Fille unique d'Étienne de Marguenat, seigneur de Courcelles, (mort le 22 mai 1650) et de Monique Passart, (née en 1620, et décédée le 21 juillet 1692), Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles perd son père alors qu'elle n'a que de trois ans. Elle est élevée par sa mère et par le second mari de celle-ci, le poète François Le Coigneux de Bachaumont (1624-1702), qui lui inculque l'amour de la littérature.
Le 22 février 1666, elle épouse Henri de Lambert, marquis de Saint-Bris, dit marquis de Lambert (né le 3 novembre 1631, et décédé en juillet 1686), lieutenant général des armées du roi, gouverneur de la ville et duché de Luxembourg en 1684.
De leur union naissent deux enfants, dont un fils : Henri-François de Lambert (1677-1754), lieutenant général des armées du roi, gouverneur d'Auxerre, marié le 10 janvier 1725 avec Marie Angélique Renée de Larlan de Kercadio (née le 16 avril 1686, et décédée le 3 mai 1736), Marquise de Locmaria.
Et une fille : Marie-Thérèse de Lambert (1679-1731), mariée le 20 décembre 1703 à Paris avec Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire, marquis de Saint-Aulaire.
Veuve en 1686, elle élève seule ses deux enfants. Anne-Thérèse de Courcelles lance en 1710 un salon littéraire, qui connaît un franc succès, au 58 bis rue de Richelieu à Paris, où la religion et la politique sont proscrites de toutes discussions. Elle y reçoit de grands et célèbres hommes, dont le dramaturge Bernard Le Bouyer de Fontenelle, l'écrivain et dramaturge Antoine Houdar de La Motte, le célèbre penseur Charles Louis de Secondat, dit Montesquieu, l'écrivain et homme d'église François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon, l'avocat et homme de lettres Louis-Silvestre de Sacy, et bien d'autres célébrités. A tel point que le salon de la marquise de Lambert passait pour l'antichambre de l'Académie française.
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles s'intéressait particulièrement aux questions d'éducation. Elle a composé des Avis d'une mère à son fils (1726), et des Avis d'une mère à sa fille (1728) qui sont pleins de noblesse et d'une grande élévation de pensée.
La marquise de Lambert décède à 85 ans le 12 juillet 1733 à Paris, elle fut une des femmes les plus spirituelles et les plus estimables de son temps.
Ses principales œuvres : Avis d'une mère à son fils (1726), les Réflexions nouvelles sur les femmes (1727), Avis d'une mère à sa fille (1728), le Traité de l'amitié (1732), La vieillesse (1732), et les Lettres à diverses personnes publiées en 1748. (La marquise de Lambert sur Wikipédia)