Les citations de Guy de Maupassant.

1 - Qui est Guy de Maupassant ?

Photo / portrait de Guy de Maupassant Biographie courte : Écrivain, romancier et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques, Guy de Maupassant est mort le 6 juillet 1893 à Paris.

La famille de Maupassant :

Fils de Gustave François Albert de Maupassant (1821-1899), banquier, agent de change, et de Laure Marie Geneviève Le Poittevin (1821-1903), issue de la bourgeoisie normande. De leur union célébrée le 9 novembre 1846 à Rouen naît Henry René Albert Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil sur la commune de Tourville-sur-Arques en Seine-Maritime.

Etudes et formation :

En octobre 1859, le jeune Guy entre comme élève au lycée Impérial Napoléon (actuel lycée Henri IV) à Paris. Suite à la séparation de ses parents en 1960, son père reste à Paris, où il est caissier dans une banque, et sa mère s’installe avec ses deux fils à Étretat. A l'âge de 12 ans, il est envoyé en pension au collège religieux d'Yvetot, puis il intègre ensuite le lycée Corneille de Rouen. Bachelier ès lettres le 27 juillet 1869, il s'inscrit dès octobre à la faculté de Droit à Paris sur le conseil de sa mère et du romancier Gustave Flaubert.

Les dates clés de sa carrière :

En mars 1872, il est employé au Ministère de la Marine et des Colonies pendant près de 10 ans. Le soir, travaillant à ses œuvres littéraires, il publie son premier conte, La Main d'écorché, en février 1875. En 1878, Guy de Maupassant est transféré au Ministère de l'Instruction publique, il y restera jusqu’en 1882. Gustave Flaubert, ami de longue date de sa mère, l'introduit dans le milieu littéraire. Dans les salons il rencontre Alphonse Daudet, Edmond de Goncourt, l'écrivain Émile Zola, le poète russe Ivan Tourgueniev, ainsi que de nombreux écrivains appartenant aux mouvements naturaliste et réaliste. Le 15 avril 1880, il publie une nouvelle intitulée Boule de suif, dans le recueil Les Soirées de Médan, qui remporte un grand succès. Le 25 avril de la même année, publication de Des vers, un recueil de poésie. Le 31 mai 1880, Maupassant entre comme journaliste au Gaulois, un journal quotidien littéraire et politique français. En mai 1881, il publie sous le titre de La Maison Tellier son premier recueil de contes. Guy de Maupassant écrira ensuite de nombreuses nouvelles, notamment Mademoiselle Fifi (1882), les Contes de la bécasse (1883), La ficelle (1883), La parure (1884) ou L'Inutile Beauté (1890), un recueil de onze nouvelles.

Maupassant, et la célébrité :

En mars 1884, il est nommé sociétaire de la Société des Gens de Lettres. En l'espace de 10 ans, avec plus de trois cents contes qu'il réunit en une quinzaine de recueils, six romans et quelques récits de voyages, Guy de Maupassant a marqué la littérature française. Rendu célèbre dès sa première nouvelle, il se distingue par l'originalité de ses conceptions et par la supériorité de son style, qui reste toujours élégant. En 1893 à titre posthume, l'Académie française lui décerne le Prix Vitet.

Décès et inhumation :

Guy de Maupassant meurt le 6 juillet 1893 des suites d'une syphilis tertiaire à 42 ans. Il repose au cimetière du Montparnasse (Paris 14e).

Ses principales oeuvres :

Histoire du vieux temps (1879), Une répétition (1880), Boule de Suif (1880), Une vie (1883), La Parure (1884), Bel-Ami (1885), Le Horla (1887), Le Rosier de madame Husson (1887), Pierre et Jean (1888) et L'Inutile Beauté (1890). (Guy de Maupassant sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 67 citations et pensées de Guy de Maupassant :

Demandons à la femme d'être le charme et le luxe de l'existence. Puisque la femme revendique ses droits, ne lui en reconnaissons qu'un seul : le droit de plaire.

- La Lysistrata moderne (1880)

Aime-t-on parce qu'on rencontre une fois un être qu'on croit vraiment créé pour soi, ou bien aime-t-on simplement parce qu'on est né avec la faculté d'aimer ? Le cœur de tout le monde doit avoir des bras comme le corps, des bras tendres et tendus qui attirent, des bras qui étreignent et qui enlacent.

- Notre cœur (1890)

J'aime la nuit avec passion. Je l'aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d'un amour instinctif, profond, invincible. Je l'aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma chair que les ténèbres caressent. Le jour me fatigue et m'ennuie. Il est brutal et bruyant !

- La nuit, le 14 juin 1887.

Causer, qu'est cela ? Causer c'est l'art de ne jamais paraître ennuyeux, de savoir tout dire avec intérêt, de plaire avec n'importe quoi, de séduire avec rien du tout.

- Sur l'eau (1888)

On ne s'est vengé d'un homme, en le trompant, que lorsqu'il le sait.

- L'inutile beauté (1890)

La séduction d'un sourire menteur semble ouvrir la porte de la bouche à toutes les infamies.

- Le champ d'oliviers (1890)

Les irrésistibles envies de parler de soi font divaguer les pochards en de fantastiques vantardises.

- Le champ d'oliviers (1890)

Un rire insolent, provocateur, me touche comme un de ces aiguillons de mouche venimeuse dont on ne sent pas la première atteinte, mais dont la brûlure s'éveille bientôt et devient intolérable.

- L'épreuve (1890)

J'aime d'un amour bestial et profond, méprisable et sacré, tout ce qui vit, tout ce qui pousse, tout ce qu'on voit, car tout cela, laissant calme mon esprit, trouble mes yeux et mon cœur, tout : les jours, les nuits, les fleuves, les mers, les tempêtes, les bois, les aurores, le regard et la chair des femmes.

- Sur l'eau (1888)

En certains jours, j'éprouve l'horreur de ce qui est jusqu'à désirer la mort. Je sens jusqu'à la souffrance suraiguë la monotonie invariable des paysages, des figures et des pensées. La médiocrité de l'univers m'étonne et me révolte, la petitesse de toutes choses m'emplit de dégoût, la pauvreté des êtres humains m'anéantit.

- Sur l'eau (1888)

Le mariage c'est un échange de mauvaise humeur le jour et de mauvaises odeurs la nuit.

- Mademoiselle Fifi (1882)

Un tour au Bois n'est amusant qu'avec une jolie femme, et on n'en a pas toujours une sous la main.

- Bel-Ami (1885)

L'amour est délicat, ma petite : un rien le froisse ; tout dépend, sache-le, du tact de nos câlineries.

- Le baiser, le 14 novembre 1882.

Les femmes entre elles, les hommes entre eux.

- Le trou, le 9 novembre 1886.

Moi, je suis fort et doux, pas méchant pour deux sous !

- Le trou, le 9 novembre 1886.

Mieux vaut avoir plus que moins.

- Le parapluie, le 10 février 1884.

Heureux ceux que satisfait la vie, ceux qui s'amusent, ceux qui sont contents !

- Sur l'eau (1888)

La caresse, c'est l'épreuve de l'amour.

- Les caresses, le 14 août 1883.

Le baiser n'est qu'une préface, mais une préface charmante.

- Le baiser, le 14 novembre 1882.

L'air du matin est plein de frissons mystérieux que ne connaissent point les attardés du lit.

- Sur l'eau (1888)

La patience vous échappe devant l'imbécillité criminelle de ce crétin.

- Lettre à Gustave Flaubert, le 10 décembre 1877.

La femme rêve toujours, elle rêve de ce qu'elle ignore, de ce qu'elle soupçonne, de ce qu'elle devine. Après le premier étonnement de la première étreinte, elle se reprend à rêver. Elle a lu, elle lit. À tout instant des phrases au sens obscur, des plaisanteries chuchotées, des mots inconnus entendus par hasard lui révèlent l'existence de choses qu'elle ne connaît point. Si d'aventure elle pose en tremblant une question à son mari, il prend aussitôt un air sévère et répond : « Ces choses-là ne te regardent pas. » Or elle trouve que ces choses la regardent tout autant que les autres femmes. Quelles choses, d'ailleurs ? Il en existe donc ? Des choses mystérieuses, honteuses, et bonnes, sans doute, puisqu'on en parle tout bas avec un air excité. Les filles, paraît-il, tiennent leurs amants au moyen de pratiques obscènes et puissantes. Quant au mari, qui les connaît bien, ces choses, il n'ose pas les révéler à sa femme dans le mystère du tête-à-tête nocturne, parce qu'une femme épousée c'est différent d'une maîtresse, sacrebleu ! et parce qu'un homme doit respecter sa femme qui est ou qui sera la mère de ses enfants. Alors comme il ne veut pas renoncer aux choses qu'il n'ose point faire légitimement, il va chez quelque impure et s'en donne.

- Préface de Celles qui osent (1883)

Quel est le mari qui oserait prendre avec sa femme les libertés délicieuses que pratiquent aussitôt les amants ? Et c'est là le plus grand prix de l'amour : l'audace des baisers. En amour, il faut oser, oser sans cesse. Nous aurions bien peu de maîtresses agréables si nous n'étions pas plus audacieux que les maris, dans nos caresses, si nous nous contentions de la plate, monotone et vulgaire habitude des nuits conjugales.

- Préface de Celles qui osent (1883)

Le mariage supprime, quand on le prend sérieusement, la possibilité des désirs nouveaux, toutes les tendresses à venir, la fantaisie du lendemain et tout le charme des rencontres. Il a, en outre, l'inconvénient odieux de condamner les époux à un déplorable ordinaire.

- Préface de Celles qui osent (1883)

On peut idolâtrer les brunes parce qu'elles sont brunes, et aussi les blondes parce qu'elles sont blondes ; l'une pour ses yeux aigus qui vont au cœur, l'autre pour sa voix qui fait vibrer vos nerfs ; celle-ci pour sa lèvre rouge, celle-là pour la cambrure de sa taille ; et, comme nous ne pouvons cueillir toutes ces fleurs en même temps, la nature a mis en nous la toquade, le caprice fou qui nous les fait désirer à tour de rôle, augmentant ainsi la valeur de chacune à l'heure de l'affolement. Or, l'affolement, chez nous, devrait, me semble-t-il, être limité à la période d'attente. Le désir satisfait, ayant supprimé l'inconnu, enlève à l'amour sa plus grande valeur.

- Préface de Celles qui osent (1883)

La fidélité et la constance me paraissent enlever à l'amour un charme qui est dans la fantaisie et l'imprévu. Le cœur féminin, par exemple, diffère beaucoup du nôtre, et je comprends les raisons qu'ont les femmes d'être plus persévérantes que nous dans leurs tendresses. Nous autres, nous adorons la femme, et quand nous en choisissons une passagèrement, c'est un hommage rendu à leur race entière.

- Préface de Celles qui osent (1883)

La constance conduit au mariage ou à la chaîne. Rien dans la vie ne me semble plus attristant et plus pénible que ces liaisons de longue durée.

- Préface de Celles qui osent (1883)

Une femme, mariée à vingt ans, est mûre à trente et avancée à quarante.

- Préface de Celles qui osent (1883)

Il y a des liaisons réglées comme des actes notariés, où tout est prévu, les jours, les heures, les accidents et jusqu'à la rupture dont on devine l'échéance. On prend un amour comme une loge à l'Opéra !

- L'amour dans les livres et dans la vie, le 6 juillet 1886.

Quand une femme, attachée par ce lien juridique qu'est le mariage, mais qui n'aime pas son mari, qui ne peut l'aimer, dont le cœur est libre, rencontre un homme qui lui plaît, et se donne à lui, quand un homme sans liaison prend une femme ainsi, je dis qu'ils s'engagent l'un vis-à-vis de l'autre, de par ce mutuel et libre consentement, bien plus que par le « oui » murmuré devant l'écharpe du maire. Je dis que, s'ils sont tous deux gens d'honneur, leur union doit être plus intime, plus forte, plus saine que si tous les sacrements l'avaient consacrée.

- Étrennes, le 7 janvier 1887.

Les longues et fortes liaisons naissent d'une grande et profonde affection, faite de tendresse, de reconnaissance et des mille attaches menues.

- Étrennes, le 7 janvier 1887.

Deux mains qui se rencontrent, presque involontairement, se serrent, c'est déjà le commencement d'une liaison.

- Une passion, le 22 août 1882.

La plupart des liaisons mondaines, même très courtes, ne valent pas le mal qu'elles nous donnent ni tous les ennuis qui peuvent en résulter.

- La porte, le 3 mai 1887.

La femme rêve toujours, elle rêve de ce qu'elle ignore, de ce qu'elle soupçonne.

- Le rosier de Madame Husson (1888)

Nous aurions peu de maîtresses agréables si nous n'étions pas plus audacieux que les maris dans nos caresses, si nous nous contentions de la vulgaire habitude des nuits conjugales.

- Le rosier de Madame Husson (1888)

Quel que soit le bien-être de notre corps, nous désirons quelque chose de plus... pour le cœur.

- Rose (1884)

Quand on aime une femme, on hait qui la possède.

- La trahison de la comtesse de Rhune, III, 2 (1875)

La gourmandise a encore l'inestimable avantage de développer entre compagnons de table des sentiments d'indéracinable affection, infiniment plus indissolubles que les sentiments qui naissent entre compagnons de... lune de miel : Personne n'oublie plus vite qu'un amoureux.

- Amoureux et primeurs (1881)

La gourmandise a sur l'amour mille avantages. Mais le plus important, c'est qu'il importe d'être deux pour s'abandonner à l'amour ; tandis qu'on pratique la gourmandise tout seul, bien que l'abbé Morellet ait dit : « Pour manger une dinde truffée, il faut être deux : la dinde et soi. »

- Amoureux et primeurs (1881)

Les véritables gourmands sont rares comme les hommes de génie.

- Amoureux et primeurs (1881)

La gourmandise réside dans l'exquise délicatesse du palais et dans la multiple subtilité du goût, que peut seule posséder et comprendre une âme de sensuel cent fois raffiné.

- Amoureux et primeurs (1881)

De toutes les passions, la plus compliquée, la plus difficile à pratiquer supérieurement, la plus inaccessible au commun, la plus sensuelle au vrai sens du mot, la plus digne des artistes en raffinements, est assurément la gourmandise.

- Amoureux et primeurs (1881)

La vie n'est pas monotone quand on sait s'occuper.

- Le rosier de Mme Husson (1888)

Les jours suivent les jours, et la semaine s'écoule.

- Le rosier de Mme Husson (1888)

Il n'est pas une fille dans l'univers sur qui les commères n'aient jasé !

- Le rosier de Mme Husson (1888)

Il n'y a que les imbéciles qui ne soient pas gourmands.

- Le rosier de Mme Husson (1888)

Le talent provient de l'originalité, qui est une manière de penser, de voir, de comprendre et de juger.

- Pierre et Jean, préface (1887/1888)

Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient-on d'un nuage ?

- Pierre et Jean (1888)

On aime sa mère presque sans le savoir, sans le sentir, car cela est naturel comme de vivre.

- Fort comme la mort (1889)

La moindre chose contient un peu d'inconnu : Trouvons-le.

- Pierre et Jean (1887/1888)

L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.

- Sur l'eau (1888)

Le baiser, la plus sûre façon de se taire en disant tout.

- Escales d'azur.

Le bonheur, c'est l'attente heureuse, la confiance ; c'est un horizon plein d'espérance, c'est le rêve !

- Les souvenirs, le 23 mars 1884.

Les seules femmes heureuses sur cette terre sont celles à qui nulle caresse ne manque.

- Les caresses, le 14 août 1883.

L'homme, doué de sa force physique, exerce l'amour par la violence ; la femme, douée du charme, domine par la caresse.

- Le baiser, le 14 novembre 1882.

Les vieux restent et les jeunes s'en vont !

- Madame Thomassin, le 13 janvier 1883.

Le suicide c'est la force de ceux qui n'ont plus de forces.

- L'endormeuse, le 16 septembre 1889.

De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise.

- Amoureux et primeurs (1881)

Aimer beaucoup, comme c'est aimer peu ! On aime, rien de plus et rien de moins.

- Notre cœur (1890)

Ce que l'on aime avec violence finit toujours par vous tuer.

- La nuit, le 14 juin 1887.

Une vie... quelques jours, et puis plus rien.

- Bel-Ami (1885)

Il faut noyer les beaux messieurs crétins avec les belles dames catins.

- Lettre à Gustave Flaubert, le 10 décembre 1877.

Je demande la suppression des classes dirigeantes ; de ce ramassis de beaux messieurs stupides qui batifolent dans les jupes de cette vieille traînée dévote qu'on appelle la bonne société.

- Lettre à Gustave Flaubert, le 10 décembre 1877.

Il n'y a rien en ce monde ni bonne foi, ni justice, ni honneur, ni fidélité, ni Dieu !

- Madame Thomassin, le 13 janvier 1883.

Quand on a le physique d'un emploi, on en a l'âme.

- Mont-Oriol (1887)

Nos lettres d'amour, ce sont nos titres de beauté, nos titres de grâce et de séduction.

- Nos lettres, le 29 février 1888.

Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé.

- Confession d'une femme (1882)

3 - La liste des auteurs célèbres :

Le dictionnaire des meilleurs auteurs français et étrangers »
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