Ne fais jamais rien cuire dans la marmite de ton voisin.
Songe dans le vestibule à te mettre en état de paraître dans la salle.
Ne méprise personne, il n'est personne qui ne puisse avoir son moment.
L'homme riche est celui qui se contente de son lot.
Là où il n'y a pas d'homme, raison de plus pour être homme.
L'homme affairé ne saurait être sage.
Qui n'ajoute pas quelque chose à son avoir s'endette.
Tel va à la noce qui ne se doute guère de ce que le temps lui réserve.
Celui qui presse le temps est pressé par le temps.
Faites toujours vos comptes avec exactitude et vos décomptes avec ponctualité.
Mieux vaut un gramme de chance qu'un kilo de ducats.
Plutôt mourrir que de vivre sans amis.
Tel donne, qui voudrait que les autres ne donnassent point : c'est vanité ; tel veut que les autres donnent, mais ne donne rien : c'est avarice ; un autre donne et désire que les autres donnent aussi : c'est charité ; un quatrième ne veut ni donner, ni que l'on donne : c'est dureté.
Si ton ami t'appelle un âne, mets la selle sur ton dos.
Ne donne pas à penser dans tes largesses que tu as été gueux un jour.
Ce qui est dans ton cœur concernant ton ami se trouve dans le sien te concernant.
Le chien affamé avale même de la boue.
Qui se hâte en amour se hâte aussi dans la haine.
Un-demi pain plutôt que sans pain.
Ne jugez pas votre ami avant de vous être mis à sa place.
Ne te réjouis pas lorsque ton ennemi a failli ou s'est disqualifié.
L'oisiveté mène à l'hypocondrie.
Ceux qui s'aiment tiennent dans peu de place.
Un myrte au milieu des roseaux porte tout de même le nom de myrte.
Ce n'est pas ce qui est beau qui est cher, mais ce qui est cher qui est beau.
Un mauvais ami est un merveilleux fossoyeur.
A qui dépend de la table d'autrui, le monde paraît étroit et sombre.
Les pas de l'âne dépendent de l'avoine.
Celui qui sait qu'il ne sait pas, sait beaucoup.
Eusses-tu soixante conseillers, conseille-toi toi-même.
Dieu punit, l'homme se venge.
Débarrassez-vous de vos dettes avant de devenir prêteur.
Dieu dépêche le remède avant qu'il n'envoie le mal.
Ne méprise personne, car tous les hommes ont leur jour.
J'ai fait mon devoir, que Dieu fasse le sien !
Le désaccord dans une maison, c'est comme un ver dans une citrouille.
Ne regarde pas la cruche, mais ce qu'elle contient.
Si vous moissonnez un champ prématurément, la paille même ne vaudra rien.
Ce qui bout dans le chaudron, cela seul en découle.
Fréquente les grands, et l'on se prosternera aussi devant toi.
Oui est un serment, comme non est un serment.
La Providence elle-même gémit sur l'homme orgueilleux.
Défie-toi de ceux qui te donnent des conseils intéressés.
Le doute gâte la foi, comme le sel gâte le miel.
Que la religion soit toujours la base de la règle de votre vie ; parlez peu, agissez beaucoup, et accueillez tout le monde avec bienveillance.
Un règne ne peut avoir de contact avec le règne précédent, pas même de l'épaisseur d'un cheveu.
L'erreur est selon la pénétration.
Tel est le bœuf, tel doit être le boucher.
Celui qui répète une matière cent fois n'est pas comparer à celui qui la répète cent et une fois.
Le pauvre même, qui vit d'aumônes, n'est pas dispensé de faire la charité.
Dieu n'accueille favorablement que la prière faite au temple en commun.
D'aujourd'hui à demain votre destinée peut vous ravir ce qui est à vous.
Le mari ne meurt que pour son épouse, et la femme ne meurt que pour son mari.
Celui à qui sa première épouse est morte, c'est comme si le temple de Jérusalem avait été détruit de son temps.
Deux corneilles ne dorment pas sur la même planche.
Ne loue pas trop ton ami en société, car tu finiras insensiblement par des paroles de blâme.
Le mérite de la bienfaisance surpasse tous les autres mérites.
Celui qui a de la longanimité est plus brave que le héros.
Purifiez-vous d’abord, avant que de vouloir purifier les autres.
Celui qui déplaît aux hommes n'est pas agréable à Dieu.
Il est défendu d'interrompre l'enseignement d'une école, quand même cette mesure serait nécessaire pour arriver à la reconstruction du Temple sacré.
Les faux témoins sont le plus méprisés par ceux-là mêmes qui les ont soudoyés.
Quand même le paysan devient roi, la corbeille ne quitte pas son cou.
L'homme qui se donne de la peine pour étudier et qui ne retient pas ce qu'il apprend, ressemble à une femme qui donne le jour à des enfants qu'elle enterre bientôt après.
Celui dont la théorie surpasse la pratique sera comme un arbre solitaire au milieu des landes, il ne jouira point de l'arrivée du bon temps, il restera dans la sécheresse, dans une terre déserte, sauvage et inhospitalière.
La querelle ressemble à un torrent impétueux ; quand on ne bouche pas rapidement ses ouvertures, il déborde et inonde les champs environnants.
La boue cherche la boue, et la pourriture attire la pourriture.
Plus l'homme est grand, plus ses passions sont grandes.
Celui qui étudie et oublie ensuite ce qu'il a appris est à comparer à une femme qui perd l'enfant qu'elle a mis au monde.
Qui fréquente assidûment l'école jouira de la splendeur divine (dans le monde futur).
Les orgueilleux resteront à jamais endormis dans leur poussière.
La joie du cœur c'est la femme.
Nul bien pour l'impie.
Ton silence est plus beau que tes propos.
Quiconque se livre à la médisance est considéré comme un mécréant.
Le menteur finit par ne plus obtenir créance, même en disant vrai.
La seule science de la femme c'est la quenouille.
Si tu veux qu'on te comprenne, fais-toi comprendre.
Que l'homme soit attentif à l'honneur dû à sa femme.
Les accusations graves demandent des preuves évidentes.
Le charbon qui ne brûle pas à temps ne brûlera jamais.
Chacune de nos misères est une pièce du veau d'or.
Quand même tu aurais un millier d'amis, ne dis ton secret qu'à un seul.
Il y a plus de pommiers dans une pomme que dans un pommier.
Ne dis pas : Je verrai quand j'aurai le loisir ; qui t'a dit que tu en auras ?
La pauvreté poursuit le pauvre, et les richesses le riche.
Sous le nom de Dieu, on commet toute sorte de mal.
Parle peu, et fais beaucoup.