Qui mange bien doit bien boire.
Je regarde comme un barbare celui qui ne connaît pas l'amour.
Le ver ronge la noix et les usuriers rongent les habitants d'une ville.
Peu sans murmure vaut mieux que beaucoup avec reproche.
Ce qui est vieux a été nouveau ; ce qui est nouveau peut devenir vieux.
Il faut se conformer aux mœurs d'un pays, ou le quitter.
L'oiseau est plus heureux dans son petit nid que dans une cage dorée.
Personne ne peut être au goût de tout le monde.
On est riche quand la nourriture s'ajuste aux besoins comme le soulier au pied.
L'envie ne meurt point, mais les envieux meurent.
L'homme affamé mangerait un cheval à son repas.
Qui veut manger à la table des grands doit être de tous leurs jeux.
La meilleure viande est celle qui est près des os.
Celui qui craint dans un bocage ne va pas dans une forêt.
Mieux vaut un faible accord qu'une grosse querelle.
La noblesse sans vertu est une lanterne sans lumière.
La vieillesse est une mauvaise compagnie de voyage.
L'amour trop affiché n'est jamais de longue durée.
Le travail vient à bout de tout, et rend toutes choses faciles.
Qui ose demander peut demander, mais le refus est libre.
Sans l'humilité toutes vertus deviennent des vices.
Qui ne peut supporter le chagrin doit se garder d'en faire.
Aime-moi peu, mais aime-moi longtemps, et moi je te chérirai toujours.
La beauté porte sa dot sur son visage.
Le feu ne s'inquiète pas à qui est le manteau qui brûle.
La mouche n'est pas dame de la cour, et cependant elle mange dans l'assiette du roi.
Pire est le coquin quand plus grande est sa fortune.
Cela n'est pas cher de prendre dans les poches des autres.
Les poules sages caquent aussi quelquefois parmi les orties.
Le secours est bon de quelque côté qu'il vienne.
Dix pauvres peuvent demeurer dans une maison, mais deux rois ne peuvent cohabiter.
Celui qui demeure à l'étage du milieu est quelquefois mouillé de l'eau qui tombe d'en-haut, et quelquefois incommodé par la fumée qui vient d'en-bas.
Mieux vaut demeurer à la maison avec un degré de honte que de sortir pour en avoir deux.
La plus grande victoire est de se vaincre soi-même.
Prends l'assistance de plusieurs, mais le conseil de peu.
Il est bon d'avoir porté le joug dans sa jeunesse.
On peut mesurer beaucoup avec une aune trop courte.
Les frères de table se trouvent partout.
De quelque côté qu'on se tourne, on trouve des langues fausses et des mains infidèles.
C'est quand le soleil brille sur lui que le fumier pue davantage.
Un petit repos est toujours bon.
On a beau noircir les autres, on n'en devient pas plus blanc.
L'épouse mange quand elle veut, et ce qu'elle veut ; mais le mari, ce qu'on lui présente, et quand on le lui donne.
Le flatteur est comme l'hirondelle : il est avec nous l'été, et nous quitte en hiver.
Les hommes se traînent pour aller à Dieu et courent pour aller au Diable.
Celui qui se confie en Dieu ira plus loin avec un daler qu'un riche avec 100 dalers.
Mieux vaut se confier à Dieu plutôt qu'aux hommes.
Une fausse paix est la source d'une nouvelle guerre.
Le vin n'enivre pas, c'est l'homme qui s'enivre.
Le pauvre recherche de quoi se nourrir, le riche d'avoir de l'appétit.
Les cheveux gris sont les fleurs de la mort.
Les miettes sont encore du pain.
Le temps des miracles est court.
Un enfant honteux rougit d'abord, le rouge est la couleur de la vertu.
Plus la malice vieillit, plus elle a de finesse.
Il vaut mieux venir deux fois qu'aucune.
Où le cadavre est, là les vautours s'assemblent.
Ne vous vengez pas vous-mêmes, laissez la vengeance à Dieu.
N'envie jamais le bien de celui à qui Dieu le donne.
Toute parole se laisse dire, soit vérité, soit mensonge.
Celui qui aboie le plus n'est pas celui qui mord le plus.
La stupidité en ce monde est infinie.
Un chirurgien ne guérit pas toutes les plaies.
Une emplâtre ne guérit pas toutes les plaies.
On doit se nourrir, et non point s'engraisser.
Plus on souffle sur le feu, plus il brûle.
Allume ton feu pour te réchauffer, et non pour te brûler.
Sois circonspect en fait de louanges, et difficile à blâmer.
Après un bon dîner, un maigre souper vient à propos.
Un vieux péché fait une nouvelle honte.
Promesse de Danois est une dette.
La parole vaut de l'argent, le silence vaut de l'or.
Les bonnes paroles ne paient point les dettes.
La parole fait le marché, mais l'argent fait le paiement.
La guerre est préférable à une paix incertaine.
Mieux vaut avoir appétit et n'avoir que peu à manger que d'avoir beaucoup sans appétit.
Ne vole point avant que d'avoir des ailes.
Fais-le toi-même pour bien faire.
La bonne parole d'un ami guérit une blessure.
Une consolante parole n'est jamais perdue.
Qui paye ses dettes augmente son bien.
La haine doit être mortelle, et l'amitié immortelle.
De meilleur qu'un père et qu'une mère, il n'y a que le Bon Dieu.
La ruse de l'homme est grande, mais celle de la femme est plus profonde.
Les larmes d'une veuve riche s'essuient vite.
Le plus beau manteau d'une femme, c'est la vertu.
Si loin que voyage le mari, la femme peut lui faciliter le chemin.
Un homme est maître chez lui, ne fût-il pas plus grand qu'une souris.
La crainte rend la vie ennuyeuse et à charge.
Etudier et ne rien comprendre, c'est chasser sans atteindre de gibier.
Le prix ne court pas après l'homme, mais l'homme après le prix.
Un courage ferme est la meilleure cuirasse.
Le salaire payé d'avance ralentit le travail.
On ne se repose jamais mieux qu'après la fin de l'ouvrage.
Il faut relever les fautes de son ami, mais ne point les blâmer.
Donne à l'un de façon que tu puisses donner à l'autre.
Il y a plus de voleurs que de potences.
Celui qui recèle ne vaut pas mieux que celui qui vole.
Le voleur dérobe l'or et l'argent, mais les amis dérobent le temps.
Ce que tu as fait à quelqu'un, attends-toi qu'un autre te le fasse.
Ne dis point ce que tu veux faire, mais fais-le.
Une bonne aide rend la charge légère.
Dieu aide la main qui travaille.
Qui veut vivre en paix doit se préparer à faire la guerre.
Qui n'aime pas la paix trouve assez de raisons pour faire la guerre.
Un ami offensé devient souvent notre plus grand ennemi.
Un malhonnête homme trouve plus de bonheur que de justice, car il n'est châtié toutes les fois qu'il le mérite.
La vertu des pères et des mères est une dot pour les enfants.
Le travail forme l'esprit.
Un homme habile trouve toujours un homme plus habile que lui.
Il n'y a pas de pain trop dur pour un ventre affamé.
Il n'y a point de pain trop noir pour un estomac affamé.
Pour beaucoup la fortune est grande, malgré cela elle n'est assez grande pour personne.
La nécessité apprend à travailler.
Tous ceux qui dansent n'ont pas le cœur joyeux.
On a souvent beaucoup de parents, mais peu d'amis.
La plus grande misère est celle dans laquelle on tombe sans s'y être attendu.
L'hypocrisie est l'art du courtisan.
La vieillesse rend plus blanc mais ne rend pas meilleur.
L'homme célibataire est un dieu, ou une bête féroce.
Un homme paresseux est un homme à demi-mort.
Court chagrin, longue vie ; long chagrin, courte vie.
Un homme est toujours homme chez lui, ne fut-il pas plus grand qu'un rat.
Qui promet contre son gré est un niais.
Un bon métier est un fond d'or.
Il n'y a point de chagrin qui n'ait sa sœur.
Le sac de l'avare n'a point de fond.
Mangez un boisseau de sel avec autrui, avant que de vous lier d'amitié avec lui.
On est souvent loué pour peu de chose, et blâmé pour la moitié moins.
Qui rend service n'attend point de remerciement.
Si tous les rêves avaient lieux, il n'y aurait bientôt plus de religieux.
Vieille rancune ne meurt jamais.
La vieillesse vient rarement seule.
Lorsqu'un supérieur prie son inférieur, il faut qu'il soit un fou ou un âne.
Honore-toi toi-même, et les autres t'honoreront.
Punis ton enfant de bonne heure ou il te punira.
Celui que l'on aime fait toujours mieux que les autres.
Plus fait en sa jeunesse qu'en sa vieillesse.