En France, quand tout semble perdu, un miracle sauve la France.
Nous vivons dans le ventre aveugle d'une administration.
La nuit, la raison dort, et simplement les choses sont.
La victoire organise, la victoire bâtit.
On ne biaise point avec la vie.
La contrainte te délivre et t'apporte la seule liberté qui compte.
La vérité pour l'homme, c'est ce qui fait de lui un homme.
La charité véritable, étant exercice d'un culte rendu à l'homme, au-delà de l'individu, impose de combattre l'individu pour y grandir l'homme.
On est frère en quelque chose et non frère tout court. Le partage n'assure pas la fraternité. Elle se noue dans le seul sacrifice. Elle se noue dans le don commun à plus vaste que soi.
Les enfants doivent être très indulgents envers les grandes personnes.
Quand on s'abandonne, on ne souffre pas ; quand on s'abandonne même à la tristesse, on ne souffre plus.
L'homme est gouverné par l'Esprit : Je vaux, dans le désert, ce que valent mes divinités.
Que m'importe que Dieu n'existe pas : Dieu donne à l'homme de la divinité.
Pour les vaniteux, les autres hommes sont des admirateurs.
Il est facile de combler celui-là qui n'a point d'espace dans le cœur.
Une opinion n'est pas l'opinion du nombre.
Je préfère que l'on vende cent exemplaires d'un livre dont je ne rougis pas, que six millions d'exemplaires d'un navet. C'est de l'égoïsme bien compris, parce que les cent exemplaires auront autrement de pouvoir que les six millions.
Je ne puis rien acheter avec de l'argent qui vaille plus cher que le plaisir d'avoir dit ce que je voulais dire.
Je n'aime pas les sédentaires du cœur ; ceux-là qui n'échangent rien ne deviennent rien.
Le temps qui étale, c'est le temps de l'historien. Celui qui ajoute, c'est le temps de la vie. Et rien de commun entre les deux, mais on doit pouvoir user de l'un comme de l'autre.
Rien n'est plus mystérieux dans l'homme que le « contentement de soi-même ». Cet intérêt pour son rôle, son importance, ses exploits. Cet intérêt pour son rôle, son importance, ses exploits. Quel est le roi à qui sont rendus ces hommages et pourquoi les phénomènes intérieurs accaparent-ils son attention alors que seuls le nourriraient les phénomènes extérieurs.
Une occupation très jolie ; c'est véritablement utile puisque c'est joli.
La grandeur d'un métier est avant tout d'unir les hommes.
Si tu laisses tout fuir d'entre tes mains, c'est que tu as renoncé à saisir.
Aimer, c'est donner sans attendre de retour et tout acte est prière.
L'honneur est rayonnement non du suicide mais du sacrifice.
Il convient de distinguer le sacrifice par amour, lequel est noble, du suicide par désespoir, lequel est bas ou vulgaire.
L'enfance, ce grand territoire d'où chacun est sorti !
L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre.
Être un homme, c'est connaître la honte en face d'une misère.
L'hypocrisie n'est souvent qu'une pudeur qui ne sait même pas se définir.
L'imbécile, s'il dit des vers, on le croit poète.
Le pouvoir est peut-être la seule chose dans ce monde qui ne gagne pas à être aimée.
L'amour, on ne le discute pas, il est.
Pour comprendre l'homme et ses besoins, pour le connaître dans ce qu'il a d'essentiel, il ne faut pas opposer l'une à l'autre l'évidence de vos vérités.
La raison d'aimer, c'est l'amour.
Le chagrin est lié aux frémissements de la vie. Et moi je n'ai plus de chagrin... le désert, c'est moi.
L'homme, d'erreur en erreur, trouve le chemin qui conduit au feu.
Faute d'évidence qui les impose, les religions politiques font appel à la violence.
Respect de l'homme ! Respect de l'homme ! Là est la pierre de touche !
Le plaisir véritable est plaisir de convive.
Quiconque a connu la vie, où tout en apparence, n'est que solitude et dénuement, pleure.
L'essentiel est que demeure quelque part ce dont on a vécu.
Je suis si las des polémiques, des exclusives, des fanatismes !
Sache que l'hospitalité et la courtoisie et l'amitié sont rencontres de l'homme dans l'homme.
Ceux qui souffrent et partagent sont plus profondément humains que les égoïstes heureux.
Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui.
La vie, c'est le processus qui réalise les états les moins probables.
Ainsi est la vie, travailler plus ou travailler moins.
Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente.
Le langage est source de malentendus.
Pour se faire aimer, il suffit de plaindre.
Aimez ceux que vous commandez ; mais sans le leur dire.
On est riche aussi de ses misères.
L'empire de l'homme est intérieur.
Voyager, c'est avant tout changer de chair.
Ce que je ne puis supporter dans l'injustice, ce n'est point la non-soumission à tel ou tel rite. Il est toujours un rite en fonction duquel un acte est injuste. Ce qui me touche dans l'injustice c'est ce drame du langage. Le drame des communications humaines.
La guerre n'est pas une aventure ; la guerre est une maladie, comme le typhus.
La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes : Il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines.
Chacun est seul responsable de tous.
La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres.
L'intelligence ne vaut qu'au service de l'amour : ni l'intelligence, ni le jugement ne sont créateurs.
La vérité, c'est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos.
L'esclave fait son orgueil de la braise du maître.
La vérité de demain se nourrit de l'erreur d'hier.
Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort.
Ö femme après l'amour démantelée et découronnée du désir de l'homme. Rejetée parmi les étoiles froides. Les paysages du cœur changent si vite.
Un Être n'est pas de l'empire du langage, mais de celui des actes.
Si tu réussis à bien te juger, c'est que tu es un véritable sage.
Il n'est plus de feu pour me faire croire à la tendresse.