Fille de la foi, l'espérance enfante la confiance et celle-ci la consolation.
Il nous importe moins de tenir note de ce que nous savons déjà que de ce qu'il nous reste à connaître encore.
Ne voir dans les événements de ce monde que des combinaisons humaines et n'y reconnaître nulle part le doigt de Dieu, c'est être myope au point de ne discerner que de près et les uns après les autres les détails d'un cadre immense, sans pouvoir les embrasser à la fois d'un seul coup d'œil.
Qui trop tôt se résout souvent trop tard se repent.
Soyez en paix avec tout le monde, et vous le serez avec vous-même.
Le duel est ou n'est pas un devoir prescrit par le véritable honneur ; s'il l'est, d'où vient qu'aucun peuple ne le proclame comme tel ? S'il ne l'est pas, où donc est la honte à ne pas s'y soumettre ?
La voix du peuple ne se doit baisser que devant celle de Dieu.
Nos connaissances seraient véritablement plus nombreuses, si nous cherchions moins à les multiplier.
Aux yeux du sage les habits dorés prouvent le mérite d'un homme, comme la richesse de sa reliure atteste la valeur d'un livre.
Un homme blasé est un clavier muet, aucun son n'en sort.
Parti du pied de la montagne, prenez garde, en vous élevant vers sa cime, de coudoyer en passant ceux que vous devancez : le contre-coup pourrait vous faire retombe.
Les oracles de l'histoire sont comme ceux des prophètes, il faut qu'eux aussi s'accomplissent.
À qui veut chanter trop haut souvent la voix manque.
Qu'importent à l'homme de nombreuses mais vagues connaissances ? Que peuvent pour celui que le danger menace mille voix confuses qui l'assourdissent ? Qu'une seule alors lui donne un sage conseil et il est sauvé.
Ce n'est pas pour les peuples qu'il faut écrire l'histoire des rois : c'est pour ceux-ci qu'il faut écrire l'histoire des peuples.
Voulez-vous que l'appétit se mette avec vous à table ? Qu'avec vous aussi il en sorte.
La liberté sans la vertu, c'est l'arme de la mort dans la main du brigand.
Le jeu captive le malheureux qui s'y livre comme la glu retient prisonnier l’imprudent oiseau : il leur faut à tous deux des efforts inouïs pour recouvrer la liberté, et jamais ils n'y réussissent qu'au prix, l'un d'une partie de ses plumes, l'autre d'une partie de sa fortune et de son honneur.
La société dont tous les membres exigeraient toute l'étendue de leurs droits ne serait qu'une société d'égoïstes.
En marchant au combat, c'était en se rappelant, tantôt le souvenir d'une journée glorieuse, tantôt celui d'une défaite fatale, que le soldat romain se préparait à une victoire nouvelle. Quand nous combattons contre nous-mêmes, nous aussi, souvenons-nous et de la satisfaction que nous éprouvâmes aux jours de nos victoires, et de la honte qui suivit les défaites dues à notre lâcheté.
Le plus beau paysage du monde est celui qui, dans son lointain, nous offre, après une longue absence, le clocher du lieu qui nous a vus naître.
Pour déployer tes voiles attends que tu aies gagné le large.
Les masses populaires ne voient que ce qu'elles voient.
Chaque jour de la vie du sage est un jour de lutte : celui de sa mort est celui de sa victoire.
Le vieillard heureux est celui qui retrouve dans les souvenirs du passé l'accomplissement des espérances de sa jeunesse.
Ne perdez jamais courage : songez que chaque fois que vous vous relevez d'une chute, vous avez fait quelques pas de plus vers le but où le succès vous attend.
Cent amis ne peuvent vous faire autant de bien qu'un seul ennemi peut vous faire du mal.
Je voudrais est d'un lâche ; je veux est d'un homme de cœur.
La croix qui brille au-dessus de l'inscription d'une tombe est comme un écho céleste répondant à la douleur plaintive de la terre.
Heureux le peuple chez qui la liberté est jeune encore lorsque son arbre a vieilli !
Songez que le futur sera au présent ce que les fruits sont à l'arbre qui les porte.
Si nous parlions plus de nos souffrances et moins de nos plaisirs nous supporterions mieux les premières et goûterions davantage les seconds.
La liberté existe alors que la volonté suprême est l'écho de la volonté de tous.
Les fleurs que vous jette la flatterie sont comme les pavots de Morphée, elles assoupissent la raison.
Le murmure est une plainte inutile aux yeux du monde ; une lâcheté aux yeux du crime devant Dieu.
Comme les vaisseaux dont la course hardie brave les dangers, les œuvres de l'esprit sont destinées à lutter sur l'océan des âges à venir : songez bien qu'il n'y a que les bâtiments solides qui résistent aux tempêtes.
Il en est des fruits de la science comme de ceux de la terre : la maturité change en un suc doux et bienfaisant leur première amertume.
Envisagez le jour qui commence comme s'il était passé déjà, et songer à la satisfaction ou aux regrets qui vous attendent le soir.
Consulte toujours le cadran de l'opinion publique, mais ne crois pas à l'heure qu'il indique.
Il ne suffit pas d'accorder des larmes aux infortunes de vos frères, il faut encore que vous sachiez sourire aux vôtres.
L'amour de la patrie est la force vitale d'un peuple : que ce sentiment s'affaiblisse en lui, et bientôt, comme un vieux tronc dont la sève est tarie, il se dessèche et meurt.
Prêter de l'argent, c'est s'exposer souvent au risque d'en emprunter un jour.
Aux yeux du monde le sage souvent passe pour un sot et celui-ci pour un sage : c'est que le plus souvent le monde n'admire de supériorités que celles de son espèce.
La possession ne fait jouir que celui qui sait jouir sans elle.
L'estime que nous concevons de nous-mêmes est souvent en raison inverse de celle qu'en ont les autres.
Ce n'est pas en cherchant à briller que vous plairez : plaisez, et vous brillerez.
Sachez écouter et vous serez écouté.
La voix de la conscience est l'écho de la voix de Dieu.
Faites d'abord ce que vous devez faire, et puis songez à ce que vous pouvez faire.
Une espérance fondée sur une promesse, c'est le plus souvent un bouton naissant sur une branche qui se meurt.
L'égoïste est une branche morte sur l'arbre social.
Les plus belles pages de l'histoire d'un peuple sont celles qui nous le montrent dominé par le sentiment de ses devoirs.
Songez bien qu'un achat mal fait est une double perte.
L'éloquence des lèvres n'est pas celle du cœur.