Les citations de Jean Dutourd.

1 - Qui est Jean Dutourd ?

Photo / portrait de Jean Dutourd Biographie courte : Romancier, essayiste, journaliste, écrivain et homme de lettres français né le 14 janvier 1920 à Paris, Jean Hubert Dutourd est élu à l'Académie française le 30 novembre 1978, il décède le 17 janvier 2011 à Paris à 91 ans.

La famille de Jean Dutourd :

Fils de François Martin Dutourd (1879-1970), ancien combattant de la guerre de 14, chirurgien-dentiste bourgeois, mais fils de paysan, et d'Andrée Sara Haas (1884-1928), de leur union célébrée le 15 février 1904 naît Jean Hubert Dutourd dans le 17e arrondissement de Paris, le 14 janvier 1920.

Son enfance à Paris :

Atteinte d'une tuberculose, sa mère décède le 2 octobre 1928 à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine à l'âge de 43 ans. Son père élève seul son fils, alors que le petit Jean n’a que sept ans. Il effectue sa scolarité dans un lycée chic, le lycée Janson-de-Sailly à Paris, situé à quelques pas du 3 rue des Acacias, où ils habitaient. La grande ambition de son père était d'en faire un chirurgien des hôpitaux, mais Jean a horreur du sang et de la chair, et caresse le désir de devenir concierge.

Le décès de sa mère :

Dans Les Choses comme elles sont (1978), entretiens avec Jacques Paugam, Jean Dutourd se confie : Ma mère, malade des poumons, allait faire des cures dans le midi, principalement à Vence. On pensait que l'air de la Côte d'Azur, le soleil, la chaleur étaient bons pour les phtisiques. Mon père, chirurgien-dentiste, s'étant installé définitivement à Paris vers 1924-1925, l'air de Paris était mauvais pour elle. Il m'a longtemps caché que ma mère était morte, il me disait : Ta maman est en voyage, elle se repose à Vence. Mais moi, voyant mon père habillé de noir, je n'en étais pas absolument certain, mais j'avais une vague idée qu'elle était morte. Tous les jours je lui demandais : Quand est-ce que maman va rentrer ? Puis un jour il m'a murmuré : Tu sais, tu ne la reverras plus, ta maman, elle est morte. Je me doutais qu'elle était décédée, j'en avais la certitude, mais avec un petit nuage d'illusion par-dessus. — Entre sept et quatorze ans, les seuls événements de ma vie, sont mes découvertes de lecture. À sept ans, j'étais déjà un grand lecteur. On me donnait cinq francs d'argent de poche par semaine. Avec ces cinq francs, j'achetais un livre de la Bibliothèque verte ou de la collection Nelson. C'est à ça que passait mon argent de poche. Les livres étaient ma vraie famille.

La Seconde Guerre mondiale :

La guerre éclate le 1er septembre 1939, Jean Dutourd avait dix-neuf ans. Faisant partie du premier contingent de la classe 40, il est mobilisé le 9 juin. Il se rend en Bretagne dans un camp d'instruction militaire, 15 jours après, quand les Allemands arrivent, il est fait prisonnier. J'ai était fait prisonnier dans les pires conditions possibles. J'étais dans un camp d'attente. Quinze mille soldats étaient entassés les uns sur les autres. Le camp est devenu très rapidement une espèce de souk, de casbah, un truc étonnant. Au bout de six semaines, le 14 août 1940, je me suis évadé. — Dans la Résistance active et réelle, je n'y suis entré qu'en 1942. Mais dès 1940 j'ai fais des actes de résistance, a-t-il dit. Arrêté début 1944 par la Milice, il s'évade une seconde fois, et participe à la libération de Paris.

Un écrivain et romancier fécond :

Résistant et évadé à deux reprises, fervent admirateur du général de Gaulle, il commence sa carrière après-guerre dans les journaux. Il y écrira toute sa vie, dans le quotidien France-Soir en particulier, où il est éditorialiste pendant trente ans. Jean Dutourd compte parmi les grands écrivains français du XXème siècle. Auteur de quelques 70 romans et essais qui pour certains lui vaudront des prix prestigieux, dont le Prix Stendhal pour Le complexe de César (1946), le Prix Courteline pour Une Tête de chien (1950), et le Prix Interallié pour son roman Au bon beurre, son plus grand succès publié en 1952. Le 30 novembre 1978 il devient membre de l'Académie française, il est également élu 10 ans plus tard à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, où il est reçu le 8 mai 1989.Dès l'année de sa création en 1977, il en est un des principaux participants à la célèbre émission radiophonique Les Grosses Têtes, sur RTL, de Philippe Bouvard.

Jean Dutourd et son mariage :

Le 22 mai 1942 à Paris, Jean Dutourd épouse Camille Marie Lemercier (1922-2003), écrivaine, traductrice. Camille Dutourd est l'auteure de deux romans d'inspiration autobiographique : La Séduction même (1971), et Les Fanas du ciné (1977). Le couple aura deux enfants : Frédéric (1943) et Clara (1945-1980).

Son décès et son inhumation :

Jean Dutourd meurt le 17 janvier 2011, à 91 ans, dans le 6e arrondissement de Paris. Ses obsèques se déroulent le 21 janvier 2011, en l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris, il est inhumé au cimetière du Montparnasse avec son épouse Camille Dutourd, née Lemercier (1922-2003).

Ses principales œuvres :

Le Complexe de César (1946), Une tête de chien (1950), Au bon beurre (1952), les Mémoires de Mary Watson (1980), Un ami qui vous veut du bien (1981), Le Feld-Maréchal von Bonaparte (1996), et La grenade et le suppositoire (2008). (Jean Dutourd sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 160 citations et pensées de Jean Dutourd :

Un type qui a beaucoup de douceur, beaucoup d'onction, une obstination inflexible. Ce sont ces natures à la fois molles et indomptables qui font les grands hérésiarques et les maîtres à penser. Elles sèment le scandale par probité intellectuelle.

Jean Dutourd - Contre les dégoûts de la vie (1986)

Je ne suis pas un polémiste qui s'attaque aux gens. Je ne m'attaque qu'aux idées, aux doctrines, aux philosophies. Si je m'attaque à elles c'est pour leur substituer une philosophie que je juge plus juste, plus saine, plus réelle.

Jean Dutourd - Les choses comme elles sont (1978)

La politique, comme tout le reste, est devenue ennuyeuse. Autrefois, c'était un jeu d'échecs très compliqué, très passionnant, une école du caractère, c'était la fourberie, l'hypocrisie, le pragmatisme, l'implacabilité pour le bon motif, à savoir la raison d'État. Aujourd'hui c'est de l'économie, c'est du social, c'est de l'humanitarisme idiot, de la sensiblerie niaise pour plaire aux masses.

Jean Dutourd - Le mauvais esprit (1985)

Le suprême bonheur pour moi est une vie dans une baraque à la campagne avec des petites rentes, des journées passées à triturer des phrases, à gueuler des cadences sous la charmille, à regarder la pluie tomber.

Jean Dutourd - Le mauvais esprit (1985)

Je suis toujours très étonné quand j'entends les politiques expliquer qu'il faut instruire les gens et leur apporter la Culture. Je pense que si on leur demandait pourquoi, ils seraient bien embarrassés. La plupart des gens aujourd'hui se moquent complètement de la Culture, et n'ont aucun désir de s'instruire.

Jean Dutourd - Cinq ans chez les sauvages (1977)

J'admire les gens qui, ayant une décision à annoncer ou une faveur à demander, savent l'enrober dans une sauce de propos étrangers à l'affaire, et la glisser au bon moment, quand l'interlocuteur ne se méfie plus. Si j'ai une chose grave à dire, elle m'occupe l'esprit, elle m'étouffe, il faut que je m'en débarrasse tout de suite. Je suis incapable d'inventer une conversation préliminaire pour masquer ou minimiser mon souci, pour donner l'impression que je l'évoque par raccroc, que pour un peu j'aurais oublié d'en parler.

Jean Dutourd - Henri ou l'éducation nationale (1983)

Les femmes, loin de leur amant, leur imagination se tait, et elles ressentent dans toute son horreur, sans recours, leur abandon. C'est pourquoi les infidélités des femmes sont plus graves que celles des hommes. L'homme infidèle n'oublie pas celle qu'il trompe ; la femme infidèle trompe lorsqu'elle a oublié.

Jean Dutourd - Les horreurs de l'amour (1963)

Soyez forts, soyez braves, ayez de l'honneur, ne vous perdez pas en querelles idiotes, choisissez de mourir debout plutôt que de vivre à genoux, méritez la liberté par votre énergie et votre travail.

Jean Dutourd - Le septennat des vaches maigres (1984)

La tristesse est la marque du diable, la gaieté est celle de Dieu.

Jean Dutourd - Les matinées de Chaillot (1978)

Dans ma vie, j'ai toujours eu des tas de tuiles, des tas d'embêtements, des tas de drames, mais je ne jamais perdu ma gaieté. Peut-être est-ce cela, le bonheur, cette chaleur, cette force intérieure qui fait qu'on peut traverser toutes sortes d'abominations sans perdre sa bonne humeur.

Jean Dutourd - Les choses comme elles sont (1978)

Tout est nu sur la terre, hormis l'hypocrisie.

Jean Dutourd - Les œuvres romanesques (1979)

L'imbécile vit dans l'hypocrisie comme le poisson dans la mer. Essayez de l'en tirer, il suffoque, se débat et crie si fort au cynisme que ses frères ameutés accourent à force d'ailerons et vous croquent en deux minutes.

Jean Dutourd - Le complexe de César (1946)

Il en est des idées comme des vêtements, comme des objets, comme de tous les biens : il faut en être économe si l'on veut être riche.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

Le plaisir vient comme un voleur. C'est une aubaine ; c'est la vie qui soudain cesse de grimacer et vous sourit. Malheureusement l'homme ne sait jamais la valeur réelle des choses. Il compte pour rien une rencontre dans la rue, suivie d'une conversation charmante, alors que ce souvenir se gravera profondément en lui et resurgira peut-être tout seul au temps de la froide vieillesse. Il compte pour rien une jolie fille qui l'aime à la folie pendant quarante-huit heures. Mais il dépense des fortunes dans des restaurants où il est rassasié après les hors-d'œuvre, il entretient une femme mûre qui est acariâtre et qui le trompe.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

La plus jolie fille du monde, si elle n'entre pas dans une de ces trois catégories : les emmerdantes, les emmerdeuses et emmerderesses, n'a guères de chances avec les hommes, même si elle triomphe dans la blanquette de veau et la timbale de rognons. Les hommes ont besoin de distraction et non pas de respect. Or il n'y a qu'un moyen de les distraire, éprouvé depuis le commencement du monde : Les emmerder.

Jean Dutourd - Les matinées de Chaillot (1978)

La trahison ne signifie nullement qu'on n'est plus aimé. Peut-être est-elle le dernier stade de l'amour : elle en clôt le cycle.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

Il y a des sottes, bien plus qu'on ne croit, qui gâchent leur jeunesse à se faire des contes de fées et qui passent le reste de leur vie à manger du pain sec.

Jean Dutourd - Les mémoires de Mary Watson (1980)

Le journalisme est une bénédiction parce qu'il faut remettre sa copie à l'heure et qu'il y ait le nombre de feuillets voulu. Si la muse est introuvable, tant pis, on doit marcher. Commencer son papier n'importe comment, continuer à l'aveuglette. Et, à la fin, on s'aperçoit avec ravissement que la muse était là quand même, que tout s'est ordonné chemin faisant, que le seul fait de s'y être mis a déclenché le petit miracle de l'écriture.

Jean Dutourd - Contre les dégoûts de la vie (1986)

Le drame des vieillards d'aujourd'hui est que nul n'a besoin d'eux, ce qui les enfonce, les pauvres, dans leur vieillesse et leur solitude.

Jean Dutourd - L'Académie par un des 40 (2023)

Les nabots ont une majesté innée que leur vivacité exalte, et dont les personnes de hauteur normale se vengent en prétendant qu'ils rachètent leur nanisme par de l'arrogance.

Jean Dutourd - Ça bouge dans le prêt-à-porter (1989)

Le plus bel ornement d'une jeune fille est sa pudeur.

Jean Dutourd - Le crépuscule des loups (1971)

Il faut qu'un père auprès de ses enfants soit une chose pesante, encombrante, qui inspire de la crainte, qui rend la vie simple et heureuse dans la mesure où il ordonne sans cesse.

Jean Dutourd - L'école des jocrisses (1970)

C’est grâce aux petits exemples qu'on s'élève aux grandes vérités.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

On a tous rencontré ce que les élèves rencontrent lorsqu'ils vont à l'école : la vie véritable, c'est-à-dire des gens avec lesquels on est en compétition. Non pas en compétition pour avoir de bonnes notes, mais en compétition pour vivre.

Jean Dutourd - Les choses comme elles sont (1978)

De nos jours, rien n'est plus dangereux que le travail. Il faut être un fainéant pour jouir des avantages de la société actuelle et vivre à peu près gratis. Si j'avais pour deux sous d'intelligence, ou le sens de mon intérêt, j'arriverais à être malade cinq mois par an, je me ferais mettre au chômage judicieusement ; avec les relations que j'ai, je réussirais bien à me faire attribuer quelque petite pension d'invalidité pour avoir raté une marche en montant mon escalier, pension dont le pourcentage grossirait avec le temps, comme de bien entendu !

Jean Dutourd - La grenade et le suppositoire (2008)

Le fort en thème sait tout ce qu'il faut savoir. La vraie culture commence au-delà — ou en deçà. Elle porte sur ce qui est inutile, sur ce qui est, d'une certaine façon, folklorique.

Jean Dutourd - Le carnet d'un émigré (1973)

On ne vit qu'une fois, et c'est dans la jouissance qu'il faut être le plus audacieux.

Jean Dutourd - Le complexe de César (1946)

J'ai toujours eu le sentiment quand j'écris, même des conneries, que Dieu est derrière moi, qu'il lit par-dessus mon épaule. J'écris pour lui d'abord, il est mon premier lecteur.

Jean Dutourd - Le mauvais esprit (1985)

Dans les légendes le Diable joue toujours cartes sur table. C'est un compagnon singulièrement honnête. Du plus loin que le regard porte, on le voit arriver avec ses gros sabots. Il a le sourire commercial, une plume de coq au chapeau, une belle cape rouge vermillon et une moustache à la Guillaume II. Impossible de se tromper. Impossible de le prendre pour un autre.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1958)

Les Parisiens sont odieux avec leur genre de mépriser le reste du monde et singulièrement la province.

Jean Dutourd - Un ami qui vous veut du bien (1981)

Quand on croit être très malin, on ne fait que des bêtises.

Jean Dutourd - Les mémoires de Mary Watson (1980)

Les définitions sont des flacons bien incommodes ! Tantôt l'essence qu'on prétend y isoler en déborde, et tantôt elle n'en occupe que le fond, où elle ne tarde pas à s'éventer.

Jean Dutourd - Avec Marcel Schneider (2005)

Les lâches, les faux braves, ont à cœur de mériter leur décoration.

Jean Dutourd - Les mémoires de Mary Watson (1980)

Qu'elle soit bonne, qu'elle soit mauvaise, cela n'a pas grande importance, la critique se prend au poids — quatre pages d'engueulades valent mieux que trois lignes de louanges.

Jean Dutourd - Le mauvais esprit (1985)

Il vaut mieux être juste et passer pour injuste que le contraire.

Jean Dutourd - La chose écrite (2009)

Un mariage d'amour n'est qu'une liaison officielle ayant sur les liaisons clandestines l'inconvénient d'être plus difficile à rompre.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

On ne trompe sans danger que les personnes avec qui on fait un mariage d'amour. Pas celles avec qui on a contracté un mariage de convenance. L'amour bafoué pardonne ; les intérêts trahis pardonnent plus difficilement.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

Le travail porte en soi-même sa récompense qui est un surcroît de travail.

Jean Dutourd - L'âme sensible (1959)

On ne saurait trop se méfier de ses amis, de ses alliés, de ses frères. Généralement, c'est eux qui vous poignardent.

Jean Dutourd - La Gauche la plus bête du monde (1985)

Les tourments de la jalousie, les chagrins d'amour proviennent de ce que l'on place en autrui le but de ses pensées et de ses sentiments. Tout se passe, quand cette créature vous trompe, comme si elle détruisait le plus précieux de vous.

Jean Dutourd - Le fond et la forme (1965)

Un authentique chagrin d'amour enferme en lui-même celui qui l'éprouve ; c'est comme une seconde cristallisation, plus solide que la première, et plus durable car, dans ce domaine, contrairement au proverbe, les absents ont toujours raison. L'être aimé vous eût-il dit adieu à jamais, vous eût-il accablé des plus grandes cruautés, on ne parvient pas à lui être infidèle, on est d'autant plus enchaîné charnellement à lui qu'il est invisible.

Jean Dutourd - Le séminaire de Bordeaux (1987)

La bagatelle, on peut parfaitement s'en passer pendant des mois. La chasteté est bien moins pénible qu'on n'affecte de le dire, surtout les messieurs qui, sur ce chapitre, mentent à qui mieux mieux.

Jean Dutourd - Les œuvres romanesques (1979)

Ce qu'on n'a pas mérité est un cadeau, un sourire du destin.

Jean Dutourd - Le bonheur et autres idées (1980)

Les accidents, cela fait partie de la fatalité, du destin, de la Providence, comme tu voudras. La fatalité est bête, mais elle est écrite, et après tout, peut-être que Dieu s'amuse à écrire des bêtises sur son grand livre.

Jean Dutourd - Les œuvres romanesques (1979)

Pour dormir, il faut se vider l'esprit. Si l'on s'efforce de penser, la liaison ordinaire des images empêche la coupure du rêve. Dans un esprit vide, au contraire, les images éclosent sans raison et leur incohérente accumulation communique insensiblement le sommeil. On ne peut se rendormir après quelque interruption qu'en construisant le sommeil par couches autour du petit noyau qui reste dans les yeux.

Jean Dutourd - Le complexe de César (1946)

Il faut flanquer des coups à sa phrase jusqu'à ce qu'elle cesse d'être de mauvaise humeur. Qui aime bien châtie bien. Plus on aime sa phrase, plus on doit être impitoyable.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

On ne prête qu'aux riches ! Encore un proverbe idiot. Depuis une trentaine d'années, on n'arrête pas de prêter à fonds perdus au tiers monde.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

Il est heureux que les chiens n'aient pas la parole. Ils demanderaient le droit de vote et, qui sait ? S'ils aboyaient très fort, peut-être le leur accorderait-on.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

Le temps perdu à bâiller ne se retrouve jamais.

Jean Dutourd - L'âme sensible (1959)

J'appelle un chat un chat et Rolet un fripon », disait Boileau. Un alexandrin comme celui-là, aujourd'hui, lui vaudrait un procès en diffamation. De la part des chats.

Jean Dutourd - Les pensées (1990)

L'homme est moins rare et moins précieux que l'éléphant, et il se reproduit plus vite, mais ce n'est pas une raison suffisante pour le massacrer.

Jean Dutourd - Le petit journal de 1965-1966 (1969)

La démocratie est à la monarchie ce que le divorce est au mariage.

Jean Dutourd - De la France considérée comme une maladie (1982)

La politique est une passion sérieuse comme l'amour, qui prend tout le temps et toutes les forces de celui qui s'y livre.

Jean Dutourd - La grenade et le suppositoire (2008)

L'imbécile de notre temps est un imbécile romanesque.

Jean Dutourd - L'école des jocrisses (1970)

Les myriades d'objets dont s'entourent les hommes sont des myriades de miroirs dans lesquels ils contemplent des morceaux d'eux-mêmes.

Jean Dutourd - Doucin (1955)

Il est plus facile d'être malheureux du malheur d'autrui qu'heureux de son propre bonheur.

Jean Dutourd - Le bonheur et autres idées (1980)

Quelle pourrait bien être pour moi la femme idéale ? Un corps privé de pensée !

Jean Dutourd - Les œuvres romanesques (1979)

On s'attache à quelqu'un que l'on rend heureux : on aime le bonheur que l'on donne.

Jean Dutourd - Les œuvres romanesques (1979)

Les vacances sont la préoccupation unique des Français, leur passion, le but ultime de leur vie. Ils ne travaillent onze mois de l'année que pour le douzième, pendant lequel ils se reposeront. Le culte du repos, d'ailleurs, a remplacé celui du travail.

Jean Dutourd - Le septennat des vaches maigres (1984)

La miséricorde de Dieu est infinie, jusqu'à l'ultime fraction de seconde il peut pardonner.

Jean Dutourd - Le paradoxe du critique (1972)
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