Les citations célèbres de Robert Sabatier.
2 - Les pensées et citations célèbres de Robert Sabatier :
Une pensée qu'on ne confronterait pas à sa contradiction serait une pensée inachevée.
Rien de tel que les choses promises pour rester à l'état de choses dues.
Les larmes sont le contre-feu de la souffrance.
Texte censuré deux fois : quand la critique en parle, quand elle n'en parle pas.
Si ces gens avaient la même opinion, ils ne parleraient pas tous ensemble.
Ce que nous reprochons aux bavards, c'est qu'ils nous empêchent de parler.
Un bavard, à bien réfléchir, c'est un homme qui parle tout seul.
Le don en amour, c'est de s'amenuiser en soi pour grandir en l'autre
On croit donner de l'instruction, on ne fait que donner des instructions.
Le glouton est moins un homme affamé qu'un homme qui a peur d'avoir faim.
Mieux vaut parfois être sourd que malentendant.
Quand tu riras bien pour être le dernier, les pleurs seront tes juges.
Toute pensée est une avant-pensée.
Sans la pensée et le savoir, la décision est orpheline.
Celui qui va jusqu'au bout de sa pensée en découvre les limites.
Si je le dis comme je le pense, je ne tarderai pas à le penser puisque je l'ai dit.
La pitié peut naître de l'affliction comme du mépris, il est des pitiés impitoyables.
Lorsque l'on dit « beau comme un dieu », on ne dit jamais lequel.
L'espoir fait vivre, dit-on, mais moins volontiers celui qui espère que celui qui donne à espérer.
Nous ne sommes souvent sans échecs que parce que sans ambition.
Il n'est plus odieux cabotinage que celui de la simplicité.
Une sincérité qui se regarde tombe dans l'équivoque.
Un premier mensonge est cette boule de neige qui crée les avalanches.
Les gros mensonges mangent les petits.
Les plus insidieux mensonges sont ceux qu'on se fait à soi-même.
Penser, c'est être deux.
L'antonyme de l'action se nomme turbulence.
Si vous et votre ennemi marchez dans des directions opposées, n'oubliez pas que la terre est ronde.
Sans ennemis, nous n'aurions pas d'alliés.
Il est louable de faire du plus éloigné son prochain.
Quand l'amitié triomphe des années, c'est qu'on est resté longtemps sans se voir.
Il est des êtres généreux en conseils parce que ladres d'amitié.
Il est rare qu'un avare d'amitié ne le soit pas d'autre chose.
Une amitié sans partage souffre de ne pas être partagée.
Liés par les plaisirs, pour bien mesurer l'amitié, attendons les temps adverses.
Nous aimons nos amis avec toutes leurs qualités et tous nos défauts.
Nul ne se découvre sans se mettre à découvert.
Si notre miroir était souriant, nous le lui rendrions bien volontiers.
Qui s'admire en son miroir se persuade que son miroir l'admire.
Nul ne se suffit à lui-même, et surtout pas les suffisants.
L'amour-propre est le terrain propice au bon grain de la modestie et à l'ivraie de l'orgueil.
L'orgueil peut être aussi bien le marchepied de la vanité que son garde-fou.
Même loué, le vaniteux se croit sous-loué.
Un peu moins de dignités égale un peu plus de dignité.
L'imagination est ce dont on parle le plus volontiers quand elle fait défaut.
Nous disons les fous « dérangés » parce qu'ils nous dérangent.
Une question déplacée est par essence peu stable.
Rien de tel que l'indiscutable pour être discuté.
Il n'est que de tout mesurer pour perdre le sens de la mesure.
Les hypothèses sont les germes des affirmations.
Vouloir convaincre, c'est d'abord chercher à se convaincre.
Dire non, c'est faire un pas sur la route du oui.
S'il m'arrive d'être pendu, j'en mourrai de chagrin.
Le sourire, c'est l'amorce du baiser.
L'intelligibilité est la politesse de l'intelligence.
L'intelligence à la dérive cherche la bouée du cœur.
Certaines idées sont à ce point séduisantes qu'on oublie qu'elles sont fausses.
L'Histoire divorce de la Science, épouse l'Art, et ils font un enfant nommé Roman.
L'adultère n'est qu'un duo à trois.
Le savoir par le cœur doit être préféré au savoir par cœur.
Le scalpel est un instrument de la critique, mais il confond autopsie et assassinat.
Notre envie de l'autre n'est que l'envie de son envie de nous.
On ne s'ennuie pas de l'ennui.
Heureux moment que celui où la femme vous précipite dans sa chute de reins.
Le mariage est un poème d'amour, mais en prose.
Aimer, c'est ne plus penser à autre chose.
En amour, ceux qui savent tout n'y connaissent rien.
Le plus parfait amour est le toi et le moi devenus synonymes.
Le rire sucre les larmes.
Tout bien réfléchi, il est indispensable de réfléchir encore.
Il faut presser sa pensée comme une olive jusqu'à la coulée de l'huile écrite.
Quand les langues du savoir utilisent trop de maquillage, ce sont les fards qui discutent entre eux.
Agrandir le domaine des idées plutôt que l'espace des bibliothèques.
Où le mensonge s'enrubanne, la vérité se dénude. Dès que parée, elle n'est plus la vérité.
Un mensonge crédible est le plus parfait défi à la vérité.
Il est fort curieux que les liens du mariage soient considérés comme un heureux dénouement !
L'amour qui n'anéantit pas l'égoïsme le double.
La fidélité est une des formes de la paresse.
Vouloir est ce verbe qui ne se conjugue bien qu'au présent.
Quand le médecin ment, la maladie dit la vérité.
Oublier un ami mort, c'est l'enterrer deux fois.
L'argumentation use la matière plus qu'elle ne la polit.
La faiblesse du menteur consiste à mentir faux.
On vit dans un monde où il faut se battre.
Oublie que tu es célèbre, j'oublierai que je suis inconnu !
Lorsqu'un financier fait « travailler son argent », on peut se demander à la sueur de quel front.
Le pardon rature, il n'efface pas.
Il existe un amour total qui est un amour totalitaire.
Aimer, c'est aimer l'autre qui s'aime en vous.
La haine d'une part de moi, aucun amour ne l'a compensée.
Si Dieu était visible, l'athéisme deviendrait une foi.
Certains se disent « malheureux comme les pierres » en pensant au diamant.
Il est des émois enfiévrés dont nous voulons faire des passions.
La guerre est la multiplication du crime parfait.
La vénération du passé est celle d'un autre présent.
À tant effeuiller la marguerite, on oublie qu'elle s'étiole.
Si les affaires ne vont pas ici, tu te déplaces !
À son point le plus aigu, la pensée est autodidacte.
Quand la pensée ramassée atteint le jargon, elle découvre un outil qui se prend pour un édifice.
Lorsqu'on admire la fécondité d'un écrivain, il est bon de vérifier si ses enfants sont nés viables.
Tandis que le notaire lisait son testament, le mort souriait dans sa tombe : on l'écoutait enfin !