Frédéric Soulié.

1 - Qui est Frédéric Melchior Soulié ?

Photo / portrait de Frédéric Soulié Biographie courte : Bibliothécaire, romancier, auteur dramatique, critique et journaliste français né à Foix le 23 décembre 1800, Frédéric Soulié est mort à Bièvres dans l'Essonne le 23 septembre 1847.

La famille de Soulié :

Fils de François Melchior Soulié (1770-1848), professeur de philosophie à l'université de Toulouse, puis employé des contributions dans l'administration des finances, et de Jeanne Marie Baillé (1761-1827). De leur union célébrée le 27 janvier 1798 à Mirepoix dans l'Ariège est né Frédéric Melchior Soulié le 23 décembre 1800 à Foix.

Etudes et formation :

Frédéric demeura avec sa mère à Mirepoix jusqu'à l'âge de quatre ans, puis en 1808 il suivit son père lorsqu'il fut muté à Nantes, et à Poitiers en 1815 où il termina ses études secondaires avant de venir faire des études de droit à Paris. Son droit fini, il rejoignit son père à Laval et entra lui aussi dans l'Administration. Lorsque son père fut mis à la retraite en 1824, Frédéric donna sa démission, ne se sentant aucun goût pour une carrière dans l'administration.

Les dates clés de sa carrière :

Attiré par le milieu littéraire, il publia en 1824 des poèmes sous le titre Amours françaises, suivis de trois chants élégiaques, sous le nom de F. Soulié de Lavelanet. En 1828, il se fait remarquer par une traduction de Roméo et Juliette, l'une des plus belles pièces de l'illustre William Shakespeare. Tragédie qui fut représentée pour la première fois à l'Odéon le 10 juin 1828. Un an après, il donna à l'Odéon son drame de Christine à Fontainebleau, pièce jouée le 13 octobre 1829. Le 17 juin 1830, il fit représenter au Vaudeville une comédie en deux actes, intitulée Une nuit du duc de Montfort. Encouragé par ses premiers succès, il se mit à écrire simultanément en 1832 un drame en cinq actes et en prose, Clotilde, et un roman, Les Deux Cadavres. Très populaire à l'époque et aussi célèbre que les écrivains Honoré de Balzac ou Eugène Sue, les plus grands succès de Frédéric Soulié furent Les Mémoires du Diable (1837), et, au théâtre, La Closerie des genêts (1846).

Décès et inhumation :

Affecté d'une maladie cardiaque, Frédéric Soulié est mort à 46 ans dans sa maison de campagne de l'Abbaye-aux-Bois le 23 septembre 1847 à Bièvres. Lors de ses obsèques en l'église Sainte-Élisabeth du Temple à Paris, puis à son inhumation au cimetière du Père-Lachaise, Victor Hugo prononça un discours. Alexandre Dumas, pressé par la foule de dire quelques mots, s'effondra en sanglots. Frédéric était membre de la société des gens de lettres, membre des auteurs dramatiques, et chevalier de la Légion d'honneur (1845).

Ses principales oeuvres :

Amours françaises (1824), Roméo et Juliette (1828), La famille de Lusigny (1831), Les mémoires du diable (1837), Un rêve d'amour (1840), Au jour le jour (1844), Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait (1844), et La Closerie des genêts (1846). (Frédéric Soulié sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 35 citations et pensées de Frédéric Soulié :

Attester la vérité par serment, c'est la dégrader.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ! les mauvaises nouvelles trouvent toujours un messager empressé de vous les transmettre !

Frédéric Soulié - Marguerite (1842)

Les cités nouvelles d'aujourd'hui ne ressemblent plus à rien, dans ces bâtiments où s'entassent plus de vingt locataires, ceux-ci sont plus isolés les uns des autres que s'ils demeuraient dans des rues différentes.

Frédéric Soulié - Marguerite (1842)

Pour un grand cœur la vengeance consiste à payer l'ingratitude par le dédain, et l'abandon par l'oubli.

Frédéric Soulié - Clotilde (1832)

Osez, risquez, tentez, c'est ainsi qu'on fait les grands succès.

Frédéric Soulié - Clotilde (1832)

Lorsqu'une femme a désiré et obtenu les hommages d'un homme de mérite, aimable et riche, elle ne les perd jamais sans que sa vanité au moins n'en soit vivement blessée.

Frédéric Soulié - Clotilde (1832)

La pire des sottises est d'accorder la supériorité de l'esprit à ceux qui mentent sur ceux qui disent la vérité.

Frédéric Soulié - Les drames inconnus (1846)

Rien n'humilie autant les femmes comme les hommes qui se confient aveuglément à leur constance et à leur amour ; toute passion dégagée de craintes est pour elles une insulte.

Frédéric Soulié - Un rêve d'amour (1840)

La vie n'est sur cette terre qu'une longue et rude épreuve pour arriver à un bonheur éternel.

Frédéric Soulié - Sathaniel (1836)

C'est une douce chose que d'attacher son âme à une autre âme aimée pour la suivre et l'adorer.

Frédéric Soulié - Les mémoires du diable (1837)

Le monde, qui a des clairvoyances cruelles pour pénétrer dans certains secrets de la vie de famille, a de même, dans d'autres occasions, une singulière insouciance qui s'arrête aux apparences, et ne pénètre pas plus avant.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Quand un homme vit seul dans sa maison, un pauvre homme qui ne sait que faire de son âme et de son corps du matin au soir, qui n'a rien à s'occuper de la sainte journée, cela devient un enfer pour lui.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Le cœur qui souffre du vide est bien plus à plaindre que celui que remplit une douleur certaine.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Le mensonge est un labyrinthe où l'on se perd sans retour du moment qu'on y fait un pas.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Il n'y a rien qui blesse et qui offense autant le cœur de ceux qui souffrent comme de leur supposer une douleur qui est au-dessous de celles qu'ils subissent ; ils se disent alors qu'on est incapable d'apprécier leur chagrin ; ils se taisent, abandonnés à eux-mêmes.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Quand la fatigue de l'esprit et l'accablement du corps sont assez forts pour vous jeter dans un sommeil lourd, écrasant, où tout s'oublie et se perd, c'est un bienfait du Ciel.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Aucun banquier n'est homme à refuser une bonne affaire, parce qu'un autre y perdra ce qu'il doit y gagner.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

La première et la plus grande sagesse de ce monde, c'est de savoir accepter son passé, car le passé c'est la nécessité absolue et irrémédiable ; on l'excuse, on l'explique, on le commente, on fait tout ce qu'on peut pour l'atténuer, on le défigure ; mais on ne peut pas l'empêcher d'avoir été. Le seul moyen de le vaincre, c'est l'oubli.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Dans notre époque où la vie de chacun est sous l'inspection de tout le monde, où tout se sait, s'écrit et se publie, on s'étonne encore à la révélation de bien des mystères qu'un hasard, un crime, une délation, font tout à coup comparaître au grand jour. Quand ces mystères se dévoilent devant les tribunaux, il faut bien qu'on y croie, garantis qu'ils sont par de nombreux témoins, par des preuves palpables, par des résultats funestes, et alors on déblatère consciencieusement contre l'immoralité et la corruption de la société actuelle. Mais le lendemain de cette révélation authentique si la victime de quelque odieuse insulte ose se plaindre, on crie à l'exagération, à la calomnie, au roman.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

On prétend que le bonheur rend cruel ; ce n'est pas vrai ; mais il absorbe toutes les autres facultés de sentir, il se renferme en soi et évite tout ce qui peut lui porter atteinte. C'est en ce sens peut-être qu'il doit sembler impitoyable, lorsque la douleur le sollicite et qu'il l'écarte de lui.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Si bien enfermé que soit dans une famille le secret de ses discussions intimes, il s'échappe toujours au-dehors, et s'échappe bien souvent par des issues qui font que les gens les plus près de vous par leur position l'ignorent quelquefois, et que ceux que vous en croyez à mille lieues en sont parfaitement instruits.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Le mécontent est la racine de tous les partis en France, de quelque nom qu'ils s'affublent par la suite. La disposition naturelle de notre esprit est de ne pas vouloir ce qui est ; cette disposition, si niaise ou si méchante qu'elle puisse être, est du moins naturelle et consciencieuse. Quant à savoir ce qu'on veut, c'est bien différent, on n'y regarde pas de si près ; c'est tout au plus si les têtes fortes des partis s'en sont quelquefois préoccupées ; et il est très probable que si ceux-là disaient exactement à ceux qui les suivent où aboutirait leur système en cas de réussite, les soldats abandonneraient vite les généraux. Mais on ne se donne pas plus de peine lorsqu'il s'agit de critiquer une œuvre de l'esprit ; on se fait grand homme en criant que tout est mauvais.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

On oublie souvent qu'en politique le rôle du censeur et celui de l'auteur sont souvent inséparables, et qu'on est en droit de dire aux politiciens qui blâment : Faites mieux.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Ce qui fait que la vie est intéressante, c'est qu'elle est un combat. Du jour où un homme aurait vaincu toutes les craintes et tous les obstacles qui l'épouvantent ou qui l'irritent, cet homme se tuerait ou deviendrait crétin.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Personne, en étant dûment averti, ne se soucie de devenir beaucoup plus ridicule que la nature ne l'a fait.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Une sotte, c'est un écho fidèle de tous les jugements rendus autour d'elle.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Une femme bête, je ne dis pas sotte, c'est une femme qui a des idées mal entendues sur toutes choses et qui les soutient avec entêtement.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Il ne faut pas l'avoir entendue dire quatre paroles pour juger qu'une personne était passablement bête.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Un sou, qu'il soit gagné, volé ou donné, est toujours le commencement d'un million.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Quand on paie ce qu'on peut, on paie ce qu'on doit.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Armez-vous contre le serpent qui flatte les passions pour perdre les âmes, et n'oubliez pas que celui qui écoute avec complaisance sa parole empoisonnée est déjà sorti du chemin du devoir et de la chasteté.

Frédéric Soulié - Marguerite (1842)

Lorsqu'un homme se trouve en face d'un autre qui semble douter de la vérité de ses paroles, et auquel on ne peut demander raison de sa défiance, la seule chose qu'il ait à faire, c'est de se taire et de se retirer.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

On est un niais tant qu'on croit à la spontanéité d'une confiance réclamée avec franchise.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Pour moi, aimer, c'est respecter une femme et croire en elle ; pour d’autres, aimer, c'est être dupe quand on n'est pas audacieux.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

Une femme sotte c'est une femme qui n'a pas du tout d'idées, et qui prend volontiers toutes celles qu'on lui donne.

Frédéric Soulié - Les quatre soeurs (1841)

3 - La liste des auteurs célèbres :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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