Les citations de Jean de La Fontaine.

1 - Qui est Jean de La Fontaine ?

Photo / portrait de Jean de La Fontaine Biographie courte : Célèbre dramaturge, conteur, poète et fabuliste français né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry dans l'Aisne, Jean de La Fontaine est mort à 73 ans le 13 avril 1695 à Paris.

La jeunesse de La Fontaine :

Fils de Charles de La Fontaine (1594-1658), maître des Eaux et Forêts et capitaine des chasses du duché de Château-Thierry, et de Françoise Pidoux (1582-1644), fille de Jean Pidoux, seigneur de la Maduère, médecin du roi de France Henri IV, de leur union le 13 janvier 1617 naît Jean de La Fontaine, baptisé le 8 juillet 1621 en l'église Saint-Crépin-hors-les-murs à Château-Thierry.

Issu d'une famille bourgeoise, Jean de La Fontaine commence ses études au collège de Château-Thierry, avec son condisciple François Maucroix (1619-1708), poète et ami de toujours. Le 27 avril 1641, alors âgé de 20 ans, il entre au couvent de l'Oratoire en vue d'une carrière ecclésiastique. La Fontaine n'étant pas fait pour les études religieuses, il quitte l'Oratoire en 1642. Entre 1645 et 1647, il est à Paris où il reprend ses études de droit avec Maucroix et Antoine Furetière. Destiné à devenir Maître des Eaux et Forêts, comme son père et son grand-père, en 1649, il obtient un diplôme d'avocat au parlement de Paris.

Son mariage et paternité :

En 1647, poussé par son père, La Fontaine épouse la très jeune Marie Héricart, baptisée le 26 avril 1633, à la Ferté-Milon. Le contrat de mariage est signé dans cette bourgade proche de Château-Thierry le 10 novembre 1647, chez le notaire Thierry François. — Un mariage arrangé, de courte durée — Le marié a 26 ans, la mariée 14 et demi. Marie Héricart (1633-1709), est la fille de Louis Héricart (1605-1641), lieutenant civil et criminel du bailliage de La Ferté-Milon, et d'Agnès Petit de Heurtebise (1606-1670). En 1652, le fils unique qu'ils ont ensemble, Charles (1652-1722), La Fontaine ne s'en occupe guère. Le petit Charles est baptisé à Château-Thierry le 30 octobre de la même année.

Les débuts de La Fontaine :

En 1654, il se consacre entièrement à la littérature. La Fontaine publie, sans signature, son premier ouvrage qui paraîtra chez le célèbre libraire Augustin Courbé : L'Eunuque, adapté de Térence, une comédie en 5 actes et en vers. En 1657, la vie de La Fontaine va réellement commencer à changer quand il rencontre Nicolas Fouquet, procureur général au Parlement de Paris, surintendant des Finances, très proche du jeune Louis XIV. Bientôt Fouquet pensionne La Fontaine et, dès lors, jusqu'à sa mort en 1695, l'écrivain ne cessera pas d'être sous la protection d'une succession de nobles influents, c'est-à-dire pris en charge. Il écrit deux longs poèmes, Adonis (1658) et le Songe de Vaux (1659), pour son protecteur. Destitué et arrêté sur l'ordre de Louis XIV en 1661, Fouquet est condamné à la confiscation de ses biens, et au bannissement hors du royaume. De 1664 à 1673, c'est Marie-Anne Mancini, devenue duchesse de Bouillon, qui prend La Fontaine sous sa protection. Il publie un recueil de Contes et Nouvelles en 1665. À la mort de cette dernière, en 1693, et c'est alors Anne Hervart (1623-1700), banquier, seigneur de Bois-le-Vicomte et propriétaire du Château de Montcorin, qui donne l'hospitalité au fabuliste La Fontaine dans son hôtel de Paris, rue Platière.

Les fables de La Fontaine :

Quand La Fontaine publie son premier recueil de fables, il a presque 50 ans. Le succès de ses premières fables, publiées en 1668, est immédiat ! A tel point que Barbin, le libraire-éditeur du recueil, doit le rééditer la même année. Jean de La Bruyère, qui n'avait guère apprécié les premiers écrits de Jean de La Fontaine, lui rend ensuite hommage à l'Académie française, déclarant le 15 juin 1693 : « Il instruit en badinant, persuade aux hommes la vertu par l'organe des bêtes, élève les petits sujets jusqu'au sublime ; homme unique dans son genre d'écrire, toujours original. » Et beaucoup de ses contemporains expriment alors l'intérêt qu'ils portent à cet écrivain. Les fables auxquelles La Fontaine va donner une notoriété qu'aucun de ses prédécesseurs (ni de ses successeurs d'ailleurs) n'a approché, ne surgissent pas d'une soudaine inspiration, mais sont le résultat d'un travail acharné. Si les livres I à VI (120 fables) obtiennent un énorme succès, l'auteur poursuit sa tâche tout au long de sa vie : livres VII à XI en 1678 (89 fables) et, ultime recueil, deux ans avant sa mort, livre XII (29 fables). L'immense succès de ses fables hissent Jean de La Fontaine au niveau du célèbre Jean Racine et de l'un des plus grands dramaturges des tous les temps : Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière.

La mort de La Fontaine :

Élu à l'Académie française en 1683, Jean de La Fontaine à 73 ans meurt le 13 avril 1695 à Paris. Il est inhumé, avec Molière, au cimetière de la chapelle Saint-Joseph à Paris. Puis les restes supposés de La Fontaine sont transférés en 1817, avec ceux de Molière, au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Ses principales œuvres :

L'Eunuque (1654), Adonis (1658), Les Rieurs du Beau-Richard (1659), Élégie aux nymphes de Vaux (1660), Ode au roi (1663), les Contes et nouvelles en vers (1665), les Fables (1668, 1678, 1693), Les Amours de Psyché et de Cupidon (1669), Clymène (1671), Daphné (1674), le Poème du Quinquina (1682), les Ouvrages de prose et de poésie (1685), et Astrée, une tragédie lyrique en 3 actes publiée en 1691. (Jean de La Fontaine sur Wikipédia)

2 - Les 145 pensées et citations de Jean de La Fontaine :

L'exemple est un dangereux leurre : où la guêpe a passé le moucheron demeure.

Jean de La Fontaine - Le corbeau voulant imiter l'aigle (1668)

La ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur, et souvent la perfidie retourne sur son auteur.

Jean de La Fontaine - La grenouille et le rat (1668)

Les ouvrages les plus courts sont toujours les meilleurs.

Jean de La Fontaine - Les lapins (1678)

Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? Que ce soit aux rives prochaines. Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau, toujours divers, toujours nouveau, tenez-vous lieu de tout, et comptez pour rien le reste.

Jean de La Fontaine - Les deux pigeons (1694)

La discorde a toujours régné dans l'univers, notre monde en fournit mille exemples divers.

Jean de La Fontaine - La querelle des chiens et des chats (1694)

Dieu n'a point imprimé sur le front des étoiles ce que la nuit des temps renferme dans ses voiles.

Jean de La Fontaine - L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits (1668)

Tel fait le métier de conseiller autrui, qui ne voit goutte dans ses affaires.

Jean de La Fontaine - Le calendrier des vieillards (1663)

Une morale nue apporte de l'ennui, l'exemple fait passer le précepte avec lui.

Jean de La Fontaine - Le pâtre et le lion (1668)

La jeunesse se flatte, et croit tout obtenir ; la vieillesse est impitoyable.

Jean de La Fontaine - Le vieux chat et la jeune souris (1694)

La raison du plus fort est toujours la meilleure.

Jean de La Fontaine - Le loup et l'agneau (1668)

Il ne se faut jamais moquer des misérables, car qui peut s'assurer d'être toujours heureux ?

Jean de La Fontaine - Le lièvre et la perdrix (1668)

Heureux, qui vit chez soi ; de régler ses désirs faisant tout son emploi.

Jean de La Fontaine - L'homme qui court après la fortune (1678)

On a souvent besoin d'un plus petit que soi.

Jean de La Fontaine - Lion et le rat (1668)

Chacun croit aisément ce qu'il craint et ce qu'il désire.

Jean de La Fontaine - Le loup et le renard (1678)

Il est bon de parler, et meilleur de se taire.

Jean de La Fontaine - L'ours et l'amateur des jardins (1678)

Il est bon d'être charitable, mais envers qui ? C'est là le point.

Jean de La Fontaine - Le villageois et le serpent (1668)

Ne nous associons qu'avec nos égaux.

Jean de La Fontaine - Le pot de terre et le Pot de fer (1668)

C'est double plaisir de tromper le trompeur.

Jean de La Fontaine - Le coq et le renard (1668)

La dispute est d'un grand secours ; sans elle, on dormirait toujours.

Jean de La Fontaine - Le chat et le renard (1678)

Il faut coucher la colère à sa porte.

Jean de La Fontaine - Jupiter et les tonnerres (1678)

Plus fait douceur que violence.

Jean de La Fontaine - Phébus et Borée (1668)

On rencontre sa destinée, souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter.

Jean de La Fontaine - L'horoscope (1678)

Entre la chair et la chemise, il faut cacher le bien que l'on fait.

Jean de La Fontaine - Les cordeliers de Catalogne (1666)

Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose : Rien n'est plus commun que ce nom, rien n'est plus rare que la chose.

Jean de La Fontaine - Parole de Socrate (1668)

Les plus accommodants, ce sont les plus habiles ; on hasarde de perdre en voulant trop gagner.

Jean de La Fontaine - Le héron (1678)

L'absence est le plus grand des maux.

Jean de La Fontaine - Les deux pigeons (1694)

Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage.

Jean de La Fontaine - Le lion et le rat (1668)

La douleur est toujours moins forte que la plainte.

Jean de La Fontaine - La Matrone d'Ephèse (1693)

Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre.

Jean de La Fontaine - La grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf (1668)

Petit poisson deviendra grand.

Jean de La Fontaine - Le petit poisson et le pêcheur (1668)

Rien n'a d'empire sur l'amour, l'amour en a sur toutes choses.

Jean de La Fontaine - Daphné, Prologue (1674)

Les délicats sont malheureux, rien ne saurait les satisfaire.

Jean de La Fontaine - Contre ceux qui ont le goût difficile (1668)

Chacun a son défaut où toujours il revient.

Jean de La Fontaine - L'ivrogne et sa femme (1668)

Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole ; le Temps ramène les plaisirs.

Jean de La Fontaine - La jeune veuve (1668)

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.

Jean de La Fontaine - La poule aux œufs d'or (1668)

Il se faut entraider, c'est la loi de la nature.

Jean de La Fontaine - L'âne et le chien (1678)

J'ai vu beaucoup d'hymens ; aucuns d'eux ne me tentent.

Jean de La Fontaine - Mal marié (1678)

Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Jean de La Fontaine - Le lièvre et la tortue (1668)

L'homme est de glace aux vérités ; il est de feu pour les mensonges.

Jean de La Fontaine - Le statuaire et la statue de Jupiter (1678)

Deux coqs vivaient en paix : une poule survint, et voilà la guerre allumée.

Jean de La Fontaine - Les deux coqs (1678)

Les ennuis d'amour ont cela de bon qu'ils n'ennuient jamais.

Jean de La Fontaine - Les amours de Psyché (1669)

Le trop d'attention qu'on a pour le danger fait le plus souvent qu'on y tombe.

Jean de La Fontaine - Le renard et les poulets d'Inde (1693)

Un Tiens vaut mieux que deux Tu l'auras ; l'un est sûr, l'autre ne l'est pas.

Jean de La Fontaine - Le petit poisson et le pêcheur (1668)

Plus tels gens sont pleins, moins ils sont importuns.

Jean de La Fontaine - Le renard, les mouches et le hérisson (1693)

Ce temps embrasse tous les temps, qu'on le partage en jours, en heures, en moments.

Jean de La Fontaine - La mort et le mourant (1678)

Que de tout inconnu le sage se méfie !

Jean de La Fontaine - Le renard, le loup et le cheval (1693)

Laissez dire les sots, le savoir a son prix.

Jean de La Fontaine - Les femmes et le secret (1678)

Chacun à son métier doit toujours s'attacher.

Jean de La Fontaine - Le cheval et le loup (1668)

La grâce, plus belle encore que la beauté.

Jean de La Fontaine - Adonis (1658)

Qu'un ami véritable est une douce chose, il cherche vos besoins au fond de votre coeur ; il vous épargne la pudeur de les lui découvrir vous-même. Un songe, un rien, tout lui fait peur quand il s'agit de ce qu'il aime.

Jean de La Fontaine - Deux amis (1678)

Le péril passé, l'on ne se souvient guère de ce qu'on a promis aux Cieux.

Jean de La Fontaine - Jupiter et le passager (1678)

Le plus semblable aux morts meurt le plus à regret.

Jean de La Fontaine - La mort et le mourant (1678)

Laissez-vous enflammer : que vaut la peine de vivre, sans le doux plaisir d'aimer ?

Jean de La Fontaine - Daphné, Prologue (1674)

L'homme est ainsi bâti : quand un sujet l'enflamme, l'impossibilité disparaît de son âme.

Jean de La Fontaine - Deux chiens et l'âne mort (1666)

La méfiance est mère de la sûreté.

Jean de La Fontaine - Le chat et un vieux rat (1668)

L'adversaire d'une vraie liberté est un désir excessif de sécurité.

Jean de La Fontaine - Le loup et le chien (1668)

Mon destin est tel qu'il faut que j'aime : on m'a pourvu d'un cœur peu content de lui-même, inquiet, et fécond en nouvelles amours : Il aime à s'engager, mais non pas pour toujours.

Jean de La Fontaine - Élégie III, À Climène (1671)

Le trop d'expédients peut gâter une affaire.

Jean de La Fontaine - Le chat et le renard (1678)

Quand le mal est certain, la plainte ni la peur ne change le destin.

Jean de La Fontaine - Le cochon, la chèvre et le mouton (1678)

Les vertus devraient être soeurs ainsi que les vices sont frères.

Jean de La Fontaine - Les deux chiens et l'âne mort (1678)

De tout temps, les petits ont pâti des sottises des grands.

Jean de La Fontaine - Deux taureaux et de la grenouille (1668)

S'il fallait condamner tous les ingrats qui sont au monde à qui pourrait-on pardonner ?

Jean de La Fontaine - L'homme et la couleuvre (1668)

L'absence est aussi bien un remède à la haine qu'un appareil contre l'amour.

Jean de La Fontaine - Les deux perroquets, le roi et son fils (1678)

Ventre affamé n'a point d'oreilles.

Jean de La Fontaine - Le milan et le rossignol (1678)

Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même.

Jean de La Fontaine - L'alouette et ses petits (1668)

Le bien, nous le faisons ; le mal, c'est la fortune : on a toujours raison, le destin toujours tort.

Jean de La Fontaine - L'ingratitude et l'injustice des hommes (1678)

Ah ! si mon cœur osait encore se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête ? Ai-je passé le temps d'aimer ?

Jean de La Fontaine - Les deux pigeons (1678)

Jamais auprès des fous ne te mets à portée.

Jean de La Fontaine - Le fou qui vend la sagesse (1678)

On ne plaint guère les gens qui retombent dans leurs erreurs.

Jean de La Fontaine - Lettre à l'abbé Verger, le 4 juin 1688.

Nous avons beau nous munir de préservatifs contre l'attaque des passions, elles nous emportent à la première occasion qui se présente, comme si nous n'avions fait résolution aucune de leur résister.

Jean de La Fontaine - Lettre à l'abbé Verger, le 4 juin 1688.
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