Les petits poèmes sur l'amitié.
2 - Les petits poèmes et quatrains sur l'amitié :
Titre : De la tendre amitié.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
De la tendre amitié pour goûter les délices,
Il faut par la vertu que les cœurs soient unis.
L'homme vertueux seul peut avoir des amis ;
Les amis du méchant ne sont que ses complices.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : On choisit ses amis.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
Faites choix, pour ami, d'une sage personne ;
Et ne vous livrez pas avec facilité.
Tel se dit notre ami dans la prospérité,
Qui, si le malheur vient, bientôt nous abandonne.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Les vrais amis.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
Entre deux vrais amis tout doit être commun,
Dangers, chagrins, plaisirs, et jusqu’à la bourse.
Du bonheur d'un ami qu'un ami soit la source ;
Qu'ils confondent leurs cœurs, et qu'il n'en reste qu'un.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Les amis délicats.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
L'amitié doit user, mais n'abuser jamais ;
Et, comme elle sait bien qu'on ferait tout pour elle,
Elle-même elle arrête et modère le zèle.
Les amis délicats ne sont point indiscrets.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Respectons nos amis.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
Respectez vos amis, et que leur complaisance
Jamais ne les expose à de fâcheux regrets.
Ne leur demandons rien contre leurs intérêts,
Et n'exigeons rien d'eux contre leur conscience.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Un grand fonds d'indulgence.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
En amitié il faut avoir un grand fonds d'indulgence ;
Il n'est rien, entre amis, qu'il ne faille excuser.
Ce qui vient d'un ami ne peut être une offense ;
On sait bien qu'il n'eut pas dessein de nous blesser.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Un ami nous soulage.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
Du poids de nos chagrins un ami nous soulage ;
Il le rend plus léger dès lors qu'il le partage.
O charme de nos cœurs ! bienfaisante amitié !
Le mal qu'on te confie est moins grand de moitié.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Méfie-toi des apparences.
Recueil : La morale de l'enfance (1797)
Pour nuire à mon ami, si l'on vient à l'accuser,
Je me garderai bien de croire à l'apparence :
Mon cœur, au soupçon est prompt à se refuser,
Il ira jusqu'à douter même de l'évidence.
Charles-Gilbert Morel de Vindé (1759-1842)
Titre : Envers et contre tous.
Recueil : La part du rêve (1863)
Montre à tes amis ton cœur et ta bonne foi,
Montre ton front à tous tes adversaires.
Fidèle à ta nature et conforme à ta loi :
Laisse dire les sots, écoute les sincères,
Consulte les sensés et marche devant toi.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : Sans rancune.
Recueil : La part du rêve (1863)
Au bonheur qui part sois fidèle,
Et souris-lui dès qu'il revient :
Le bonheur, comme une hirondelle,
De son nid parfois se souvient.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : Un ami est un soleil.
Recueil : L'amitié (2014)
Un ami est un soleil en tes jours moroses,
Ton meilleur appui en tes heures d'ennuis ;
Un ami est celui qui te juger jamais n'ose
Et qui sans mot dire son épaule te propose.
Maxalexis
Titre : L'amitié ne veut que ton bien.
Recueil : Des vers à coeur ouvert (1997)
L'amitié est une main qui vous soutient,
Dans la douleur comme dans le désarroi ;
L'amitié est une oreille qui vous écoute,
Aussi bien dans la peine, que dans la joie.
Sabine Dubreuil
Titre : Les faux amis.
Recueil : Les poésies et sonnets (1750-1780)
Ainsi que les oiseaux, au retour des frimas,
Délaissent à l'envie les coteaux et les plaines,
Les prétendus amis, si vous avez des peines,
Loin de les partager, s'éloignent à grands pas.
Nicolas Joseph Florent Gilbert
Titre : Les pires sourds.
Recueil : Il penseroso (1858)
On méjuge de toi ; c'est dur, ami ; n'importe !
À te justifier ne passe point tes jours.
La justice vient tard ; suis ton chemin ; supporte :
Prêcher les malveillants c'est haranguer les sourds.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : Le mot d'ordre.
Recueil : Il penseroso (1858)
Ne rien poursuivre, ami, c'est abdiquer sans joie :
Bataille fut toujours le mot d'ordre ici-bas.
Être libre, c'est vaincre ; il n'est pas d'autre voie ;
Vouloir, ne pas vouloir, c'est être ou n'être pas.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : La meilleure dorure.
Recueil : Il penseroso (1858)
Sois en réalité tel que tu veux paraître ;
Paraître a bien son prix, être vaut mieux encor :
Ne préfères-tu pas qu'on gagne à te connaître ?
Il n'est bonne dorure, ami, que d'être d'or.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : Le talisman.
Recueil : Il penseroso (1858)
Il est un feu discret qui se cache en ton âme,
Mais qui tremble et palpite à tous les coups du sort :
C'est l'espoir ! Défends bien cette petite flamme ;
Si la flamme s'éteint, ami, ton cœur est mort.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : Justice envers soi-même.
Recueil : Il penseroso (1858)
Toujours plus qu'il ne faut l'on s'accuse ou l'on s'aime ;
Ami, sois juste aussi pour toi : ni faveur, ni dédain !
Comme tu vois autrui sache te voir toi-même ;
Apprends à te traiter comme un autre prochain.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : La patrie.
Recueil : Il penseroso (1858)
Ami, ne déracine pas facilement ta vie ;
Où le chêne a germé, le chêne aime à grandir.
On se refait un toit, mais guère une patrie ;
Transplanter tue parfois, et toujours fait languir.
Henri-Frédéric Amiel (1821-1881)
Titre : L'amitié adoucit nos peines.
Recueil : Opuscules en prose et en vers (1810)
L'amitié adoucit, calme nos peines,
En nous offrant un doux espoir :
Quand elle nous enlace de ses chaînes,
Nul être ne craint de les recevoir.
Louis Marie Patris de Breuil
Titre : L'amitié sème des fleurs.
Recueil : Opuscules en prose et en vers (1810)
L'amitié, sur les épines de la vie,
Souvent de sa main sème des fleurs ;
Plus souvent encore elle essuie,
Les larmes du malheureux qui pleure.
Louis Marie Patris de Breuil
Titre : L'homme sans ami.
Recueil : Opuscules en prose et en vers (1810)
L'homme, sans ami et sans aide,
Est un vain roseau battu du vent,
Qui tour à tour résiste et cède,
Et succombe le plus souvent.
Louis Marie Patris de Breuil
3 - Autres recueils de poésie :