De la femme vient la lumière, et le soir comme le matin, autour d'elle tout s'organise.
Nous étions faits pour être libres, nous étions faits pour être heureux, le monde l'est lui pour y vivre, et tout le reste est de l'hébreu.
Il n'y a qu'une chose au monde qui compte, c'est l'amour.
Le divin se recueille au fond d'une caresse.
Mon amour, je t'attendrai sans fin, demain comme toujours.
Il faut avoir été cocu pour avoir le droit de parler de l'amour.
L'amour, c'est d'abord sortir de soi-même.
Ce qu'il y a d'agréable dans l'amour, c'est qu'on dort si bien après.
L'amour n'a de prétention que d'éclairer son objet.
La critique, c'est le bagne à perpétuité : Pas de repos pour un critique.
Je vis dans des conditions qui me sont données, est-ce que j'ai choisi la forme de mon nez, la force de mon poing ? Quand vous lisez ce que j'écris, ne l'oubliez pas, la vie est un langage, l'écriture un tout autre. Leurs grammaires ne sont pas interchangeables. Verbes irréguliers.
Le monde à bas, je le bâtis plus beau.
Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard.
Il y a toujours un rêve qui veille.
J'ai déchiré des pages et des pages, dans le miroir, j'ai brisé mon visage.
Ceux qui survivent, qu'on le veuille ou non, ils ont raison de vous.
Le propre du génie est de fournir des idées aux crétins une vingtaine d'années plus tard.
À toute erreur des sens correspondent d'étranges fleurs de raison.
Comprendre, c'est encore une façon de parler.
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire.
Il n'y a pas d'amour heureux, mais c'est notre amour à tous les deux.
La rose naît du mal qu'a le rosier, mais elle est rose.
Qui a le goût de l'absolu renonce par là au bonheur.
Rien n'est jamais acquis à l'homme ; ni sa force ni sa faiblesse ni son cœur.
Si vous écrivez, suivant une méthode surréaliste, de tristes imbécillités, ce sont de tristes imbécillités.
Bien écrire, c'est comme marcher droit.
Je passe le temps en chantant, je chante pour passer le temps.
Je chante pour passer le temps petit qu'il me reste de vivre comme on dessine sur le givre, comme on se fait le cœur content.
La beauté du diable... on voudrait bien nous faire prendre la jeunesse pour le diable, c'est rassurant pour ceux que leurs miroirs attristent.
Un soir d'aubépines en fleurs aux confins des parfums et de la nuit, un soir profond comme la terre de se taire, un soir si beau que je vais croire jusqu'au bout, dormir du sommeil de tes bras, dans le pays sans nom sans éveil et sans rêves, le lieu de nous où toutes choses se dénoue.
Je n'ai jamais écrit mes romans, je les ai lus. Tout ce qu'on en dit, en a dit, en dirait, sans cette connaissance préalable du fait, ne peut être que vue à priori, jugement mécanique, ignorance de l'essentiel. Comprenez-moi bien : je n'ai jamais su qui était l'assassin.
Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre ; je vois souvent mon ignorance en d'autres yeux ; je reconnais ma nuit, je reconnais ma cendre ; ce qu'à la fin, j'ai su lui faire entendre : comment ce que je sais le dire de mon mieux.
Moi j'ai tout donné mes illusions, et ma vie et mes hontes. Pour vous épargner la dérision, de n'être au bout du compte, que ce qu'à la fin nous aurons été.
Le roman s'achève de lui-même, j'ai déchiré ma vie et mon poème.
Il n'est plus de chemin privé, si l'histoire un jour y chemine.
Que ce soit dimanche ou lundi, soir ou matin minuit midi, dans l'enfer ou le paradis, les amours aux amours ressemblent.
J'ai trop respecté ton chagrin, le silence a le poids des larmes.
Il y a des livres qui ferment un monde : ils sont un point final ; on les laisse ou on s'en va.
La femme des temps moderne est née, et c'est elle que je chante.
C'est à la poésie que tend l'homme ; il n'y a de poésie que du concret.