S'il t'arrive d'être faible par amour, qu'on l'ignore ; mieux vaut encore qu'on te croie faible par faiblesse.
L'avantage dans la lutte conjugal reste souvent à qui peut bouder un quart d’heure de plus.
L'homme ne connaît, à vrai dire, qu'un seul adversaire, c'est lui-même, et si l'on peut craindre, hélas, qu'il ne soit assez déraisonnable pour s'infliger de rudes blessures, on peut douter que, malgré toute sa folie, il réussisse à s'exterminer.
N'essaie pas de convaincre : tu ne convaincras jamais une femme, ni surtout la tienne.
Le difficile, c'est d'obtenir qu'on commence à parler de nous.
Attends toujours, pour riposter, l'attaque directe. Si ta femme te provoque sournoisement, c'est qu'elle n'est pas sûre de son droit et cherche à te faire endosser la querelle.
Le mariage simplifie la vie et complique la journée.
Crâne très réduit, cervelle d'idiot !
Un ménage est bien accordé où les deux époux ressentent en même temps le besoin de se quereller.
Deux époux doivent se garder de se quereller quand ils ne s'aiment plus assez pour les réconciliations.
S'incliner devant la raison des sots, c'est l'héroïsme des gens d'esprit.
Permets-toi de céder quand tu as raison, à la condition de savoir être intransigeant quand tu as tort.
Surtout, ne te figure pas qu'une autre te conviendrait mieux. On ne peut se croire des affinités qu'avec les personnes que l'on ne connaît guère.
Tout est possible, rien n'est certain.
Après le temps d'orgueil, le temps de modestie : sachons réduire à leur juste mesure nos triomphes.
La vraie misère, il est de ton devoir de la soulager dans la mesure de tes moyens.
Il y a certaines réconciliations qui exigent une nouvelle querelle pour devenir définitives.
On est mal fait pour le mariage quand on n'a l'étoffe ni d'un despote ni d'un esclave.
Le travail est plus efficace que l'alcool pour aider à supporter les conditions adverses.
À la première fissure dans l'idéal, tout le réel s'y engouffre.
La modestie n'est qu'un procédé adroit pour se mettre davantage en lumière.
La vie est pour l'homme le problème des problèmes.
Les Riches ne demandent qu'à être gentils, mais que Messieurs les Pauvres commencent !
La vie, c'est de l'inconnu qui s'enfuit.
Brise ta chaîne ou endure-la, ne tire pas dessus.
Il est odieux de défendre et risible d'attaquer une société dont on profite.
Quand un Riche se met à penser comme un Pauvre, on ne peut le soupçonner de rancune, d'amertume.
Habitable ne veut pas dire habitée.
Seule la réussite prouve qu'une ténacité n'était pas de l'entêtement.
On garde peu de remords des fautes où l'on prit peu de joie.
La modestie témoigne d'ordinaire qu'on a l'orgueil à vif.
La raison pure est infiniment redoutable, elle nous enseigne la délicatesse.
La délicatesse de l'obligé, c'est de ne jamais nous faire sentir ce qu'il nous doit.
Rien n'est exclu ni interdit à qui s'y dévoue.
Le vainqueur, dans la lutte conjugale, est celui qui attache le moindre prix à la paix.
Il n'est pas de souffrance comparable au sentiment d'une infériorité naturelle.
Chaque souffrance porte en soi sa rancune.
Dès l'instant d'ouvrir la bouche, prépare-toi à être contredit.
L'obligation de subir suffit à légitimer le droit de savoir.
L'amour est le plus sûr et le plus sensible réactif de l'individuel.
Ce n'est le goût du luxe qui est condamnable, mais le sentiment d'y avoir droit.
Le mariage par excellence serait celui où l'on oublierait le jour qu'on est amant, la nuit qu'on est époux.
Le mariage, comme la captivité, enrage ou domestique.
Le beau est ce qui traverse impunément la sottise des âges.
L'amour conjugal se conserve avec un grain de haine.
Le bonheur est moins absorbant que la plus petite des souffrances.
Une œuvre d'art peut exiger que nous lui sacrifions jusqu'à nos scrupules.
Le cœur réclame une femme ; les sens plusieurs ; l'orgueil toutes.
Deux époux ne se supporteraient pas si chacun savait tout le mérite de l'autre à le supporter.
Le mariage est trop décrié pour n'avoir pas beaucoup de bon.