans son cœur.
Tout homme porte en lui un Prométhée, créateur, rebelle et martyr.
L'honneur de l'homme porte armure et massue ; l'honneur de la femme n'a que ronces et épines.
Étudiez le corps humain ; l'âme n'est pas loin.
J'aime mieux les anges gardiens démodés que les moralistes de nos jours.
Dieu pardonne, mais la nature jamais, elle reprend ses droits.
Le crapaud parle d'amour au crapaud et le trouve beau.
Le soleil ne voit le monde que plein de chaleur et de lumière.
Les mouches sont comme les journalistes : rien ne leur est sacré !
À force de vivre dans une cage dorée, on rêve une d'une prison cellulaire comme unique refuge.
La colère bruyante irrite, et la colère muette effraye.
Jésus crucifié, Socrate empoisonné et Phidias accusé de vol ! C'est plutôt un honneur d'être maltraité par ses contemporains !
En ce monde on vous lapide d'abord et l'on vous gracie après, et lorsque, les os rompus, vous prouvez votre innocence, on vous met aux Invalides.
Vous pouvez rarement être plus fin que les autres, quelquefois plus honnête et toujours moins égoïste.
Un grand romancier a dit qu'il y a des hommes source, des hommes puits, des hommes citerne ; il n'a oublié qu'une espèce : les hommes marais.
L'instruction vous rend capable d'élévation, et l'éducation vous enseigne la condescendance.
L'éducation peut se résumer en ce seul précepte : Sachez vous mettre à la place de votre prochain.
Causer avec un homme sans éducation, c'est parler français à un Chinois : il vous prend pour un ennemi et devient agressif.
L'éducation est la haute école du cœur.
Il faut bien que la vérité existe ; nous ne l'aurions pas inventée.
La « simple vérité » est plus complexe qu'une femme.
Malheureux ! vous croyez protéger la jeunesse en lui enlevant son armure d'innocence.
La jeunesse juge, et la vieillesse absout.
Prenez note des vérités que les intimes et autres vous disent, et vous constaterez toutes leurs contradictions !
Un beau regard cherche l'âme, ou les sens.
Vouloir serait pouvoir si tous les moyens étaient bons.
C'est un rare bonheur quand le lendemain justifie la veille. Le lendemain vous ouvre les yeux, en vous fermant le cœur parfois.
Les ennemis ne sont utiles que tant qu'il s'agit de monter. Au sommet, il n'en faut plus.
La joie, c'est la vie vue à travers un rayon de soleil.
La vie devient facile sitôt que l'on fait abstraction de soi-même.
Le ciel ne pardonne pas qu'on lui arrache ce qu'il veut donner.
La gaieté vient des dieux, et la sérénité va vers Dieu.
Quand un défaut nous blesse chez autrui nous nous jetons dans l'extrême opposé, persuadés d'acquérir une qualité.
Pendant nombre d'années vous n'osez croire à votre propre observation, parce qu'elle diffère de celle des autres.
Quand une personne vous est antipathique vous devenez infidèle à vos convictions, uniquement pour la contredire.
Il y a des parents qui se vengent sur leurs enfants de la mauvaise éducation qu'ils leur ont donnée.
Votre talon d'Achille est découvert par ceux qui se trouvent plus bas que vous, bien plus vite que par vos égaux.
On ne nous pardonne ni nos talents, ni nos succès, ni nos amis, ni notre mariage, ni notre fortune ; il n'y a que la mort qu'on nous pardonne, et encore.
La connaissance du monde et de la mer se gagne dans la tempête ; mais dans les yeux du vieux marin on voit le reflet de la mort qu'il a souvent bravée.
L'expérience est une femme âgée qu'on vénère sans se demander si son passé a été douteux.
Le feu fait bouillir l'eau, mais l'eau éteint le feu. Ne réchauffez pas un ingrat, il vous éteindrait.
On ne peut enseigner aux gens à parler notre langue que si l'on parle la leur.
Une excellente ménagère est toujours au désespoir. Souvent on aimerait la maison moins bien tenue et plus paisible.
Il y a une bonté qui repousse et une méchanceté qui attire.
La bonté de la jeunesse est angélique ; la bonté de la vieillesse est divine.
L'assistance aux indigents est un devoir social qui incombe à tous, surtout aux plus aisés.
Ce qui vous fait rougir dans la jeunesse vous fait pleurer dans l'âge mûr et sourire dans la vieillesse.
Le jeûne rend apôtre, et la bonne chère rend diplomate.
Dans la jeunesse, on est un château du moyen âge, avec des recoins cachés, des oubliettes, des galeries mystérieuses, des fossés et des remparts. Plus tard, on devient un hôtel moderne, riche, verni, élégant, coquet, qui n'est ouvert qu'aux élus ; et, à la fin, on se trouve être une grande halle, ouverte à tout le monde, ou marché, ou musée, ou cathédrale, ou cimetière.
Chacune de nos actions est récompensée ou punie ; seulement, nous n'en convenons pas.
À minuit, ce sont les gens joyeux qui passent dans la rue ; à quatre heures du matin, ce sont les malheureux ; peut-être, entre minuit et quatre heures, le bonheur a-t-il passé à tire-d'aile !
On ne peut jamais être fatigué de la vie ; on n'est fatigué que de soi-même.
Les cheveux blancs sont les pointes d'écume qui couvrent la mer après la tempête.
La vie est un art dans lequel on reste trop souvent dilettante. Pour passer maître, il faut verser le sang de son cœur.
L'affection est un enfant câlin qui vous retient dans la vie, malgré vous.