Tel donne, qui voudrait que les autres ne donnassent point : c'est vanité ; tel veut que les autres donnent, mais ne donne rien : c'est avarice ; un autre donne et désire que les autres donnent aussi : c'est charité ; un quatrième ne veut ni donner, ni que l'on donne : c'est dureté.
Plutôt mourrir que de vivre sans amis.
Si ton ami t'appelle un âne, mets la selle sur ton dos.
Ne donne pas à penser dans tes largesses que tu as été gueux un jour.
Celui qui presse le temps est pressé par le temps.
Ce qui est dans ton cœur concernant ton ami se trouve dans le sien te concernant.
Le chien affamé avale même de la boue.
Faites toujours vos comptes avec exactitude et vos décomptes avec ponctualité.
Ne te réjouis pas lorsque ton ennemi a failli ou s'est disqualifié.
Ceux qui s'aiment tiennent dans peu de place.
Un myrte au milieu des roseaux porte tout de même le nom de myrte.
Qui se hâte en amour se hâte aussi dans la haine.
Ne jugez pas votre ami avant de vous être mis à sa place.
Mieux vaut un gramme de chance qu'un kilo de ducats.
Un mauvais ami est un merveilleux fossoyeur.
Les pas de l'âne dépendent de l'avoine.
Ce n'est pas ce qui est beau qui est cher, mais ce qui est cher qui est beau.
A qui dépend de la table d'autrui, le monde paraît étroit et sombre.
Eusses-tu soixante conseillers, conseille-toi toi-même.
Celui qui sait qu'il ne sait pas, sait beaucoup.
Un-demi pain plutôt que sans pain.
Dieu punit, l'homme se venge.
Débarrassez-vous de vos dettes avant de devenir prêteur.
Dieu dépêche le remède avant qu'il n'envoie le mal.
Ne méprise personne, car tous les hommes ont leur jour.
J'ai fait mon devoir, que Dieu fasse le sien !
L'oisiveté mène à l'hypocondrie.
Le désaccord dans une maison, c'est comme un ver dans une citrouille.
Ne regarde pas la cruche, mais ce qu'elle contient.
Si vous moissonnez un champ prématurément, la paille même ne vaudra rien.
Ce qui bout dans le chaudron, cela seul en découle.
Fréquente les grands, et l'on se prosternera aussi devant toi.
La Providence elle-même gémit sur l'homme orgueilleux.
Défie-toi de ceux qui te donnent des conseils intéressés.
Oui est un serment, comme non est un serment.
Le doute gâte la foi, comme le sel gâte le miel.
Que la religion soit toujours la base de la règle de votre vie ; parlez peu, agissez beaucoup, et accueillez tout le monde avec bienveillance.
Un règne ne peut avoir de contact avec le règne précédent, pas même de l'épaisseur d'un cheveu.
Tel est le bœuf, tel doit être le boucher.
Celui qui répète une matière cent fois n'est pas comparer à celui qui la répète cent et une fois.
L'erreur est selon la pénétration.
Le pauvre même, qui vit d'aumônes, n'est pas dispensé de faire la charité.
Dieu n'accueille favorablement que la prière faite au temple en commun.
Celui à qui sa première épouse est morte, c'est comme si le temple de Jérusalem avait été détruit de son temps.
Deux corneilles ne dorment pas sur la même planche.
Ne loue pas trop ton ami en société, car tu finiras insensiblement par des paroles de blâme.
Le mérite de la bienfaisance surpasse tous les autres mérites.
Celui qui a de la longanimité est plus brave que le héros.
Il est défendu d'interrompre l'enseignement d'une école, quand même cette mesure serait nécessaire pour arriver à la reconstruction du Temple sacré.
D'aujourd'hui à demain votre destinée peut vous ravir ce qui est à vous.
Celui qui déplaît aux hommes n'est pas agréable à Dieu.
Le mari ne meurt que pour son épouse, et la femme ne meurt que pour son mari.
Quand même le paysan devient roi, la corbeille ne quitte pas son cou.
L'homme qui se donne de la peine pour étudier et qui ne retient pas ce qu'il apprend, ressemble à une femme qui donne le jour à des enfants qu'elle enterre bientôt après.
Celui dont la théorie surpasse la pratique sera comme un arbre solitaire au milieu des landes, il ne jouira point de l'arrivée du bon temps, il restera dans la sécheresse, dans une terre déserte, sauvage et inhospitalière.
Purifiez-vous d’abord, avant que de vouloir purifier les autres.
Les faux témoins sont le plus méprisés par ceux-là mêmes qui les ont soudoyés.
La querelle ressemble à un torrent impétueux ; quand on ne bouche pas rapidement ses ouvertures, il déborde et inonde les champs environnants.
La boue cherche la boue, et la pourriture attire la pourriture.
Celui qui étudie et oublie ensuite ce qu'il a appris est à comparer à une femme qui perd l'enfant qu'elle a mis au monde.
Qui fréquente assidûment l'école jouira de la splendeur divine (dans le monde futur).
Plus l'homme est grand, plus ses passions sont grandes.
Les orgueilleux resteront à jamais endormis dans leur poussière.
Rien ne génère autant de lamentations que le vin.
On n'étudie pas sans innover.
Si une chose est pour toi aussi claire que le matin, dis-la, sinon abstiens-toi.
Si ta femme est de petite taille, penche-toi et demande-lui conseil.
L'inaction conduit à la débauche.
Malheur à moi face à mes passions ; malheur à moi face à mon Créateur.
Nul bien pour l'impie.
Ton silence est plus beau que tes propos.
Quiconque se livre à la médisance est considéré comme un mécréant.
Le menteur finit par ne plus obtenir créance, même en disant vrai.
La joie du cœur c'est la femme.
L'homme n'épouse que la femme qu'il mérite.
La seule science de la femme c'est la quenouille.
Sur dix mesures de bavardages imparties au monde, les femmes en ont pris neuf.
Ne fais pas cuire dans la marmite de ton voisin.
Les accusations graves demandent des preuves évidentes.
Si tu veux qu'on te comprenne, fais-toi comprendre.
Que l'homme soit attentif à l'honneur dû à sa femme.
Le charbon qui ne brûle pas à temps ne brûlera jamais.
Chacune de nos misères est une pièce du veau d'or.
Quand même tu aurais un millier d'amis, ne dis ton secret qu'à un seul.
Il y a plus de pommiers dans une pomme que dans un pommier.
Ne dis pas : Je verrai quand j'aurai le loisir ; qui t'a dit que tu en auras ?
La pauvreté poursuit le pauvre, et les richesses le riche.
Sous le nom de Dieu, on commet toute sorte de mal.
Parle peu, et fais beaucoup.