Ô vieillards, la vie est courte ; profitez des plaisirs, jour et nuit évitez la douleur.
L'homme brave est celui que soutient toujours l'espérance.
Le temps est un remède au mal.
C'est une chose cruelle, entre frères, d'en venir aux querelles et aux combats, quand ils sont en désaccord.
Apportez aux ignorants des nouveautés, vous passerez pour un inutile et non pour un savant.
Le malheur se lasse, le souffle des vents orageux n'a pas toujours même violence.
Le désespoir est le partage des lâches.
Dans la vie, il n'est pas prudent de faire trop de zèle.
L'homme audacieux est un citoyen dangereux s'il n'a pas de bon sens.
La supériorité est toujours odieuse.
Vivre misérablement vaut mieux que mourir avec gloire.
Bâtard est souvent meilleur fils que l'enfant légitime.
Désespérer, c'est lâcheté.
Puissent les dieux récompenser dignement vos bienfaits !
Un vieillard, s'il a du cœur, vaut plus que bien des jeunes gens.
Les contestations les plus modérées engendrent par la suite de violentes disputes parmi les hommes.
Il ne faut pas, pour de petits malheurs, s'en préparer de grands.
S'allier à l'homme pauvre et vertueux vaut mieux qu'à celui qui unit le vice à l'opulence.
Les enfants sensés doivent fuir l'exemple d'une mère vicieuse.
Il ne faut jamais appeler aucun mortel heureux, avant d'avoir vu comment, à son dernier jour, il descendra aux enfers.
Une illustre origine met sur l'homme une empreinte puissante et le distingue de la foule, mais comme la noblesse du cœur rehausse encore la gloire de la naissance !
Qu'elles sont habiles, les femmes, à imaginer des ruses !
Quand on a mal commencé, on finit mal.
La coutume est plus sûre que la loi.
J'aimais : c'est un état de folie que l'amour.
La femme est tour à tour la joie, et le fléau de la vie des hommes.
Celui qui, par hasard, a une honnête femme, vit heureux avec un fléau.
N'avoir point d'enfants est un malheur heureux.
C'est en vain que la censure des hommes lance ses traits impuissants contre les femmes, et cherche à les décrier : les femmes sont meilleures que les hommes.
La richesse enfante ou l'avarice ou l'insolence.
La sincérité du cœur se reconnaît comme on distingue l'or pur du faux métal qui lui ressemble.
Les passions des rois sont fougueuses ; rarement commandés et toujours obéis, ils apaisent difficilement les transports de leur colère.
L'infortune est partout sous le ciel.
Les généreux travaux de la vertu sont la parure du tombeau.
Entre deux poètes qui composent en même temps un hymne, les Muses se plaisent à allumer la discorde.
Cacher à ses amis une vérité utile, c'est manquer à un devoir sacré.
Il n'est rien de plus précieux pour les enfants que la vertu de ceux qui leur ont donné la naissance.
Étrange destinée des mortels ! le temps décide de nos liaisons les plus intimes ; il change parfois en amis les ennemis les plus déclarés, et rend ennemis ceux qui s'aimaient le plus.
Prends garde à l'avenir, le destin n'amène que des bouleversements.
La science des devins n'est qu'un appât trompeur offert à notre crédulité. La réflexion et la prudence, voilà les seuls oracles qu'il faille consulter.
Avant la mort nul ne mérite le nom d'heureux.
Souvent un sol ingrat, fécondé par la douce influence des cieux, produit d'heureuses récoltes : le meilleur terrain sans culture ne donnera que de mauvais fruits.
La nature inspire aux enfants des sentiments divers. Une mère n'a pas toujours la première place dans leur affection.
La vie, chère à tous mortels, est toujours un juste sujet de larmes.
Les calamités arrivées à leur comble enfantent souvent d'étonnantes révolutions.
L'homme droit et juste est toujours semblable à lui-même.
On n'apprend pas à un fou à être sage.
Le temps armé d'un miroir inévitable décèle tôt ou tard les méchants.
Une conscience trop fine est plutôt un mal qu'un bien, et nuit à la santé de l'âme.
Tous les jours de l'homme sont tissés par la douleur.
Les vœux des vieillards qui appellent la mort à leur secours sont des vœux peu sincères ; à les entendre, leur course a trop duré. La mort vient-elle les presser, ils ne peuvent se résoudre à mourir, et les années ne sont plus un fardeau insupportable pour eux.
On apprend la sagesse auprès d'un sage.
Ce qui est beau, toujours on l'aime.
Une marâtre est, pour les enfants d'une première épouse, un ennemi qui ne pardonne pas plus que la vipère.
À toute tâche proposez en outre un salaire, vous doublez le plaisir de l'accomplir.
Qui préfère la richesse ou la puissance à des amis sûrs n'a pas son bon sens.
L'éducation bien dirigée contribue à la vertu.
Le bon ne se mêle pas avec le mauvais.
L'amour dépend du caractère de ceux qu'on aime.
Un service auquel on répugne n'est plus un service.
Le passé douloureux est un cruel tourment.
On est bien fort quand on a le nombre ; invincible, quand on a la ruse.
Le sage n'est pas sans souffrir de comprendre avec trop de sagesse.
La pitié ne naît point dans l'esprit sans culture, mais dans celui du sage.
C'est une chose précieuse qu'une langue dont la discrétion est sûre.
La force d'âme est préférable à la beauté des larmes.
Par la force de caractère et l'audace on parvient à tout.
L'opulence a sa misère ; elle est lâche et tient à la vie.
Le vrai courage, c'est la prudence.
Le divorce n'est pas un honneur ni pour l'homme ni pour la femme.
Ce n'est pas la beauté de la femme qui ensorcelle, mais sa noblesse.