Les citations célèbres de Charles Baudelaire :
Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art.
Qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses.
Le poète entre, quand il veut, dans le personnage de chacun.
Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés.
Maudit soit à jamais le rêveur inutile qui voulut le premier, dans sa stupidité, s'éprenant d'un problème insoluble et stérile, aux choses de l'amour mêler l'honnêteté !
Quand Jésus-Christ dit : « Heureux ceux qui sont affamés, car ils seront rassasiés ! » Jésus-Christ fait un calcul de probabilités.
J'ai cultivé mon hystérie avec jouissance et terreur : maintenant, j'ai toujours le vertige, et aujourd'hui, 23 janvier 1862, j'ai subi un singulier avertissement, j'ai senti passer sur moi le vent de l'aile de l'imbécillité.
C'est par le malentendu universel que tout le monde s'accorde.
Plus une âme est ouverte à la divine espérance, plus elle trouve dans autrui de motifs d'amour.
Il n'est pas de faute dont on ne puisse se faire absoudre.
Sans le don tout divin de l'espérance, comment pourrions-nous traverser ce désert de l'ennui ?
Le soleil de la paresse, qui resplendit sans cesse, vaporise et mange la moitié de génie.
Le goût de la concentration productive doit remplacer, chez un homme mûr, le goût de la déperdition.
Dans un spectacle, dans un bal, chacun jouit de tous.
L'amour veut sortir de soi, se confondre avec sa victime, comme le vainqueur avec le vaincu.
La volupté unique et suprême de l'amour gît dans la certitude de faire le mal.
Le mal se connaissant est moins affreux et plus près de la guérison que le mal s'ignorant.
L'angoisse atroce, despotique, sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! la mer est ton miroir.
Bien qu'on ait du cœur à l'ouvrage, l'art est long et le temps est court.
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui.
J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or.
Ne mépriser la sensibilité de personne ; la sensibilité de chacun, c'est son génie.
Sois charmante, et tais-toi !
Il n'existe que trois êtres respectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer.
Il serait peut-être doux d'être alternativement victime et bourreau.
Le commerce, c'est le prêté-rendu, c'est le prêt avec le sous-entendu : Rends-moi plus que je ne te donne.
Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme.