La cruauté, l'ignominie, la bêtise de la guerre, ne sont que la cruauté, l'ignominie et la bêtise des hommes.
Et dire que depuis des siècles les femmes parlent, sans jamais rien comprendre à ce qu'elles disent.
Chacun est persuadé que ce qu'il fait, un autre ne s'en tirerait pas aussi bien.
J'écris sur l'amour, et j'ai passé la moitié de ma vie à être privé de le faire !
La bonhomie, le naturel, ont des charmes, mais il ne faut pas exagérer.
Dans la vie, ce qui compte uniquement, c'est de n'être pas médiocre.
La prudence est une médiocrité ; la hardiesse est une supériorité.
La moyenne en tout est haïssable comme égale médiocrité.
Pour bien écrire, sans pédantisme, le sûr instinct de la langue vaut mieux que la connaissance.
Qui dit prévalence dit bientôt rivalité.
Rien ne vaut rien, ni l'amour, ni l'amitié, ni le travail, ni aucun plaisir : Tout est médiocre, passager !
L'hypocrisie : Compliments par-devant, dénigrement par-derrière.
C'est l'illusion qui fait les mariages et qui fait aussi les divorces : on prend une femme croyant qu'on va être heureux avec elle et on la quitte dans l'espoir de retrouver le bonheur. Mais il n'y a pas que dans le mariage et le divorce que l'illusion règne.
Une jolie femme bête perd beaucoup.
Quand on est des gens sérieux, on ne cherche pas à épater les gens.
Merveilleuse jeunesse que redonne, au visage d'amants qui ne sont plus jeunes, le plaisir de l'amour.
L'amour des niais (empotés), des tièdes, des fades, des réservés, des muets, n'est pas l'amour.
Le véritable amour est exigeant, violent, exclusif, méchant, avec des moments de ressentiment.
Tout individu ne vaut un peu que par le sentiment de révolte qu'il porte en soi.
Un sot vaniteux n'est jamais jaloux.
Il y a une jouissance dans les ruptures, si on ne se laisse pas prendre par la pitié.
Dans le mariage, on fait l'amour par besoin, par devoir ; dans l'amour on fait l'amour par amour.
Chaque fois qu'une maîtresse me quitte, j'adopte un chat : une bête s'en va, une autre arrive.
Il est bien certain qu'il y a, dans la fréquentation des femmes, une question de veine. Mettons que je ne l'ai pas eue, cette veine : Je me permets de souhaiter que vous l'ayez, comme femme, dans la fréquentation des hommes.
Il n'est de plaisir qu'en imagination.
Tous les peuples sont pour la paix, aucun gouvernement ne l'est.
La confiance en soi et le grand ressort manquent toujours.
Trop de confiance est sottise ; trop de jalousie, dangereux.
La méfiance est une des formes de l'intelligence ; la confiance une des formes de la bêtise.
Donner des déceptions aux autres n'empêche pas d'être sensible à celles que les autres vous donnent.
Une femme peut aimer à la folie, elle garde toujours du sens pratique.
Rien ne fait mieux écrire que d'écrire sur ce qu'on aime.
Être grave dans sa jeunesse, cela se paie, souvent, par une nouvelle jeunesse dans l'âge mûr.
J'ai toujours commencé par le désir, le sentiment n'est venu qu'ensuite.
Qui n'est pas enchanté de ce qu'il écrit, et ne le trouve bien supérieur à ce qu'écrivent les autres ?
Le génie est une longue patience.
Il en est en amour comme en toutes choses : ce qu'on a eu n'est rien, c'est ce qu'on n'a pas qui compte.
Un homme se sent bien bête devant la canaillerie d'une femme.
Le charme des femmes n'est pas dans leurs qualités morales ni dans leur distinction d'esprit et de goût.
L'amour, sans la jalousie, n'est pas l'amour.
Il n'y a pas comme les femmes laides pour trouver les autres femmes affreuses.
Une femme ! Et il y en a des milliers d'autres ! Et on ne tient qu'à une ! Une seule compte ! Bêtise !
Il faut avoir diablement aimé les femmes pour les détester.
Tant et tant qu'on écrive sur l'amour, et tant et tant qu'on croie savoir à ce sujet, il y a toujours à dire et à apprendre, puisque chacun pense, juge et sent sur l'amour selon les expériences qu'il en a eues.
On s'adore pendant plus ou moins de temps, puis un jour, on s'étranglerait.
Il est plus difficile de rendre que de ne pas recevoir.
On croit qu'on sait tout sur l'amour, alors qu'on ne cesse d'apprendre.
C'est aux lettres qu'on reconnaît l'amour : celui qui n'aime pas, n'écrit pas.
Les hommes aiment, les femmes se laissent aimer.
L'amour amollit : L'homme qui n'aime pas a plus de virilité (morale)
Les femmes ne savent pas qu'avec une plume, de l'encre et du papier, on peut les oublier.
La trahison peut être le fait d'une intelligence supérieure, entièrement affranchie des idéologies civiques.
Alors qu'on se sait plaint, c'est presque un plaisir que de souffrir.
Il faut souvent dans les affaires plaider le faux pour savoir le vrai.
Les catins sont les seules femmes qui valent quelque chose.
Bien mal acquis profite toujours à quelqu'un.
On rit mal des autres quand on ne sait pas d'abord rire de soi-même.
L'avantage d'être célibataire, c'est que, lorsqu'on se trouve devant une très jolie femme, on n'a pas à se chagriner d'en avoir une laide chez soi.
La qualité vaut mieux que la quantité.
L'affection est un sentiment fade, c'est l'amour des gens tièdes.
La seule foi qui me reste, et encore ! c'est la foi dans les dictionnaires.
Faire l'amour comme un devoir, écrire comme un métier, des deux côtés : Néant.
Dans le mariage, on fait l'amour par besoin, par devoir.
Dire qu'il faudra partir un jour, alors que tant de gens continueront à faire l'amour.
Être intelligent, c'est être méfiant, même à l'égard de soi-même.
Ce n'est pas ce qu'on a eu qui compte, c'est ce qu'on n'a pas.
La forme n'est souvent qu'une mise en scène qui déforme.
On fait l'amour par désir. On le fait par vice. On le fait aussi par amour-propre.