Le dévouement dans la prospérité n'est qu'un lampion allumé en face du soleil.
La prospérité rend insolent, double la bêtise des sots, et rend bêtes les gens d'esprit.
La prospérité enivre les hommes et les remplit de présomption.
Pour un homme que l'on dit artisan de sa prospérité, il y en a mille qui sont ouvriers de leur infortune.
Il vaut mieux s'aimer dans la pauvreté que de vivre sans amour dans la prospérité.
L'amitié n'est jamais importune, elle rend les prospérités plus complètes et les malheurs plus supportables.
L'excès de prospérité agit souvent comme l'excès de lumière, il aveugle.
Quand, aveuglé par la prospérité, on ne se connaît plus soi-même, on finit par ne plus connaître les autres.
Ne comptez point sur la stabilité de votre prospérité, car une seule heure vous sépare peut-être de sa perte.
Sans sécurité pour l'avenir, point de prospérité.
Jouissons sagement de la prospérité, mais songeons et agissons comme si elle devait un jour prendre fin.
Il y a une fausse prospérité qui est pour les peuples ce que l'obésité est pour les individus.
Qui ne fait pas le bien dans la prospérité souffre davantage dans la disgrâce.
S'il m'est arrivé de « frimer » autant, c'est parce que dans notre société il faut feindre la prospérité avant de l'obtenir.
La prospérité, dont les fondements s'appuient sur une sage prévoyance, ne peut que s'accroître et durer, tandis que celle qui découle de la perversité du cœur n'a que l'éclat d'une fleur passagère.
La vertu propre à la prospérité est la tempérance, et la vertu propre à l'adversité est la force d'âme.
Le bonheur rend bon ; la prospérité rend égoïste.
Une longue prospérité enfante souvent la négligence et l'orgueil.
II y a bien des gens pour qui c'est un malheur d'être riches ; l'homme de plaisir prodigue ses richesses, l'avare entasse ; mais il n'y a que l'homme de bien qui sache en faire un bon usage, et il est rare qu'il se rencontre parmi ceux qui sont dans la prospérité.
On s'accoutume à la prospérité, et on n'y devient insensible ; mais on sent toujours la joie d'être l'auteur de la prospérité d'autrui. Chaque bienfait porte avec lui ce tribut doux et secret dans notre âme. Le long usage, qui endurcit le cœur à tous les plaisirs, le rend ici tous les jours plus sensible.
La prospérité ne va pas sans craintes ni déplaisirs ; l'adversité, sans réconforts ni espérances.
C'est au comble de la prospérité qu'il faut songer aux moyens de supporter les revers.
La prospérité demande l'amitié, mais l'adversité l'exige d'une âme généreuse.
Il ne faut pas trop se fier à la prospérité, ni trop se désespérer dans le malheur.
N'appelons heureux que celui qui a fini ses jours dans une douce prospérité.
La prospérité, c'est peu de chose : une image qu'efface la divinité plus vite qu'elle ne l'a tracée.
La médiocrité fait seule le bonheur des mortels. L'excès de la prospérité, loin de leur être utile, ne sert qu'à signaler, par de plus grands revers, les coups de la fortune irritée.
C'est dans l'infortune que les amis se font connaître, la prospérité n'en manque jamais.
Il est plus difficile de supporter la prospérité que l'adversité ; l'une peut avoir sa consolation, mais l'autre ne laisse pas de repos.
Le soleil durcit la terre et amollit la cire ; la prospérité produit tout à la fois, et la férocité dans l'esprit et la mollesse dans le cœur.
Nul ne manque d'amis dans la prospérité?